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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
8 janvier 2024

Bulgarie et Roumanie : une entrée partielle dans l’espace Schengen

La résistance de certains pays de l'Union Européenne face à une intégration totale de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen a donné naissance à un compromis typique de l'UE...

BulgarieAu 31 mars, la Bulgarie et la Roumanie vont finalement accéder après des années de négociation à l’Espace Schengen. Pour les voyageurs, cette décision se traduira par l’abolition des contrôles aux frontières qui subsistent encore pour le moment.

Cependant, l’inclusion des deux états des Balkans dans la zone Schengen n’est pas totale. L’Autriche et les Pays-Bas se sont notamment fortement opposés à l’intégration des deux pays. L’Autriche craignait un afflux important de migrants sur ses frontières terrestres via la Hongrie en provenance de Roumanie. Les Pays-Bas avaient les mêmes réticences envers la Bulgarie.

L’Union Européenne a finalement trouvé un compromis au 30 décembre 2023. Selon un communiqué officiel du Conseil de l’Union Européenne, à partir du 31 mars 2024, il n’y aura plus de contrôle des personnes uniquement aux frontières aériennes et maritimes intérieures de l’UE entre la Bulgarie et la Roumanie et les autres pays de l’espace Schengen. Cette date correspond au changement du calendrier hiver/été de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Le Conseil de l’UE estime que le contrôle des frontières de l’espace Schengen reste en effet bien maîtrisé dans les aéroports et les ports.

À la suite de cette première étape, une autre décision devrait être prise par le Conseil afin de fixer une date pour l’ultime libéralisation totale des mouvements. Celle qui inclut en particulier la levée des contrôles aux frontières terrestres intérieures.

Avec l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen, ce dernier couvrira 29 pays. Outre les 25 pays de l’UE, la zone comprend également la Suisse, le Liechtenstein, l’Islande et la Norvège. (selon "Voyages d'affaires")

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4 janvier 2024

La Moldavie et l'Union européenne

La présidente de ce petit pays roumanophone Maia Sandu, incorporé jadis dans l'empire russe, compte organiser un référendum sur l'adhésion à l'Union européenne.

MoldavieLa Moldavie a rapidement embrayé. Dix jours après avoir bénéficié, comme son voisin ukrainien, d'une invitation des Vingt-Sept à entamer des négociations d'adhésion à l'Union Européenne, la présidente moldave a annoncé dimanche qu'elle allait demander au Parlement de « lancer l'organisation d'un référendum sur l'adhésion à l'automne prochain, au cours duquel la voix des citoyens serait décisive ».

L'objectif est de montrer que le gouvernement est soutenu dans ses négociations par la majorité des 2,6 millions d'habitants de cette ancienne république soviétique. Le « oui » devrait l'emporter, si l'on en croit un sondage de juillet qui donnait une majorité de 55 % en faveur de l'adhésion.

Ne plus rester assis entre deux chaises

Voilà longtemps que les Moldaves sont majoritairement favorables à l'entrée dans l'Union. Ils ont pourtant longtemps été dirigés par des gouvernements voulant ménager à la fois Bruxelles et Moscou, quand ils n'étaient pas carrément alignés sur le Kremlin.

Mais Maia Sandu, élue en 2020 sur une plate-forme anticorruption et résolument pro-occidentale, estime que l'heure n'est plus à rester assis entre deux chaises. Au vu de l'invasion de son voisin ukrainien par la Russie, son gouvernement a déposé au printemps 2022 une demande d'adhésion à l'Union européenne.i Chisinau a condamné l'invasion de l'Ukraine, elle n'a pas déposé de candidature à l'Otan, afin de ne pas brusquer Moscou. Peine perdue, puisque le Kremlin a coupé la moitié de l'approvisionnement en gaz du pays, au prix d'une inflation galopante.

