Le 20 novembre dernier, un énergumène que nous appellerons Cloclo nous fait une demande d'amis sur facebook. Il justifie sa demande par le fait qu'il a vu les posts tagués "arnaque" sur notre blog, qu'il nous a vu sur plusieurs groupes anti-arnaques de facebook. Il dit diriger lui-même un réseau anti-arnaques et prétend collaborer étroitement avec la PLCC de Côte d'Ivoire (police de lutte contre la cybercriminalité). Hum, nous on veut bien. Toujours est-il que nous le retrouvons comme administrateur du groupe public "Stop arnaques, pour tous ceux qui sont contre la cybercriminalité". Mais première curiosité, il ne sait pas où est la PLCC. Nous devons lui indiquer qu'elle est au Plateau (quartier administratif d'Abidjan), dans la tour Postel 2001, au premier étage. Il suffit de lire le site de la PLCC.

Au fil des discussions il reconnaît cependant qu'il a lui-même été victime d'une arnaque venant de Côte d'Ivoire. Une jeune femme l'a pris par les sentiments, mais il a très vite fait l'objet d'un chantage à la webcam, et il a versé plus de 10000 €. Quelle idée, pour un responsable de réseau, de se mettre à poil devant son ordinateur et montrer ses bijoux de famille. Le cas doit être unique ! Mais enfin, quand je lui demande sa profession, il me dit qu'il est dans la finance. C'est vrai qu'avec un tel comportement, chez lui la gestion du poignon c'est une vraie vocation. Comble d'irresponsabilité, cet administrateur de réseau a décidé de se rendre à Abidjan pour retrouver ses "brouteurs" dans ce qu'il appelle "un pays de merde". Et surtout, en bon financier, il veut se faire rembourser par la PLCC ! 

Je lui déconseille fortement. Mais rien n'y fait, deux jours plus tard, il est à Abidjan. De victime, le voilà qui va devenir détective ! Il ne connaît pas la ville, et pourtant nous apprenons que son groupe anti-arnaques comprend trois administrateurs d'Abidjan. Curieux, plus que curieux ... Y aurait-il du broutage dans l'air ? Bon, passons, je lui conseille quand même d'aller à la PLCC. Au lieu de cela, il se rend d'abord au "casino Café de Rome" (qui se trouve à une centaine de mètres de la PLCC), claque une partie du fric emprunté à sa banque pour le voyage ! Attitude curieuse pour un "allégé" de 10000 €. Enfin, il se rend à la PLCC où il se rend compte du sous-équipement de cette structure (ce n'était pas la peine d'y aller pour savoir ça). Selon lui, la PLCC aurait plus de résultats sur dénonciation que par l'utilisation d'un matériel informatique défaillant.

Finalement, il m'annonce que la PLCC, grâce à son aide !!!, a attrapé deux brouteurs. Hum ! le problème, c'est que si la PLCC a bien attrapé deux chenapans, au moment où il me l'annonce, l'affaire avait déjà été publiée dans les quotidiens ivoiriens. Et lui-même a pu le lire sur le site de la PLCC. Encore très curieux, tout ça !

Fou de joie, et faisant semblant de croire au miracle, il se rend dans un night-club à Bietry-zone 4, qui répond au joli nom de "Saint-Germain" où l'on organise des soirées africaines, russes ou américaines. De détective, le voilà devenu flambeur ! Il trouve même une escort-girl qu'il emmène à son hôtel pour la nuit ! Les ébats doivent être féroces, mais le lendemain, en se réveillant, la tigresse a disparu avec son argent, ses papiers, etc... la totale ! Il n'a plus un rond, dit-il. Et encore la fille a été gentille, elle lui a laissé son slip !

Je lui conseille de se rendre à l'ambassade de France pour refaire des papiers provisoires et à la police pour porter plainte. Eh ben, non ! il demande du fric, (il lui faut 1500 €)  ... à des amis qu'il prend pour des pigeons (à lui envoyer par WU au nom d'un certain Moké Somian David) ! Alors qu'il y a sur place des membres de son réseau qui peuvent l'aider ! Curieux, notre flambeur sexuel, serait-il devenu brouteur ?

Quant à nous, nous arrêtons-là la discussion par "Merci d'avoir essayé de nous mener en bateau". Sans un sou, à pied sur le chemin du retour, nous l'avons localisé pour l'instant au nord d'Abidjan, près de Bouaké. En évitant Aqmi au Mali et les scorpions du Sahara, il devrait pouvoir rentrer en France. Il n'a laissé qu'un message sur son mur : "Dans la merde en ce moment, suis perdu, besoin d'aide et de soutien." Personne n'a encore répondu, pas même le Père Noël !

