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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
10 janvier 2024

Les Amérindiens Navajo s'insurgent contre l'envoi de cendres humaines sur la Lune

Une mission spatiale américaine privée prévoit d'acheminer le mois prochain des cendres de défunts sur la Lune, mais cette activité lucrative suscite la colère de la tribu amérindienne Navajo, qui fustige la "profanation d'un lieu sacré".

luneLa Lune "fait partie de notre héritage spirituel, un objet de révérence et de respect" tenant une "position sacrée dans beaucoup de cultures amérindiennes", a écrit Buu Nygren, le président de la nation Navajo, l'une des plus importantes tribus aux Etats-Unis. Dans sa lettre adressée fin décembre au ministère américain des Transports et à la Nasa, il a demandé le report du décollage.

Des "vols spatiaux commémoratifs"

Jeudi, l'agence spatiale américaine, qui envoie elle-même des expériences scientifiques à bord de la même mission, a répondu en soulignant qu'elle n'en était toutefois pas directement responsable, celle-ci étant menée par le secteur privé. Alors que les entreprises sont appelées à jouer un rôle de plus en plus grand sur la Lune, cette controverse illustre ainsi les débats qui ne manqueront pas de se multiplier sur son utilisation future par des intérêts privés.

L'alunisseur en question ici, nommé Peregrine, a été développé par l'entreprise américaine Astrobotic. Son décollage est prévu lundi de Floride, à bord d'une nouvelle fusée du groupe industriel ULA. L'alunissage doit avoir lieu le 23 février.

Parmi la vingtaine de chargements embarqués : ceux des entreprises Celestis et Elysium Space, spécialisées dans les "vols spatiaux commémoratifs". Celestis a confirmé à l'AFP envoyer à bord de l'alunisseur "une portion symbolique d'ADN et/ou des restes incinérés de 69 personnes".

La cargaison restera dans l'alunisseur

Le créateur de Star Trek, Gene Roddenberry, et l'auteur de science-fiction Arthur C. Clarke, figurent sur la liste publiée par la compagnie, qui dit proposer ce service à partir de 12.995 dollars.

La cargaison ne sera pas déposée sur la surface, mais restera dans l'alunisseur, a précisé Astrobotic, qui a assuré respecter "toutes les régulations et lois pour les activités commerciales au-delà de l'orbite terrestre". Elysium Space n'a pas répondu aux questions de l'AFP.

Embarras à la Nasa

"Aucune culture ou religion ne devrait exercer un droit de veto sur les missions spatiales", a déclaré Celestis dans un communiqué. Selon l'entreprise, cette mission est "l'exact contraire d'une profanation, mais une célébration". La Nasa a elle paru plus embarrassée.

Car un précédent existe : en 1999, une sonde de l'agence spatiale s'est délibérément écrasée sur la Lune, avec à bord les cendres du géologue Eugene Shoemaker. Une mission à laquelle Celestis dit avoir pris part.

A l'époque déjà, la nation Navajo avait exprimé son mécontentement. "La Nasa avait publié des excuses et promis de consulter les tribus avant d'autoriser toute autre mission transportant des restes humains sur la Lune", a relevé dans sa lettre Buu Nygren. Mais la Nasa ne semble pas "avoir tenu parole", a-t-il ajouté.

Assurant prendre les inquiétudes de la tribu "très au sérieux", Joel Kearns, haut responsable à la Nasa, a annoncé qu'une "réunion intergouvernementale" serait organisée avec des représentants Navajo.

Une réponse "va être examinée et développée", a-t-il promis lors d'une conférence de presse, tout en soulignant que l'agence spatiale américaine n'avait pas de droit de regard sur les cargaisons de missions privées.

"Toute nouvelle industrie"

Ce mouvement de privatisation est toutefois bel et bien encouragé par la Nasa, qui cherche à développer une véritable économie lunaire. En se reposant sur les compagnies privées, l'agence spatiale espère pouvoir y envoyer davantage de matériel, pour moins cher.

Elle a ainsi passé contrat avec plusieurs entreprises, dont Astrobotic, pour l'envoi d'expériences et de technologies sur la Lune, dans le cadre d'un programme baptisé CLPS. Celui-ci fournit ainsi aux compagnies un financement crucial.

Astrobotic pourrait devenir fin février la première société privée à atterrir sur la Lune, mais bien d'autres sont sur les rangs.