Si Chisinau a condamné l'invasion de l'Ukraine, elle n'a pas déposé de candidature à l'Otan, afin de ne pas brusquer Moscou. Peine perdue, puisque le Kremlin a coupé la moitié de l'approvisionnement en gaz du pays, au prix d'une inflation galopante.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a aussi menacé la Moldavie de connaître « le même sort » que l'Ukraine. Conséquence : le pays, qui affirme que Moscou fomente des coups d'Etat chez lui et qui a interdit des partis politiques pro-Kremlin, n'exclut plus de demander à rejoindre l'Alliance atlantique.

Sphère d'influence

Moscou a toujours considéré que la Moldavie devait rester dans sa sphère d'influence, voire fait partie du « monde russe ». Seuls 8 % des Moldaves sont russophones, mais ils sont rassemblés dans l'enclave séparatiste de Transnistrie qui échappe à la souveraineté de Chisinau et où le référendum sur l'adhésion à l'Union ne pourra vraisemblablement pas être organisé.

Une force de « maintien de la paix » de 2.000 soldats russes y est déployée depuis trente ans. La Moldavie avait été intégrée à l'Empire russe dès 1812 et, après une parenthèse au sein du royaume de Roumanie, absorbée par l'URSS en 1940.

Second mandat présidentiel

Pour guider la marche de son pays vers l'Union européenne, Maia Sandu, une ancienne économiste de la Banque mondiale âgée de 51 ans, a logiquement annoncé dimanche qu'elle briguerait un second mandat lors de la présidentielle de l'automne prochain. Elle a de grandes chances de l'emporter, puisque son action est approuvée par une moitié des Moldaves, dont près des deux tiers estiment que le pays « va dans la bonne direction ».

Son parti, Action et Solidarité, a largement remporté les dernières élections municipales. Elle bénéficie aussi d'une conjoncture économique favorable après des années difficiles (un million de Moldaves ont émigré depuis vingt ans). Le think tank moldave Expert Grup estime que l'économie, qui a fait face à un « mix de crises sans précédent en 2022, avec une chute du PIB de 5,9 % »,  se redresse grâce à une aide extérieure robuste. Il prévoit une croissance de 5,4 % l'an prochain, après 4,7 % cette année. (selon "Les Echos")

30 décembre 2023

Crise diplomatique entre Alger et Bamako

La relation entre l’Algérie et le Mali traverse une période de turbulences délicate en raison de l’ingérence algérienne dans les affaires intérieures du Mali. Cette situation a conduit à une crise diplomatique entre les deux pays, avec la convocation réciproque de leurs ambassadeurs respectifs. Le gouvernement malien accuse l’Algérie de nouer des partenariats avec des groupes terroristes et de violer ainsi la souveraineté du Mali. Cette situation a le risque de compromettre davantage la stabilité et la sécurité de la région dans son ensemble si chères à la communauté internationale qui ne cesse de dissuader Alger dans cette attitude belliqueuse et déstabilisatrice.

AlgerLe 19 décembre, le ministre des Affaires étrangères du Mali, a dans un communiqué, exprimé son mécontentement face à l’ingérence de l’Algérie dans les affaires internes du pays. Il a condamné les actions des autorités algériennes, les accusant de nouer des partenariats avec des groupes terroristes. Ces allégations ont entraîné la convocation de l’ambassadeur d’Algérie à Bamako pour protester énergiquement contre ces actes jugés inamicaux. Cet appel serait vu par Alger comme une humiliation en adoptant la réciprocité. Un acte jugé peu diplomatique par certains observateurs.

En réponse aux accusations du Mali, l’Algérie a convoqué l’ambassadeur malien en Algérie pour discuter des développements de la situation. Le ministère des Affaires étrangères algérien a tenu à rappeler l’attachement de l’Algérie à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’unité nationale du Mali. L’Algérie soutient que toutes ses actions visent à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité au Mali. Elle affirme également que le processus de paix en cours est la meilleure voie pour garantir la stabilité à long terme du Mali.

