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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
21 janvier 2020

Municipales à Villé : S.O.S.

Non à des élections "soviétiques"au Kremlin villois !

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On est entré dans le vif du sujet, à Villé, comme dans le reste du Val de Villé : une candidature est connue. Aucune autre ne se pointe à l'horizon. On va vers des candidatures uniques ... comme dans tout bon système soviétique. Nos petites mairies rurales vont-elles devenir des bureaux annexes d'un Kremlin lointain ? C'est à craindre.

On peut se demander où va la démocratie ? Quel sera le choix des électeurs ? Y aura-t-il un débat démocratique comme autrefois, des réunions publiques, des tracts de propositions et d'échanges savoureux ?

Et à Villé, même la liste issue de la "majorité gouvernante" a eu du mal à se compléter. Il faut reconnaître que l'évaporation vers les contreforts pyrénéens de l'ex-première adjointe, candidate un temps pressentie pour ramasser l'héritage maigrichon du maire Frantz, n'a rien arrangé. Mais n'ayons pas de regrets à ce propos, nous n'avons rien perdu.

Il reste une solution : que tous ceux qui souhaitent être candidats s'inscrivent sur ce blog (en commentaires) et y développent leurs idées. Ce serait bien le diable si des candidats en nombre suffisant ne se dévoilaient pas, et s'ils ne s'entendaient pas pour confectionner une liste. Et il y en a bien un (ou une) qui acceptera de mener la liste.

Sinon, villois, acceptez de transformer votre mairie en Kremlin !

  • NB : aucune carte de parti n'est exigée pour être candidat !

Et Bierry, se présentera-t-il, ou non, aux sénatoriales ?

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Frédéric Bierry l’assure dans les DNA de ce lundi (Chuchotements) : il ne se présentera pas aux élections sénatoriales de septembre. « Ça ne m’intéresse pas », explique le président du Département du Bas-Rhin, à qui certains prêtaient des ambitions de siéger au Palais du Luxembourg. Visiblement, rien ne saurait le détourner d’une candidature à la présidence de la Collectivité européenne d’Alsace dont la première séance se tiendra le samedi 2 janvier 2021.

Oui, mais alors ? pourquoi, dans la vallée de Villé, ne participe-t-il aux voeux municipaux que dans des communes où le maire, potentiel grand électeur, se présente à nouveau (Bassemberg, Breitenbach, etc...) et risque très fort d'être à nouveau grand électeur en septembre prochain ? 

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20 janvier 2020

Pièges à VTT

De véritables pièges sur les sentiers mettent en danger la vie des vététistes lors de leurs efforts en montagne. Un nouvel exemple vient d'en être donné en Isère. Mais que faire face à la malveillance pure ?

La montagne est un terrain de jeu dangereux toute l'année. En hiver bien évidemment pour les skieurs et snowboardeurs, mais aussi l'été pour les vététistes. Jeudi dernier, sur la commune de Plateau des Petites Roches, en Isère, l'un d'eux a été stoppé net en plein effort par un fil qui l'entaille à la gorge. « Un fil mince et solide » tendu « « à hauteur de visage par une perche planquée dans les buissons » expliquera le vététiste. Ce dernier a été fauché alors qu'il montait : dans le sens de la descente, on préfère ne pas imaginer les proportions effroyables qu'aurait prises cette simple « estafilade à la jugulaire ».

Outre un signalement effectué à la gendarmerie, la victime adressera son témoignage circonstancié à la "Mountain Bike Foundation". Depuis, l'histoire fait le tour des réseaux sociaux, ravivant de nombreux témoignages qui montrent que le cas n'est malheureusement pas isolé.

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Des pièges minutieusement intégrés au paysage

Même s'il ne faut pas noircir le tableau, les pièges « anti-vététistes » existent sous diverses formes, toutes plus abjectes les unes que les autres : fils et câbles tendus, planches à clous soigneusement enterrées (voire minutieusement dissimulées sous les feuilles), tessons de verre, rochers déplacés en sortie de virage. Ils ne sont pas seulement faits pour contrarier les vététistes en les détournant (comme il peut arriver avec la « simple » obstruction d'un sentier) mais bel et bien pour blesser. Les forums de pratiquants regorgent de témoignages édifiants.

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Ces actes de malveillance sont des infractions pénales qualifiables de délit et, potentiellement, de crime. Comme la haine et imbécillité, on ne peut espérer les voir disparaître totalement. Et si l'on peut espérer que les verdicts rendus par la justice aient quelque effet dissuasif, il faut les faire connaître. À l'image de ce retraité condamné en 2015 à neuf mois de prison dont un ferme, assorti d'une mise à l'épreuve et de l'interdiction de détenir une arme, et d'emprunter les chemins ruraux, forestiers et vicinaux de la commune, pour avoir installé herses et fers à béton préalablement meulés en pointe sur un sentier.