Il s'agit d'une "toute nouvelle industrie", a déclaré Joel Kearns, en reconnaissant que des entreprises pourraient utiliser ces nouveaux moyens de transports à des fins "industrielles" ou même "de publicité", générant ainsi "différents problèmes ou inquiétudes".

"Je suis sûr qu'avec le temps, il y aura des changements dans la façon dont nous voyons les choses", a-t-il dit. Et d'ajouter que l'industrie pourrait "peut-être elle-même fixer des normes ou des recommandations" sur la façon d'opérer. (selon "Science et Avenir")

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6 janvier 2024

Des températures de -40 °C : froid record en Suède, en Norvège et en Finlande

La Suède a enregistré la température la plus basse pour un mois de janvier sur son territoire depuis un quart de siècle, ce mercredi 3 janvier 2024, avec -43,6 °C. La Finlande et la Norvège, pays voisins, sont aussi touchées par la vague de froid.

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Froid record en Suède avec des températures inférieures à -40 °C. Le pays a enregistré ce mercredi 3 janvier 2024 la température la plus basse en 25 ans pour un mois de janvier sur son territoire, -43,6 °C dans l’extrême nord, rapporte l’Agence France-Presse. Une vague de froid qui touche aussi la Finlande et la Norvège voisines.

 Pour mettre les choses en perspective, il s’agit de la température la plus basse en janvier que la Suède ait connue depuis 1999 , a noté auprès de l’AFP Mattias Lind, de l’agence météorologique nationale suédoise SMHI. Celle-ci a été mesurée à la station de Kvikkjokk-Årrenjarka dans la partie septentrionale de la Suède.  Il s’agit de la température la plus basse enregistrée à cet endroit précis depuis que les mesures ont commencé  sur le site en 1888, a-t-il ajouté.

Soda gelé

Les thermomètres dans plusieurs autres stations du nord de la Suède, comme en Laponie, affichaient des températures inférieures à -40 °C ce mercredi.  J’ai commandé un plat à emporter hier, après trente minutes de marche, le coca avait gelé , s’amuse une internaute dénommée Linda sur le site web du groupe de télévision SVT.

Bien que la région soit habituée aux températures très basses, la récente vague de froid a contraint les compagnies de bus locales à suspendre leurs activités et la compagnie ferroviaire locale « Vy » a annoncé mardi avoir annulé tous les trains circulant au nord de la ville d’Umeå pendant plusieurs jours.

Perturbations en Finlande

Le trafic ferroviaire connaît aussi des perturbations en Finlande voisine, où un record saisonnier de -38,7 °C a été enregistré mardi soir dans le nord de la région lapone. Ailleurs dans ce pays, la ville de Tampere (sud-ouest) a vu ses conduites d’eau geler, ce qui a privé environ 300 personnes d’eau courante mardi, a rapporté le média local Yle.

À Helsinki, où les températures avoisinent les -15 °C, la population restait imperturbable face au froid encore plus glacial prévu par les services de météorologie dans les prochains jours.  J’aime vraiment ça. C’est une question d’état d’esprit, je suppose , a réagi auprès de l’AFP Katja, une jeune femme originaire de la capitale.  C’est une question de vêtements , a-t-elle ajouté, enfilant une épaisse veste d’hiver noire, la capuche rabattue sur la tête.

Chutes de neige en Norvège

Une vague de grand froid est également attendue pour la fin de la semaine en Norvège. Dans la capitale Oslo, les températures pourraient tomber à -27 °C ce week-end, selon l’Institut météorologique norvégien. De très fortes chutes de neige ont aussi semé le chaos dans le sud de ce pays, où des écoles ont fermé et des vols ont été annulés. 'selon "Ouest-France")

1 janvier 2024

La nouvelle année est là !

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31 décembre 2023

Guyane : deux enfants morts, deux autres portés disparus après le chavirage d'une pirogue

Les deux enfants décédés étaient à bord d’une pirogue transportant une vingtaine de personnes sur le fleuve Maroni. Deux autres sont encore portés disparus.

guyane

Les corps de deux enfants ont été retrouvés après le chavirage samedi d'une pirogue taxi qui circulait sur le fleuve Maroni en Guyane, et deux autres sont toujours portés disparus, a-t-on appris ce dimanche auprès de la gendarmerie.