Malgré les tensions, les deux pays ont affirmé leur engagement envers l’Accord de Paix et de Réconciliation issu du processus d’Alger. Accord que les autorités algériennes ont foulé au pieds en tenant des rencontres avec des forces accusées de vouloir déstabiliser un État. Voilà le jeu favorite du régime algérien. Cependant, Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères a exprimé l’espoir que le Mali s’associe aux efforts actuellement entrepris par son pays pour donner un nouvel élan à cet accord. Sauf qu’ organisant des réunions secretes avec des « ennemis » du Mali, Attaf ne pouvait pas s’attendre au silence de son voisin malien.
Toutefois, les divergences entre les deux pays concernant l’accusation d’ingérence et la relation avec les groupes terroristes font planer des doutes sur une résolution de la crise diplomatique.

La situation en cours entre l’Algérie et le Mali a des répercussions régionales importantes. Le Mali est déjà confronté à des défis sécuritaires avec la présence active de groupes terroristes dans certaines régions du pays et voir Alger saper sa souveraineté risque d’accentuer davantage la crise.

Les accusations d’ingérence algérienne risquent de compliquer davantage la mise en œuvre de l’Accord de Paix et de Réconciliation et la lutte contre le terrorisme au Mali. Une déstabilisation accrue du Mali pourrait également affecter les pays voisins, créant ainsi une menace régionale plus vaste dont Alger serait l’auteur à cause de son comportement qui est de vouloir toujours fricoter avec des organisations du genre milice comme le Polisario ou terroristes comme les groupes armés qui évoluent dans la région du Sahel. (selon "Maroc diplomatique")

29 décembre 2023

Les soldats ukrainiens poussés à accomplir de véritables «missions suicides»

Pour tenter de renverser le cours de la guerre, les forces de Kiev veulent capturer la rive du Dniepr détenue par les Russes. Une opération qui se déroule bien selon le pouvoir politique, alors que les soldats sur le front décrivent une boucherie «brutale et futile».

Ukraine«Ce n’est même pas un combat pour la survie mais une mission suicide». C’est comme cela qu’un soldat des régiments de marines des forces ukrainiennes a décrit au New York Times, les offensives menées par son armée sur la rive du Dniepr détenue par les forces russes. Le fantassin a aussi affirmé que ces opérations sont «brutales et futiles». Les troupes de Kiev sont frappées sur les berges ou dans l'eau, avant même d'atteindre l'autre rive.

Depuis deux mois, le corps des marines ukrainiens mène un assaut sur ce fleuve, dans la région méridionale de Kherson, afin de reprendre des territoires aux troupes russes. Cette opération est la dernière tentative de l'Ukraine, dans le cadre de sa contre-offensive en perte de vitesse, pour percer les défenses russes dans le sud et tenter de renverser le cours de la guerre. Les conditions sont si difficiles, selon une demi-douzaine d'hommes impliqués dans les combats, que sur la majorité du front, il n'y a nulle part où creuser.

Les premières approches sont souvent des îles marécageuses parcourues de ruisseaux ou des prairies qui sont devenues un bourbier de boue et de cratères de bombes remplis d'eau. Plusieurs soldats ont parlé aux journalistes du New York Times parce qu'ils étaient préoccupés par le nombre élevé de victimes et par ce qu'ils considéraient comme des comptes rendus exagérément optimistes de la part des responsables politiques sur l'avancement de l'offensive.

«Les troupes fraîches qui arrivent sur la rive est doivent marcher sur des corps de soldats qui gisent enchevêtrés dans la boue», a détaillé Oleksiy, un soldat expérimenté qui a combattu dans cette région en octobre et qui a depuis traversé le fleuve à plusieurs reprises pour aider à évacuer les blessés. «Certains des marines morts gisent là depuis deux mois, car les unités n'ont pas pu récupérer les corps à cause des bombardements intenses», a également confié au quotidien américain, Volodimir, un commandant adjoint de compagnie.