• NB : les noms des 5 administrateurs ont été communiqués à la PLCC.

Dans la foulée de la visite éclair du président français François Hollande le 10 décembre dernier en Centrafrique, un bébé était né. Sa maman, Sofia Findiro, a décidé de l’appeler ainsi en hommage au président français, qui a choisi d’intervenir militairement dans le pays. Le nourrisson, qui souffrait d’une forte fièvre frôlant les 40 degrés, est actuellement soigné avec d’autres petits dans un camp de réfugiés près de l’aéroport de Bangui. Ainsi après les petits Johnny, Elvis ou Marilyn, on vient d’avoir un petit François Hollande. Ce petit garçon portera un prénom pas comme les autres qui le rendra célèbre au fil des ans.

Dans le même registre, un adolescent français essaye en ce moment de changer son prénom, ses parents l’ayant baptisé Napoléon. Il ne supporte plus les railleries dont il fait l’objet régulièrement. Il est vrai que Napoléon était aussi petit que Sarkozy.

Le 4 octobre dernier, c'était le jour du passage dans la vallée de Villé du rallye de France WRC ! Qui savait que parmi les VIP suivant la course se trouvait un ministre ? Nos autorités auraient pu lui rendre les honneurs républicains . Encore eût-il fallu qu'elles soient informées ! Et qui était ce ministre suivant la course incognito dans un hélicoptère ? Il s'agit d'un ministre de la jeunesse et des sports africain, ivoirien pour être plus précis, Alain Lobognon, accompagné d'un ancien champion  franco-ivoirien bien moins connu que Sébastien Loeb, un certain Alain Ambrosino, qui courait en son temps sur R-8 Gordini et sur Alpine, et qui est devenu président de la FISA (Fédération Ivoirienne de Sport Automobile).

Et ces deux personnes n'étaient pas là par hasard ! Elles ont dû apprendre que l'Alsace était candidate à l'organisation du rallye en 2014, mais rien de moins sûr en 2015 ! Alors pourquoi ne pas organiser cette étape de rallye en Côte d'Ivoire en cette année d'élections présidentielles ivoiriennes ? Surtout qu'ils avaient ouï dire dans leur pays que les écologistes alsaciens s'opposaient à cette course un peu polluante. Voilà un cache-misère tout trouvé pour leur pays où l'on est beaucoup moins regardant sur la sécurité et l'environnement. Aussi, sont-ils venus s'informer sur cette compétition ! Bien sûr à l'africaine, en joignant l'utile à l'agréable !

Et c'est ainsi qu'atterrit à Strasbourg jeudi le 3 octobre notre duo d'espions. Ils espéraient rencontrer dès le matin notre nonuple champion du monde local, mais n'eurent guère de succès car l'heure africaine, plus fluctuante que l'heure européenne, les a fait arriver avec un certain retard. Ils ont donc dû se contenter de rencontrer l'ancien coureur finlandais Harry Vatanen, connu car il avait un jour participé au rallye Bandama ivoirien, où il a réussi ... une sortie de route. Autre rencontre, l'ancienne du même rallye Michelle Mouton. Bref, de quoi glaner quand même quelques informations.

Intermède oenologique !

La compétition ne commençant que ce jeudi en soirée, notre ministre ivoirien a profité de l'après-midi pour s'instruire sur la viticulture alsacienne en se rendant dans la cave d'un vigneron en pleines vendanges et de goûter les vins d'Alsace, dont notre cher Guido Kennel avait en son temps oublié d'emmener quelques échantillons lors de son périple abidjanais. Ce ministre s'est vite adapté aux habitudes alsaciennes, car pour la dégustation il n'accusa pas de retard... Celle-ci a d'ailleurs duré, et le ministre a oublié de nous twitter les nouvelles de la course, certainement du fait de quelques brumes sournoises donnant le tournis ?