La pirogue, partie de Maripasoula, se rendait à Saint-Laurent-du-Maroni via le fleuve, frontalier avec le Suriname, et transportait « une vingtaine de personnes » selon le maire de Grand-Santi, Félix Dada.

Possiblement quatre enfants d'une même fratrie

L'embarcation a chaviré alors qu'elle descendait le saut (rapide) Poli Goudou, connu pour sa « dangerosité » et situé à une trentaine de minutes de Grand-Santi, a précisé Félix Dada.

Tous les passagers de la pirogue ont réussi à rejoindre la rive, sauf les quatre enfants.

Leurs identités n'ont pour l'instant pas été confirmées mais il pourrait s'agir de quatre enfants d'une même fratrie, selon le maire et les réseaux sociaux.

Des recherches en cours

L'accident est survenu samedi après-midi, mais les autorités n'ont été alertées que vers 19 heures. Elles ont immédiatement engagé l'hélicoptère de la sécurité civile afin de rechercher les disparus.

Le corps de deux enfants, « dont nous ne pouvons à ce stade ni confirmer l'âge ni l'identité », ont été repêchés dimanche, a déclaré le colonel Vincent Rouchouse, numéro 2 de la gendarmerie en Guyane.

Une enquête va être ouverte

Les gendarmes n'ont eux toujours pas pu se rendre sur place faute de piroguier disponible pour transporter les militaires en toute sécurité, a-t-il précisé.

Une enquête va être ouverte pour homicide involontaire, a également indiqué le colonel Vincent Rouchouse.

« L'enclavement tue en Guyane »

Le fleuve Maroni est officiellement non-navigable à cause de l'absence d'aménagements pour la navigation. Mais il est dans les faits emprunté quotidiennement par des milliers de personnes qui ont peu d'alternatives pour se déplacer dans cette partie isolée de la Guyane, non-reliée au réseau routier, où seuls de petits avions circulent en plus des pirogues, plus nombreuses et moins chères.

« Ce drame nous rappelle que l'enclavement tue en Guyane, cette tragédie, encore une, nous crie à l'oreille à quel point ce territoire est un cimetière confiné », a réagi dans un communiqué Philippe Dekon, président du collectif Apachi, qui porte en Guyane le combat du désenclavement de ce territoire grand comme le Portugal mais où seulement 440 km de routes nationales et 370 km de routes départementales existent. (selon lles "DNA")

25 décembre 2023

Noël est arrivé !

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21 novembre 2023

Chute d'une météorite à Strasbourg ?

Les pompiers ont été appelés ce lundi pour intervenir sur un « dégagement de fumée sur une voiture » stationnée. Le véhicule touché présente un trou de 50 centimètres de diamètre sur le toit.Les pompiers et la police de Strasbourg s'interrogent ce lundi sur la possibilité d'une chute de météorite après une intervention sur un véhicule présentant un trou de 50 centimètres de diamètre sur le toit.

m_t_oriteLes pompiers avaient été appelés en début de matinée pour intervenir sur un « dégagement de fumée sur une voiture » stationnée dans un quartier périphérique de la cité alsacienne. « Suite à la reconnaissance de la première équipe, nous suspectons la chute d'un corps stellaire », écrit le Sdis du Bas-Rhin dans son compte-rendu d'intervention publié à la mi-journée.

Un trou de 50 centimètre de diamètre

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« A notre arrivée, nous avons constaté un impact relativement important, d'un diamètre de 50 centimètres environ, qui a traversé la toiture, le bas de caisse et le réservoir du véhicule », a précisé à l'AFP le capitaine des pompiers Matthieu Colobert. Une recherche a permis de conclure à l'absence de radioactivité. « On n'a retrouvé aucun objet », a-t-il poursuivi. « Soit l'objet était tellement petit qu'on ne peut pas le retrouver, soit l'impact était tel que l'objet s'est désintégré et transformé en poussière », a-t-il avancé comme hypothèses.

« On a quand même une suspicion sur un gravillon » d'environ deux centimètres de large retrouvé sur place, a-t-il indiqué. Ce gravillon a été confié à la police en vue d'analyses complémentaires afin d'en déterminer la nature. « C'est un objet de la taille d'une noisette, qui ressemble à du bois brûlé, tout léger », a confié un porte-parole de la police. Il a annoncé que l'objet allait être envoyé à Paris auprès d'un service de police scientifique.