Un discours éloigné de la réalité

Depuis le début de la guerre, les responsables ukrainiens se sont efforcés de maintenir une image positive afin de préserver le moral de la population et le soutien à l'étranger. Le nombre de victimes n'est pas publié, pas plus que les détails des revers subis par les troupes ukrainiennes. Dans le cas du Dniepr, le président ukrainien Volodimir Zelenski a récemment laissé entendre que les marines avaient pris pied sur la rive orientale du fleuve. Le mois dernier, le ministère ukrainien des affaires étrangères a publié un communiqué affirmant que les marines avaient établi plusieurs bastions.

Cependant les soldats ukrainiens qui se sont rendus sur place affirment que ces déclarations sont exagérées. «Il n'y a pas de poste d'observation ou de prise de position. Il est impossible d'y prendre pied. Il est impossible d'y déplacer du matériel», a encore expliqué Oleksiy. De plus, ce fantassin a déclaré que la mauvaise préparation et la logistique des commandants ukrainiens étaient les causes de la destruction de son bataillon. Les hommes blessés sont laissés sur place en raison du manque de bateaux, et les conditions brutales dégradent le moral et le soutien mutuel des soldats.

Cette situation ne risque pas de s’arranger dans les semaines qui viennent. De l’autre côté de l’Atlantique, l’administration Biden est à court de fonds pour soutenir l’Ukraine. Il ne reste plus que 910 millions d’euros au Pentagone pour acheter des armes et les envoyer aux fantassins ukrainiens. La situation n’est guère meilleure du côté de l’Union européenne. Après une première journée de négociations jeudi 14 décembre, lors d'un sommet européen crucial à Bruxelles, ses dirigeants n'ont pas réussi à convaincre la Hongrie d'approuver une nouvelle aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine. (selon "Capital")

27 décembre 2023

Guerre Israël-Hamas

Les frappes israéliennes continuent lundi à Gaza, où les civils sont toujours au bord de la famine. Le territoire palestinien administré par le Hamas n'a connu aucun répit lors de la veillée de Noël.

guerreLes frappes israéliennes continuent dans la bande de Gaza. Un bombardement a fait 12 morts près du petit village d'Al-Zawaida, dans le centre de l'enclave palestinienne, au matin de Noël, lundi 25 décembre, selon le bilan du ministère de la Santé du Hamas. Dans la nuit, un bombardement à Khan Younès (sud) a fait au moins 18 victimes, a-t-il ajouté dans un communiqué. Suivez notre direct.

• Un week-end particulièrement meurtrier. Au total, le centre du territoire a aussi subi une cinquantaine de frappes successives. Au moins 70 personnes ont été tuées dans une frappe dimanche sur le camp de réfugiés d'al-Maghazi, selon le gouvernement du Hamas. Ce bilan n'a pas pu être confirmé de manière indépendante par l'AFP. Cette langue de terre surpeuplée est contrôlée depuis 2007 par le Hamas, organisation considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. 

• Plus de 15 soldats israéliens tués en trois jours. Côté israélien, plus d'une quinzaine de militaires sont morts ces trois derniers jours. Lundi matin, l'armée a annoncé la mort de deux nouveaux soldats, portant à 156 le nombre de ses pertes depuis que ses troupes opèrent au sol dans Gaza. "Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre", a martelé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Nous sommes confrontés à des monstres", a-t-il insisté dans son message de Noël, adressé aux Chrétiens du monde entier.

• Pas de festivités à Bethléem pour Noël. "Notre cœur, ce soir, est à Bethléem", a déclaré le pape François lors de la messe de Noël à Rome, en dénonçant la "logique perdante de la guerre". "Nous devons arrêter ces hostilités et tourner la page", a plaidé dimanche le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, venu célébrer Noël à Bethléem en Cisjordanie occupée avec un keffieh noir et blanc autour du cou. Dans cette ville qui a vu naître Jésus, selon la tradition chrétienne, les célébrations de Noël ont été largement annulées par la municipalité palestinienne et la tristesse domine.

