Le Paraguay doit jeter plus de 22 000 doses de vaccin périmées
Malgré un taux de vaccination encore très faible, le petit pays d’Amérique du Sud n’a pu éviter la destruction d’un stock de plus de 22 000 doses du vaccin d’AstraZeneca, dont la date de péremption était dépassée. Une crainte vis-à-vis de ce vaccin en particulier serait la cause de ce gaspillage.
Le mercredi 1er décembre, le gouvernement paraguayen a dû se résoudre à détruire 22 530 doses du vaccin d’AstraZeneca contre la covid-19, alors même que le pays est encore loin d’atteindre ses objectifs en matière de vaccination de la population.
Le gouvernement n’a pu qu’exprimer son amertume : “Ces doses de vaccin devront être retirées de la circulation à la minute même où leur date de validité sera dépassée. Si nous ne les utilisons pas toutes aujourd’hui, nous devrons les détruire, à notre grand regret”, avait déclaré la veille, dans des propos repris par le quotidien La Nación, le vice-ministre de la Santé, Hernán Martínez, dont une sœur est morte du Covid-19.
Il y a peu encore, c’étaient 500 000 vaccins – des dons venus d’Espagne – qui étaient menacés de péremption, puis 50 000 et, finalement, le chiffre a pu être réduit de moitié. “Cette situation (le grand nombre de doses de vaccin périmées) me donne envie de pleurer. […] Nous avons déjà trop perdu”, ajoutait le vice-ministre.
Le Paraguay est l’un des pays les moins “immunisés” d’Amérique du Sud, avec seulement 36,2 % de la population pleinement vaccinée au 29 novembre, selon les données tenues à jour par Our World in Data.
Le gouvernement a également annoncé que les enfants de 6 à 12 ans seraient autorisés à être vaccinés durant les prochaines vacances d’été (austral). Et les autorités viennent également d’autoriser une troisième dose.
Jusqu’en Europe, le vaccin a été associé à des cas de thrombose et de caillot sanguin, des risques finalement jugés “minimes” par les autorités sanitaires.
Au Paraguay, plusieurs autres milliers de doses de vaccin d’AstraZeneca seront également périmées à la fin de décembre ainsi qu’à la fin de janvier et de février. (selon "Courrier International")