« Est-ce qu'un objet est venu de l'espace, c'est toute la question », a indiqué le policier. « Même une bille lancée à très haute vitesse en descente, ça peut faire des dégâts. Mais il faut encore prouver que c'est un objet qui vient de l'espace ».

Météorite : une habitante de Schirmeck frappée par rebond en juillet

Un événement aussi rarissime s’était produit jeudi 6 juillet à Schirmeck. Une habitante avait été frappée, par rebond, par une météorite. De petite taille, heureusement. Dans ce cas également, seule une analyse était en mesure de lever les incertitudes.  (selon DNA)

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14 novembre 2023

Il y a 4,5 milliards d'années, une planète s'est écrasée sur la Terre

La Lune est née de la collision entre la Terre et Théia, un objet de la taille de Mars dont les scientifiques pourraient avoir localisé les vestiges dans le manteau terrestre.

terreIl y a 4,5 milliards d'années, le système solaire se résumait à une immense partie de flipper cosmique. À cette époque, une protoplanète de la taille de Mars a percuté la Terre encore en formation. La collision a été si puissante qu'elle a fait voler en éclat cet impacteur, baptisé Théia, et propulsé d'énormes quantités de matière en orbite autour de la Terre, une matière qui a fini par s'amalgamer pour donner naissance à la Lune.

Comme le suggère une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, l'impacteur aurait laissé quelques plumes à la surface de la Terre naissante et ces débris auraient ensuite sombré dans les entrailles de notre planète. L'étude montre que cette matière déposée par Théia pourrait expliquer la présence de deux énormes masses particulièrement denses dans le manteau terrestre. 

Depuis plusieurs décennies, les géoscientifiques ont conscience de l'existence de blocs de matière plus denses à la base du manteau, près de la frontière avec le noyau. Dans cette nouvelle étude, le géophysicien Qian Yuan et ses collègues de l'université Caltech utilisent des simulations de l'impact à l'origine de la Lune et de l'évolution de la structure interne de la Terre pour tenter de localiser les vestiges de l'impacteur et étudier leur transformation au fil du temps.

« C'est un résultat fascinant et provocateur, » déclare Robin Canup, planétologue au sein du Southwest Research Institute de Boulder, dans le Colorado, qui n'a pas pris part à l'étude. « Cela voudrait dire qu'il y a sur Terre de la matière qui pourrait nous en apprendre plus sur Théia et nous aider à comprendre l'impact à l'origine de la Lune. »

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE

Tel un oignon, la structure interne de la Terre se compose de différentes couches. En revanche et contrairement à cet aromate, le noyau de notre planète est chaud, dense et en grande partie métallique, constitué d'une couche externe liquide en rotation autour d'une sphère plus dense de 1 216 km de rayon. En dehors du noyau se trouve le manteau qui représente 80 % du volume de notre planète et sur lequel repose la croûte, la surface de la Terre.

Le manteau est le véritable théâtre des opérations terrestres : l'endroit où les plaques continentales s'avancent et s'entrechoquent, où le magma entame sa lente remontée vers la surface. Seulement voilà, le manteau est également difficile d'accès en raison de sa profondeur, ce qui laisse peu d'options aux scientifiques qui souhaitent l'étudier hormis celle de mesurer les ondes sismiques qui le parcourent durant les séismes. En traversant des matériaux de différentes densités, ces ondes changent de vitesse et de direction. En compilant ces fragments d'information, les chercheurs sont en mesure de cartographier l'intérieur de notre planète.

Ce type d'étude a permis d'identifier deux énormes blocs dans la partie basse du manteau dont la densité et la composition diffèrent de leur voisinage. Le premier se situe sous l'Afrique du Sud et le second sous l'océan Pacifique. Les ondes sismiques ralentissent en traversant ces masses, ce qui leur a valu le nom scientifique de Large Low-Shear-Velocity Provinces (LLSVP), pour grandes provinces de faible vitesse d’ondes. Également appelées superpanaches, ces régions sont plus denses que le reste du manteau et leur présence semble remonter à plusieurs milliards d'années.

Cela dit, le processus d'apparition de ces superpanaches dans le manteau reste un mystère pour les scientifiques. Selon la nouvelle étude, ils proviendraient de la protoplanète qui a percuté la Terre et conduit à la formation de la Lune.