La situation humanitaire catastrophique. Dans la bande de Gaza, la plupart des hôpitaux sont hors service. Dans les six prochaines semaines, l'ensemble de la population risque de subir un niveau élevé d'insécurité alimentaire, pouvant aller jusqu'à la famine, selon l'ONU. "La décimation du système de santé de Gaza est une tragédie", a déploré dimanche le chef de l'Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire, celle-ci n'a pas connu d'augmentation significative. L'armée jordanienne a annoncé dimanche soir que ses forces aériennes avaient largué de l'aide à environ 800 personnes réfugiées dans l'église Saint-Porphyre, dans le nord de Gaza. (selon "Franceinfo")

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23 décembre 2023

Russie : Ce que l’on sait de la disparition de l’opposant Alexeï Navalny

Condamné à dix-neuf ans de prison, le militant anticorruption et opposant de Vladimir Poutine a été extrait de sa prison vers une destination inconnue.

Navalny2Comment gagner une élection à coup sûr ? En jetant tous ses opposants en prison, évidemment. La recette a été testée et approuvée en Russie, dirigée par Vladimir Poutine depuis… si longtemps qu’on ne sait plus vraiment (2000, en fait). Alors qu’une nouvelle élection présidentielle se profile dans le froid pays, la quasi-totalité des adversaires politiques du président (et parfois leurs avocats) ont été jetés en prison ou poussés à l’exil. Après près d’un quart de siècle au pouvoir, Vladimir Poutine, qui a annoncé la semaine dernière être candidat pour un cinquième mandat, sera réélu sans aucun doute.

Car le sort réservé à ses opposants ne peut que dissuader d’éventuels candidats à se présenter. Prenons le cas d'Alexeï Navalny, 47 ans. Le militant anticorruption a été condamné par un tribunal de Moscou, le 4 août 2023, à dix-neuf ans de prison pour extrémisme, après un procès à huis clos. Une peine qu’il doit exécuter dans une colonie à « régime spécial », la catégorie d’établissements où les conditions de détention sont les plus rudes et qui sont d’ordinaire réservés aux condamnés à perpétuité et aux détenus les plus dangereux.

Ses proches sans nouvelles

Arrêté en janvier 2021, Alexeï Navalny purgeait jusqu’ici sa peine dans la région de Vladimir, à environ 250 km à l’est de Moscou. Il était très souvent placé à l’isolement, en représailles de violations supposées des règles carcérales. La semaine dernière, son équipe a lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour appeler les Russes à voter contre Vladimir Poutine à la prochaine présidentielle. Hasard ou conséquence, dans le même temps, il a été extrait de sa prison vers une destination inconnue. « On ne sait pas vers quelle destination exactement », a écrit sur X (ex-Twitter) sa porte-parole, Kira Iarmich, précisant que ce transfert aurait eu lieu le 11 décembre.

Ses proches sont sans nouvelles de l’opposant depuis le 6 décembre. Il faut dire que les transferts d’une colonie pénitentiaire à une autre en Russie prennent souvent plusieurs semaines de voyage en train avec des étapes, les proches des détenus restant sans informations pendant cette période. Cette soudaine disparition a en tout cas suscité la préoccupation de plusieurs pays occidentaux. Vendredi, un porte-parole de la diplomatie française a appelé Moscou à assurer « la santé de ses détenus, en particulier les prisonniers politiques ». L’Union européenne a, elle, réitéré son appel à la libération « immédiate » d’Alexeï Navalny, tandis que la Maison-Blanche s’est dite « très préoccupée ».

Prison et empoisonnement

Pourquoi tant d’acharnement ? A l’hiver 2011, Alexeï Navalny prend la tête du mouvement de contestation des législatives remportées par le parti au pouvoir. Les rassemblements sont d’une ampleur inédite depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000. Il écope de ses premières peines de prison et crée la Fondation anticorruption (FBK). Le 18 juillet 2013, il est condamné à cinq ans de camp pour détournement d’argent au détriment de Kirovles, une exploitation forestière de la région de Kirov (ouest). Dénonçant un procès politique, il obtient en appel une peine avec sursis.