Mais la grande journée chargée pour le duo se situe le vendredi. Voyages en bus à travers le vignoble alsacien et le massif vosgien, avec survol en hélicoptère de la course pendant les "spéciales chronométrées" après un petit déjeûner café-croissant et la remise à chacun d'une veste et d'une casquette. Pas mal ce ministre africain en "tenue Sébastien Loeb". Et les voilà partis pour les spéciales du matin, avec un atterrissage dans le Val de Villé, à Albé au pied de l'Ungersberg, sur le terrain de football, histoire de prendre un repas de produits locaux dans un centre équestre montagnard. Nous nous sommes d'ailleurs demandé un moment si le ministre s'était perdu après le repas, car il est vrai qu'il n'a pas twitté de l'après-midi. La téléphonie mobile ne couvre pas ce secteur ! Voilà un point où la Côte d'Ivoire, prévue comme pays émergeant en 2020, a de l'avance sur l'Alsace, paraît-il !

Richert va jubiler

Seule déception de ce ministre, il était venu pour inviter Sébastien Loeb, et voilà qu'il apprend que celui-ci prend sa retraite. La nouvelle n'avait pas paru dans les journaux de son pays. Le ministre ne suivra pas la course dans le Haut-Rhin, il a assez vu ! Il rentre en Afrique ! Il en sait assez pour élaborer un dossier pour que le rallye se passe en 2015 près des lagunes abidjanaises au lieu de l'Alsace. Richert va jubiler d'avoir trouvé un repreneur ! Après le tramway de Bamako, les vieux bus d'Abidjan, l'Alsace, leader des transports en Afrique, va fournir un rallye !

NB : Aux dernières nouvelles, ce ministre des sports aurait aussi proposé que le Tour de France cycliste de 2015 prenne son départ à Abidjan !

Deux VIP très intéressés venus d'Afrique : Ambrosino et Lobognon

"Le champion de l'asphalte a fait ses armes dans les vertes collines d'Alsace. Né à Haguenau dans le Bas-Rhin, Sébastien Loeb pratique dans l'enfance la gymnastique et se voue à une carrière d'électricien. Mais le nonuple champion du monde de rallye a la route dans le sang. En vivant en Alsace, on comprend l'envie de prendre le volant. Haguenau, à quelques kilomètres de Strasbourg, possède le plus grand territoire de la région et une immense forêt." Voilà ce qu'on peut lire sur le portail d'accueil d'Orange en fin de semaine sous la rubrique : "Où sont nés nos champions ?" Mais alors pourquoi présenter Loeb en médaillon sur une photo du centre-ville  de Colmar, capitale du Haut-Rhin ?

Les "arnaques nigerianes" venant en réalité d'Abidjan en Côte d'Ivoire font encore recette. La PLCC (plate-forme de lutte contre la cybercriminalité) arrête certes de temps en temps de petits escrocs, mais les grands réseaux bien organisés restent en activité. La preuve, cette histoire réglée par la police de Mulhouse. Pourtant la fameuse Rachel Dubois au profil usurpé dans un catalogue d'une actrice de charme et citée au tribunal a toujours encore une série de faux comptes sur les réseaux sociaux, et continue son juteux manège ! Et beaucoup de virements Western Union arrivent encore dans les portefeilles déjà bien garnis de la tête de ces escrocs ! Avec des arnaques auxquelles, pourtant, même des enfants, ne croiraient pas !

(article paru dans les DNA du 9/10/2013)

L'association "la voix des Rroms", en partenariat avec le réseau européen ternYpe des associations rroms de jeunesse, a participé du 31 juillet au 4 août 2013 à une rencontre internationale qui s'est déroulée en Pologne autour du thème du Samudaripen, le génocide des tsiganes. Venus de toute l'Europe, 450 jeunes, dont 20 conduits de France par La voix des Rroms, ont vécu des moments forts avec des conférences où intervenaient des survivants, des activistes mais aussi des représentants des institutions européennes. Lors des ateliers, les participants ont échangé sur leur implication et leurs actions tendant à faire reconnaître le Samudaripen et à combattre les politiques contemporaines de haine anti-rrom à travers l'Europe. La voix des Rroms a organisé un atelier intitulé « Le souvenir du génocide à travers la célébration de l'insurrection », avec un groupe d'une trentaine de participants de plusieurs pays d'Europe. L'atelier présentait la Fête de l'insurrection gitane, organisée par La voix des Rroms à l'occasion de l'anniversaire du soulèvement des prisonniers du Zigeunerfamilienlager le 16 mai 1944, et la nécessité de toujours résister à l'oppression. C'est également dans ces termes que Zoni Weisz*, survivant, a mentionné ce soulèvement sur le site même du camp des familles tsiganes lors de la cérémonie du 2 août, 69ème anniversaire de la liquidation des Rroms dans le camp de Birkenau.