BÂTIR LA LUNE

Lorsque l'impacteur Théia a frappé la Terre il y a 4,5 milliards d'années, il a volé en éclat et des nuages de vapeur et de débris en fusion ont enveloppé la Terre avant de s'amalgamer pour former la Lune. Ces cinquante dernières années, les scientifiques ont étudié des échantillons lunaires recueillis au cours des missions Apollo et sur des chutes de météorites. Ils ont ensuite combiné ces données à des modèles informatiques pour écrire cette histoire qui constitue notre principale théorie sur la formation de la Lune.

Quelques questions subsistent toutefois au sujet de cette théorie et l'une d'entre elles n'a pas manqué de retenir l'attention du géophysicien Qian Yuan alors qu'il était encore étudiant : pourquoi n'avons-nous pas trouvé de vestiges de Théia sur Terre ?

Yuan s'est plongé dans le sujet pour sa thèse à l'université d'État de l'Arizona sous la direction de Minming Li. Le binôme a tout d'abord contacté les scientifiques responsables de la modélisation des hypothèses de l'impact géant.

L'astrophysicien Hongping Deng de l'observatoire astronomique de Shanghaï en Chine s'est chargé de modéliser la collision entre Théia et notre jeune planète, pour ensuite simuler la façon dont les matériaux des deux corps se seraient mélangés ou non à l'intérieur de la Terre. En intégrant des données plus précises que les précédentes simulations, son modèle a permis de révéler qu'une partie de la matière de Théia entrée en fusion après l'impact serait restée sur Terre. 

Toujours selon le modèle, cette matière plus dense que le manteau supérieur de la proto-Terre se serait enfoncée dans le manteau inférieur, où elle aurait formé cette masse identifiable, sans jamais se mélanger à la matière terrestre. « J'ai essayé de les mélanger, assure Deng à propos de sa simulation, mais elles ne voulaient pas. »

MÉLANGE EN FUSION

La principale problématique à laquelle se heurte ce nouveau modèle, reprend Canup, c'est de savoir si la matière déposée par l'impact « a réellement pu échapper au mélange et à l'homogénéisation dans le manteau terrestre au cours des 4,5 milliards d'années qui ont suivi. »

L'hypothèse est loin de faire l'unanimité. « Dans nos simulations, le manteau de Theia et celui de la Terre se sont plutôt bien mélangés » témoigne la planétologue Miki Nakajima de l'université de Rochester à New York. Ces dernières années, ses travaux se sont intéressés à l'évolution de la structure interne des planètes rocheuses de notre système solaire.

« Je ne pense pas que la matière de l'impacteur se serait complètement mélangée, mais le degré d'homogénéisation est sous-estimé dans cette étude, » ajoute le géodynamicien Maxim Ballmer de l'University College de Londres. Sans être associé à l'étude récemment publiée dans la revue Nature, Ballmer a collaboré avec Deng sur une étude connexe il y a quelques années.

Les scientifiques reconnaissent que ces régions à la densité supérieure occupent depuis bien longtemps le manteau terrestre, mais leur âge exact et leur origine restent encore sujets à débat.

« Il existe une explication alternative à la formation de ces superpanaches, » ajoute Ballmer. Il évoque notamment une théorie selon laquelle le manteau solide que nous connaissons aujourd'hui était autrefois une épaisse couche de magma en fusion, avant de se différencier pour former les couches actuelles. La couche supérieure s'est solidifiée rapidement en diffusant sa chaleur dans l'espace. La couche inférieure s'est quant à elle solidifiée plus lentement et aurait donc eu le temps de former des régions plus ou moins denses, selon certaines études.

La prochaine étape sera de comparer les signatures chimiques des matériaux présents dans ces superpanaches et sur la Lune, en grande partie composée de Théia. « S'ils ont la même empreinte géochimique, ils proviennent forcément de la même planète, » indique Yuan.

Prélever de nouveaux échantillons reste cependant plus facile à dire qu'à faire. Il est impossible de forer la Terre jusqu'aux superpanaches. Cela dit, comme nous l'explique Yuan, il arrive que des roches du manteau inférieur se fraient un chemin jusqu'en surface, c'est notamment le cas des basaltes des îles océaniques.

La surface de la Lune est exposée à l'érosion spatiale depuis des milliards d'années et risque d'être contaminée par des météorites ; les chercheurs aimeraient donc analyser des échantillons du manteau lunaire également. Ceux dont ils disposent à ce jour proviennent principalement de la surface.