Il devient peu à peu le visage de l’opposition et obtient 27,2 % des voix à l’élection pour la mairie de Moscou en septembre 2013, face au maire sortant proche de Vladimir Poutine. Deux ans plus tard, son parti, le Parti du progrès, est interdit. En 2018, il se porte candidat à la présidentielle, mais la commission électorale le déclare inéligible pour sa condamnation dans l’affaire Kirovles.

Le 20 août 2020, il frôle la mort. Hospitalisé dans un état grave en Sibérie, il est transféré dans le coma à Berlin à la demande de ses proches. Le 2 septembre, Berlin conclut à  un empoisonnement par une substance de « type Novitchok », produit neurotoxique développé à des fins militaires à l’époque soviétique. Alexeï Navalny accuse Vladimir Poutine, "inacceptable" pour Moscou.

Sur la liste des « terroristes et extrémistes »

Rentré en Russie après sa convalescence, il est arrêté dès son atterrissage à Moscou le 17 janvier 2021. Quelques semaines plus tard, la justice convertit son ancien sursis pour fraude en sentence ferme de deux ans et demi. Il est envoyé dans une colonie pénitentiaire à Pokrov, à 100 km à l’est de Moscou. Dans le même temps, son organisation anticorruption FBK est fermée pour extrémisme. Le 20 octobre 2021, il reçoit le prix Sakharov de défense de la liberté de pensée. Mais en Russie, il rejoint la liste des « terroristes et extrémistes ». Jugé coupable d’escroquerie et outrage à magistrat, il est condamné le 22 mars 2022 à neuf ans de prison et transféré dans une prison à 250 km à l’est de Moscou, d’où il pourfend toujours l’invasion de l’Ukraine.

Après sa condamnation à dix-neuf ans de prison en août dernier, les autorités russes ont engagé de nouvelles poursuites à son encontre, cette fois pour vandalisme. Ce qui pourrait ajouter trois années de détention supplémentaires à sa peine. (selon "Le Monde")

22 décembre 2023

Belgique : Action de militants écologistes

Les manifestants ont bloqué un centre de distribution du géant chinois du commerce en ligne Alibaba et un aéroport pour jets privés.

BelgiqueDes centaines de manifestants pour le climat ont bloqué samedi en Belgique un centre de distribution du géant chinois du commerce en ligne Alibaba et un aéroport pour jets privés, a annoncé le mouvement écologiste Code Rouge.

Selon Code Rouge, qui lutte contre les combustibles fossiles et prône la désobéissance civile, des centaines de manifestants ont été arrêtés par la police au cours de cette action visant à perturber le secteur de l’aviation et du e-commerce.

L’avion pour cible

« Le mouvement Code Rouge organise sa troisième action de désobéissance civile de masse dans notre pays. C’est le secteur de l’aviation qui est cette fois visé. L’action se déroule à deux endroits », a affirmé le mouvement dans un communiqué.

« A Liège, 600 militants bloquent (le trafic de la plateforme de commerce en ligne chinoise) Alibaba. A Anvers, avec une quarantaine de militants toujours sur place, le trafic des jets privés est paralysé malgré l’arrestation de plus de 700 activistes », ajoute le texte.

« Par ces actions, Code Rouge exige, entre autres, la fin des subventions accordées au secteur de l’aviation, une interdiction des jets privés et des transports publics abordables », poursuit-il.

Produits et sommeils de mauvaise qualité

« L’aéroport de Liège est l’aéroport qui grandit le plus rapidement en Europe » selon Louis Droussin, de Code Rouge, cité dans le communiqué. « Des millions d’euros d’argent public soutiennent cette expansion, qui se fait au détriment de centaines d’hectares de terres agricoles ».

« Dans le cas d’Alibaba, toujours plus de camions et d’avions remplis de marchandises de faible qualité causent toujours plus de nuits blanches pour les habitants. C’est tout simplement injuste »

Un journaliste de l’AFP présent à l’aéroport d’Anvers a vu la police faire usage de gaz lacrymogènes et arrêter des manifestants vêtus de combinaisons blanches alors qu’ils tentaient de pénétrer dans son enceinte.