C'est la première fois que des jeunes de France participent à un tel événement, qui fut pour chacun une expérience bouleversante, enrichissante et mobilisatrice. Pour parvenir à la réaliser, nous n'avons pu nous appuyer sur aucun soutien institutionnel, public ou privé en France. C'est surtout grâce aux nombreux dons d'anonymes ayant répondu à l'appel de notre association ainsi qu'à un soutien spontané du Conseil de l'Europe que ce voyage a été rendu possible.

Invité à la cérémonie du 2 août, le président Hollande a regretté dans sa réponse à La voix des Rroms de ne pas pouvoir y participer, «tant il est conscient de l'importance de ne pas oublier le génocide dont les Rroms ont aussi été les victimes». Tout en regrettant l'indifférence énigmatique des organismes français concernés par le devoir de mémoire, nous nous réjouissons de la position du chef de l'Etat, qui va dans le sens d'une reconnaissance du sort tragique fait aux Rroms au 20ème siècle. Nous espérons que cette position forte produira des conséquences concrètes dans les politiques de la France à l'égard des Rroms, des Gitans, des Manouches et de tous ceux qui, sur le sol français continuent à être discriminés et opprimés sous des appellations diverses et variées, telle que "gens du voyage". (Extrait de la "Voix des Rroms").

Autant que du massacre d'Oradour-sur-Glane, des camps de concentration, du ghetto de Varsovie et de l'extermination des Juifs, nous nous devons de nous souvenir des sévices et exterminations subies par les Rroms de la part des nazis ! La république a-t-elle le droit, 70 ans plus tard, de les traiter comme elle le fait en ce moment ?

*Zoni Weisz, 73 ans, survivant Rrom de l'Holocauste d'Auschwitz-Birkenau (photo ci-contre)

La nuit de l’astronomie au Champ du Feu est considérée comme le plus grand rassemblement d’astronomes amateurs du Grand Est. Plus d’une centaine d’instruments seront mis en observation, ce samedi soir. Le site du Champ du Feu est préservé de pollution lumineuse, qui empêche – en ville, par exemple – ou réduit les possibilités d’observation. Le collectif a d’ailleurs établi un manifeste, qui demande que le projet d’utiliser les pistes de ski du site, de nuit, ne soit pas mis sur pied.

La soirée débutera dès 16 h, avec des ateliers (observation du soleil, spectroscopie, présentation des instruments, etc.).

À partir de 20 h, soirée d’observation et d’initiation à l’œil nu, aux jumelles et dans de nombreux télescopes. Agnès Acker, astrophysicienne à l’observatoire et professeur émérite de l’université de Strasbourg donnera une conférence, sous chapiteau, ayant pour thème : « Explorer les confins de l’univers » (à partir de 20 h 30).

Seul obstacle éventuel à la tenue de cette nuit de l’astronomie : la météo. Si le ciel n’est pas avec les spécialistes, la manifestation sera annulée.

Y aller : Parking du Vieux-Pré au Champ du Feu, samedi 7 septembre, à partir de 16 h. Nuits très fraîches à 1 099 m : se vêtir en conséquence ! Penser à une lampe torche, de préférence munie d’un cache rouge.

Dernière minute !

En raison du ciel couvert,

la manifestation est annulée.

Au printemps dernier, notre cher président du Conseil Général 67 Guido Kennel a passé quelques journées très fêtardes à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Nous en avons en son temps relaté les péripéties sur notre blog. Notre cher Guido en a quand même retiré un point positif, puisqu'il en a retenu une parcelle très locale du vocabulaire, notamment le terme de "brouteur", bien qu'il n'en ait pas encore compris, semble-t-il, tout le sens de cette expression relevant du monde de la cybercriminalité abidjanaise.

Et il l'applique : depuis 2006, la SAVA (Section d'Aménagement Végétal d'Alsace) qui a son siège à Muttersholtz, cherche à lutter contre la prolifération de la renouée japonaise, plante qui fait disparaître toutes les autres sur son passage. La SAVA a tenté le procédé des bâches qui étouffent l'intrus importé d'Asie. Sans succès !

Alors Guido a proposé la technique des brouteurs ! Pas sûr que les vaches, moutons, chèvres ou chevaux aiment cette grande salade. Mais peut-être un éléphant africain suffira-t-il ? 

Sinon, Guido va être obligé de passer ses prochaines vacances au Japon et d'y embaucher quelques samouraïs qui viendront nettoyer les renouées avec leurs sabres !