Pour obtenir de nouveaux fragments de la Lune, il faudra attendre une future mission de retour d'échantillons à destination de son pôle Sud, où le manteau est plus exposé et accessible. D'ici là, les scientifiques continueront d'affiner leurs modèles pour essayer d'identifier le spectre de Théia. (selon "National Geographic")

11 novembre 2023

Lune : étrange découverte géologique

Alors qu'ils scrutaient la surface de la Lune à la recherche d'indices sur la fréquence des impacts passés, des scientifiques ont eu la surprise de découvrir un type de relief qui « sème la confusion » au sein de la communauté géologique.

luneDans le sillage de la formation de notre système solaire il y a 4,6 milliards d'années, un projectile s'est écrasé sur la Lune, encore toute jeune, et y a creusé un bassin large de 620 km connu sous le nom de bassin des Crises. Personne ne connaît la date exacte de l'impact mais depuis plusieurs dizaines d'années les scientifiques tentent de résoudre cette équation dans le cadre d'un débat plus large autour d'un éventuel épisode de bombardement météoritique intense qu'auraient connu la Lune, et par voisinage, la Terre.

À présent, des scientifiques qui étudiaient la région ont annoncé la détection d'un cratère au sein du bassin qui semblerait contenir une couche intacte d'impactite pouvant faire office d'horloge géologique. Si de futurs astronautes ou robots pouvaient en prélever un échantillon et estimer son âge, il pourrait nous apporter des informations sur la situation de la Terre pendant la période primordiale, lorsque la vie est née sur Terre.

Et surprise, cette découverte s'est accompagnée d'un autre mystère : le bassin contiendrait également une cloque géologique plus grande que Paris, une formation comme aucune autre dans le système solaire. D'après l'article publié par l'équipe de scientifiques dans la revue Journal of Geophysical Research: Planets, cette protubérance volcanique semblerait avoir été gonflée puis fissurée par une étrange activité magmatique souterraine que les chercheurs ne parviennent pas à expliquer pour le moment.

« Cet élément est profondément troublant, » déclare Clive Neal, expert en géologie lunaire rattaché à l'université Notre-Dame, non impliqué dans l'étude.

DATATION D'UNE APOCALYPSE

La chronique des impacts du passé de notre planète est pleine de lacunes, principalement à cause de l'érosion et de la lente marche des plaques tectoniques qui effacent toutes les preuves. En revanche, l'inactivité et l'absence d'atmosphère de la Lune ont conservé des milliards d'années de cratères superposés les uns sur les autres. Ainsi, notre satellite naturel offre une chronique indirecte des impacts qui ont heurté la Terre au fil du temps.

En remontant aussi loin dans le passé de notre planète, les scientifiques pourraient essayer de percer les mystères qui entourent l'origine de la vie. Alors que les débats courent toujours autour de l'âge des plus anciens fossiles, divers candidats remontent à une période comprise entre 3,5 et 4,28 milliards d'années. Curieuse coïncidence, certaines preuves apportées par la Lune suggèrent que cette fourchette temporelle correspondrait à une période pendant laquelle la Terre était prise d'assaut par divers fragments issus de la formation du système solaire.

Les missions Apollo et plusieurs expéditions robotisées de l'Union soviétique ont rapporté des échantillons de roche en provenance des bassins lunaires et de vastes cratères sur la face visible de la Lune, des échantillons utilisés par les chercheurs pour dater les divers impacts. De nombreux prélèvements ont ainsi été datés entre 3,8 et 4 milliards d'années, ce qui laisse entendre qu'il y a un pic dans le nombre d'impacts déjà élevé à la surface de la Lune. Cette période de 200 millions d'années a plus tard été baptisée le Grand bombardement tardif.

Cependant, les récentes réévaluations ont poussé de nombreux experts à remettre en question l'âge des bassins. La source de plusieurs échantillons lunaires est incertaine, les scientifiques pensent que plusieurs d'entre eux pourraient avoir été éjectés d'un bassin à l'autre, ce qui compromet les âges estimés. De plus, si le pic s'est produit il y a 3,9 milliards d'années, comme le suggèrent les échantillons des missions Apollo, alors comment expliquer l'accalmie de 700 millions d'années juste après la formation du système solaire ?

« Étant donné que la théorie du Grand bombardement tardif vacille de plus en plus, il est crucial de déterminer si ces impacts lunaires géants se sont bel et bien formés à la même période environ, » déclare Paul Byrne, planétologue à l'université d'État de Caroline du Nord qui n'a pas pris part à l'étude.