Le géant chinois Alibaba a ouvert son centre de distribution européen de 30.000 mètres carrés à Liège en 2021. (selon "20 minutes")

Belgique0

 

21 décembre 2023

Le Pakistan utilise la pluie artificielle pour la première fois

Il ne suffit pas de danser pour faire tomber la pluie : au Pakistan, c'est la première fois que le gouvernement a recours à la pluie artificielle, un procédé déjà utilisé par plusieurs pays.

PakistanLe Pakistan a eu recours à la pluie artificielle pour la première fois samedi, pour combattre le smog très nocif qui stagne ces derniers jours dans la mégapole de Lahore. Pour ce faire, pas de danse de la pluie mais deux avions, "donnés" par les Emirats Arabes Unis, équipés d’une technologie d’ensemencement des nuages. Le procédé consiste à introduire dans les nuages, pour obtenir des précipitations, du sel ou un mélange de différents sels, les cristaux favorisant la condensation qui déclenche la pluie.

Cette technique a été mise en œuvre dans des dizaines de pays, dont les États-Unis, la Chine et l'Inde.

Même une toute petite pluie est efficace pour réduire la pollution, selon les experts.

Une des villes les plus polluées au monde

Dix zones de la ville ont été survolées et crevées par 48 fusées. L'équipe saura d'ici samedi soir si le procédé de « pluie artificielle » a été concluant, a ajouté le responsable.

La pollution de l'air s'est aggravée ces dernières années au Pakistan, les émanations de diesel bas de gamme, les fumées provenant des brulis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal des températures favorisant le smog qui asphyxie les poumons des 11 millions d'habitants de Lahore.

Les niveaux de polluants PM2.5, des microparticules cancérigènes qui pénètrent dans la circulation du sang par les poumons, ont dépassé samedi à Lahore plus de 66 fois le seuil considéré comme dangereux par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). (selon "Le Progrès")

17 décembre 2023

Poutine : l’incroyable tour de passe-passe de l’opposition pour torpiller sa candidature

Alors que le président russe vient d’annoncer sa candidature pour 2024, l’opposant Alexeï Navalny et ses équipes ont trouvé un moyen malin d’appeler à voter pour "n’importe quel autre candidat" que Vladimir Poutine.

poutineAlors que Vladimir Poutine vient d'annoncer vendredi 8 décembre, qu’il se présentait à l’élection présidentielle prévue le 17 mars 2024, les autorités de plusieurs villes russes, dont Moscou et Saint-Pétersbourg, sont occupées à camoufler un fait bien embarrassant : des panneaux d’affichage qui appellent à voter contre Poutine lors de cette élection installés la veille de l’annonce de la candidature du président.

Sous le mot "Russie", écrit en énormes lettres, figurent des inscriptions plus petites – "Tout va certainement s’arranger" ou "Bonne année". Sur le côté se trouve un QR code géant, via lequel l’utilisateur, censé être redirigé vers un concours anodin pour les fêtes de fin d’année, se retrouve sur le site "La Russie sans Poutine". Sur la page d’accueil, on peut lire non pas les règles d’un jeu pour gagner des cadeaux, mais l’annonce d’une contre-campagne électorale : "Pour Poutine, l’élection de 2024 est un référendum sur l’approbation de ses actions et de la guerre [en Ukraine]. Le 17 mars, la Russie doit comprendre que la majorité ne veut pas de Poutine à la tête du pays."

Ces affiches sont l’œuvre d’opposants bien connus : la Fondation anticorruption, l’ONG d’Alexeï Navalny, pour qui "les résultats du vote seront truqués, mais notre tâche est de faire comprendre à tous, sans eux, que la Russie n’a plus besoin de Poutine".

"Personne ne fera ça à notre place"

La stratégie que défend Alexeï Navalny pour contrer la réélection de Vladimir Poutine est claire : voter pour tout autre candidat que le président russe. Il appelle les citoyens à "convaincre au moins 10 personnes de s’opposer à Poutine" dans les cent prochains jours, durée qui les sépare de la date fatidique de l’élection. "Tout le monde peut participer à la campagne par des appels téléphoniques de prospection. […] Tous ceux qui ont quitté le pays peuvent faire ce genre de démarchage. C’est très simple, il suffit d’essayer", a déclaré Ivan Jdanov, directeur de la Fondation anticorruption dans une vidéo. Les citoyens sont également incités à diffuser cette campagne anti-Poutine dans les rues par des tracts et sur les réseaux sociaux. "Personne ne fera ça à notre place", pointe Maria Pevchikh, présidente du conseil d’administration de la fondation de Navalny.

Le sort inquiétant de Navalny en prison
Au moment où débute cette campagne, le sort d’Alexeï Navalny, emprisonné dans une colonie pénitentiaire à plus de 250 kilomètres de Moscou et dont les conditions de détention sont régulièrement dénoncées par ses avocats, inquiète. L’opposant n’a pas pu donner signe de vie au monde extérieur depuis le 5 décembre. "Aujourd’hui, Alexeï Navalny n’a pas été [présenté au tribunal] par liaison vidéo. L’employé de la colonie pénitentiaire a signalé qu’il y avait une ‘urgence’ et qu’il n’y avait pas d’électricité", a déclaré sur X, le 8 décembre, Kira Yarmysh, la directrice de la communication de la Fondation anticorruption, avant de préciser que l’opposant avait eu un problème de santé la semaine dernière. Nul ne sait si sa non-comparution a un lien avec la campagne anti-Poutine qui vient d’être lancée.

Depuis 2021, Navalny est emprisonné dans un établissement pénitentiaire de "haute sécurité", où il vit dans des conditions de détention ultra-strictes. Alors que le compteur des 1 000 jours d’emprisonnement a été dépassé au mois d’octobre, les autorités ont annoncé le transfert du prisonnier politique dans un établissement à cellule unique pour une période de douze mois. Au mois d’octobre, trois de ses avocats ont été arrêtés ou visés par des perquisitions. (selon "L'express")

16 décembre 2023

À la frontière libanaise...

La violence à la frontière libano-israélienne, où s’affrontent le Hezbollah et l’armée israélienne depuis le 8 octobre, a atteint un nouveau palier ce dimanche 10 décembre. Les échanges de tirs sur un front d’une centaine de kilomètres ont fait au moins deux blessés civils au Liban et deux militaires en Israël. Ce qui porte à 17 le nombre de soldats israéliens blessés en 48 heures. 

LibanPour la première fois depuis le début des affrontements, le 8 octobre, des avions israéliens ont détruit un quartier résidentiel dans la localité libanaise de Aïtaroun, à moins de deux kilomètres de la frontière. L’aviation israélienne a survolé le territoire libanais du nord au sud et du littoral à la plaine orientale de la Békaa. Pour la troisième journée consécutive, l’artillerie israélienne a pris pour cible l’armée libanaise en visant un mirador dans le secteur oriental de la frontière. Une tour d’observation des Casques bleus de la Finul a également été touchée.

Le Hezbollah a déployé à son tour une puissance de feu inhabituelle en pilonnant avec des missiles lourds équipés d’une charge explosive de 300 kg quatre positions israéliennes. Des drones kamikazes ont été lancés sur une caserne israélienne située à plus de deux kilomètres de la frontière. Les belligérants ont échangé des dizaines de roquettes, de missiles et d’obus sur un front de 100 kilomètres.

Un député du Hezbollah Hassan Fadlallah a indiqué que les frappes aériennes israéliennes constituaient une « nouvelle escalade » du conflit, qui entraînerait une « riposte qualitative aux niveaux des types d’armes utilisées et des cibles choisies ». (selon "RFI")

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