Un seul bassin lunaire, le bassin des Pluies, met d'accord la communauté scientifique sur son âge, estimé à 3,9 milliards d'années, indique Bill Bottke, planétologue et spécialiste des astéroïdes au Southwest Research Institute de Boulder, dans le Colorado, également non impliqué dans l'étude. Une datation plus précise de l'âge des bassins grâce aux impactites qu'ils contiennent est donc nécessaire pour valider l'authenticité de cet ancien pic météoritique ; et c'est là qu'entre en jeu le bassin des Crises.

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LA MER DES CRISES

Un an avant sa mort, le spécialiste renommé de la Lune, Paul Spudis, avait publié un article dans lequel il suggérait que le bassin des Crises contenait des fragments de roches fondues datant de sa création. Moriarty et ses collègues ont donc décidé d'utiliser les données de l'orbiteur lunaire pour tenter de les trouver. Après avoir déterminé que les impactites les plus pures étaient riches en magnésium, ils ont sondé le bassin en quête de la signature spectrale caractéristique de cet élément.

L'impact à l'origine du bassin des Crises était si violent qu'il a créé une couche de roches fondues d'une épaisseur de 15 km. Cependant, d'abondantes éruptions de laves ont par la suite recouvert le bassin il y a 3,6 milliards d'années en formant une mer volcanique appelée Mare Crisium, ou mer des Crises, qui a recouvert une grande partie de la couche originelle de roches fondues. (À lire : Une masse mystérieuse détectée sous la face cachée de la Lune.)

Par chance, de précédentes modélisations de la région ont révélé que ce phénomène avait permis la formation d'îles rocheuses, les Kīpukas, au sein du bassin envahi par la lave. Sur Terre et ailleurs sur la Lune, les Kīpukas sont en fait des étendues de terre surélevées, entourées d'une lave plus jeune et refroidie. Après réflexion, l'équipe de scientifiques a estimé que si les roches fondues de l'impact des Crises devaient se trouver quelque part, c'était sur ces monticules.

Lors de leur examen de la région, ils ont remarqué qu'un Kīpuka sortait (littéralement) du lot. Cette protubérance lunaire de la taille d'une grande ville s'était élevée avant de craquer comme la coquille d'un œuf, sans qu'aucun autre relief ne vienne empiéter sur son territoire.

En regardant de plus près, un petit cratère surmontant ce Kīpuka révélait que ce dernier était en grande partie composé de roche volcanique. Cette cloque fissurée aurait jailli de terre en raison d'une activité volcanique souterraine, c'est du moins la meilleure explication dont disposent les scientifiques pour le moment, cette formation étant entourée de mystère. De plus, même si elle contient des roches fondues de l'impact, elles sont en très mauvais état, l'équipe de scientifiques a donc choisi de chercher une autre fenêtre sur l'histoire des impacts lunaires.

UNE MONTAGNE DE FEU GLACÉ

Et la chance leur a souri une seconde fois : ils ont identifié une importante signature de magnésium au sein du cratère Yerkes, niché dans le bassin des Crises. L'impact à l'origine de ce cratère de 36 km était assez puissant pour former un pic central constitué par l'écoulement puis la solidification des débris. D'après son empreinte spectrale, une quantité importante de roches fondues provenant de l'impact des Crises aurait été conservée dans cette aiguille, à l'abri de la mer de lave qui allait plus tard inonder la région.

Il est possible que cette roche fondue provienne de la formation du cratère Yerkes et non pas du plus large bassin des Crises, précise Neal. Toutefois, si les conclusions des chercheurs sont correctes, une mission à destination du cratère Yerkes pourrait nous permettre de déterminer l'âge définitif d'un second bassin lunaire. S'il est de 3,9 milliards d'années, comme le bassin des Pluies, cet âge confirmerait la théorie d'un ancien pic d'impacts de météores. En revanche, s'il est bien plus vieux, cela supposerait que les impacts colossaux étaient plus étalés dans le temps.

Dans l'éventualité d'une pluie de météores plus éparse, seules quelques régions sur Terre seraient devenues des déserts biologiques. D'un autre côté, un bombardement météoritique plus concentré aurait provoqué la fonte intégrale de la croûte terrestre, ce qui aura saturé l'atmosphère en vapeurs de silice, explique le coauteur de l'étude Dan Moriarty, géologue de l.a Lune au Goddard Space Flight Center de la NASA. En supposant qu'un tel phénomène se soit produit alors que naissait la vie sur Terre, il est tout à fait remarquable que des êtres vivants y évoluent aujourd'hui.

En fin de compte, bien que les résultats de cette étude offrent un certain éclairage sur la question, tant que nous n'aurons pas rendu visite au bassin des Crises ou à d'autres bassins lunaires, les premiers jours du système solaire resteront empreints de mystère. (selon "National Geographic")

7 novembre 2023

Il voulait "découper et manger" des prostituées à Strasbourg

En janvier 2022, un homme avait menacé une prostituée et sa copine, dans le quartier Port du Rhin à Strasbourg. Le tribunal correctionnel vient de le condamner.

Un ressortissant allemand de 57 ans a été condamné, mardi 15 mars 2022, à quatre mois de prison ferme pour avoir menacé, en janvier dernier, une prostituée bulgare et sa copine, dans le quartier du Port du Rhin, à Strasbourg.

Une histoire de vengeance ?
A la barre du tribunal correctionnel, la défense du prévenu a évoqué une histoire de ressentiment, sur fond d’escroquerie et de manipulation amoureuse de la part de la prostituée bulgare – toujours selon la défense. Une plainte pour escroquerie est d’ailleurs déposée en Allemagne, font savoir les DNA.

Le quinquagénaire et la femme se sont fréquentés pendant « environ trois ans », ajoutent ces derniers.

Interdiction d’entrer en contact avec les prostituées

Pour autant, le tribunal a condamné l’homme à neuf mois d’emprisonnement, dont cinq mois avec sursis avec maintien en détention. 

Il a par ailleurs interdiction d’entrer en contact avec les deux prostituées.

putains

5 novembre 2023

Des voisins encerclent la maison d'une retraitée de 94 ans d'un grillage

Un jeune couple a "clôturé" sa voisine de 94 ans dans un petit hameau en Gironde. À l'origine de cet incident "dangereux" pour la santé de la nonagénaire, un différent lié à un chemin commun.

girondeL'affaire a été jugée cette semaine au tribunal administratif.Un beau matin, Jeanne Saligue, 94 ans, se réveille dans sa maison de Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde. Quand soudain, elle aperçoit un grillage tout autour de sa demeure.

Désormais, elle ne peut plus recevoir de visite, chose problématique, car la nonagénaire doit régulièrement recevoir les soins d’une infirmière et d’un kiné. Mais ces derniers ne peuvent désormais plus accéder au domicile de leur patiente.

Installer un autre portail de l’autre côté ?

En 2017, Jeanne a vendu les deux terrains à proximité de sa maison à un jeune couple qui y a fait construire sa maison l’année suivante. Entre les deux propriétés, un chemin commun qui, selon l’acte de vente, appartient à tous les bailleurs du hameau, donc à Jeanne et au couple nouvellement propriétaire. Mais, sur le plan du géomètre, la maison de Jeanne n’est pas mentionnée et ce dernier attribue ainsi le chemin au couple. La situation s’aggrave pour Jeanne puisqu’un permis de construire est ensuite déposé à la mairie pour clôturer le passage commun. «La mairie n’a pas vérifié si ce passage appartenait à d’autres propriétaires, car ce n’est pas un paramètre obligatoire pour accorder un permis de construire. Dans ce cas, il aurait fallu l’accord de tous les propriétaires. Ce n’est pas le cas», explique à nos confrères l’avocat de la retraitée.

Jeanne et son fils portent plainte devant le Tribunal administratif. En vain, puisque le permis est aux normes. Désormais, le climat est très tendu entre les voisins. «Au bout de trois jours, j’ai vrillé et j’ai arraché la clôture pour que nous puissions passer», reconnaît le fils de Jeanne. «Les voisins ont porté plainte pour dégradation de biens. Je m’en fous, la santé de ma mère passe avant tout». Autre mésaventure : les soignants qui se relaient auprès de Jeanne ont également été pris à partie par le couple de voisins. Certains ont même retrouvé leur voiture entourée de rubalise après s’être garés dans le chemin.

«Le juge dit qu’il n’y a pas de trouble anormal illicite. Tout semble spectaculaire, mes clients ont l’air irrationnels, mais c’est une revendication du droit de chacun», balaie l’avocat du couple auprès du Républicain.

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