Prévenir et signaler

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Ces faits sont vieux comme l'histoire d'une cohabitation difficile, entre vététiste et marcheurs, et surtout entre vététistes et chasseurs. Ces conflits d'usage furent à l'origine de diverses associations défendant les intérêts des cyclistes : Collectif des Vététistes en Colère, ou Moutain Bike Foundation (MBF). Aplanir par le dialogue des dissensions somme toute « naturelles » fut une des premières missions de la MBF, dont diverses initiatives ont découlé de cette volonté d'entente. « Nous avons vite compris que de réactifs, il nous fallait devenir pro-actifs » nous expliquait son président, M. Kostia Charra. Il fallait prendre les devants, prévenir les conflits avant qu'ils n'adviennent, et montrer patte blanche au nom de la communauté du VTT. Ainsi s'est bâtie une politique d'aménagement concertée des sentiers et, plus largement, la promotion d'une éthique vététiste « durable et responsable ».

Quant aux événements fâcheux toujours susceptibles d'intervenir, il faut rappeler l'existence de "l'application Suricate", créé pour faire remonter « les problèmes que vous rencontrez lors de vos loisirs et activités sportives de nature. Une erreur de balisage, un panneau défectueux, un problème de pollution, un besoin de sécurisation, un conflit avec un propriétaire ou d'autres pratiquants... » (selon "Vélo Magazine")

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19 janvier 2020

La première commune labellisée terre de jeux est dans notre canton de Mutzig-Villé

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Le label « Terre de Jeux 2024 » distingue les collectivités qui s’engagent à changer le quotidien des gens grâce au sport et permettre au plus grand nombre de vivre l’aventure olympique et paralympique dès aujourd’hui. 

La liste des 500 communes qui ont déjà acquis le label a été présentée en novembre au salon des maires. La première d’entre elles, la commune bas-rhinoise de Bellefosse est une commune de montagne de 150 habitants . De nombreuses autres figurent dans cette première liste telles que Saint-Chelly-d’Apcher, Millau, Monistrol-sur-Loire ou Pontarlier. On y trouve aussi des stations telles que Tignes, Morzine, La Clusaz ou Font Romeu. Le choix très symbolique de Bellefosse n’en est que plus spectaculaire car il confirme que tous les territoires sont concernés et qu’aucun ne doit hésiter à se porter candidat.

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18 janvier 2020

Premières épreuves du nouveau bac...

... menacées par un boycott des profs

bacA quelques jours de l'échéance lundi, les premières épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat sont menacées par un appel au boycott de syndicats d'enseignants, qui demandent leur report et dénoncent une réforme mal préparée.

Grèves de surveillance, refus de corriger les copies ou de transmettre les notes: les opposants envisagent les mêmes modes d'action qu'au moment des corrections du baccalauréat en juin, qui avaient créé la confusion.

Prévues à partir de lundi, ces premières épreuves de contrôle continu, les "E3C" dans le jargon, doivent s'étaler sur un mois et demi en fonction des lycées. Elles portent sur l'histoire-géographie, les langues vivantes ainsi sur que les mathématiques pour les élèves de la voie technologique. 

Grandes innovations du nouveau bac, ces épreuves réparties en trois sessions sur les années de Première et Terminale comptent pour 30% de la note finale.

Dans chaque établissement, les professeurs doivent piocher dans une banque nationale de sujets mais certains d'entre eux s'y refusent.
"Sur notre secteur, les 50 profs d'histoire-géo se sont mis en réseau pour ne pas faire remonter les sujets des épreuves qu'on devait sélectionner et nous ne ferons pas passer ce contrôle continu. On entre dans le dur", assure Jimmy, professeur d'histoire-géographie au lycée Angela-Davis de Saint-Denis, en banlieue parisienne.

Dans les lycées où les professeurs ont refusé de choisir les sujets, il a été demandé aux inspecteurs régionaux de le faire à leur place.

Même un établissement comme le prestigieux lycée Louis-Le-Grand à Paris est concerné. "Nous sommes au minimum 13% en grève reconductible depuis jeudi dernier, contre la réforme des retraites et pour la suppression des épreuves de contrôle continu, ce qui est assez historique pour un établissement comme le nôtre", lance un professeur qui souhaite garder l'anonymat.

Non loin de là, au non moins réputé lycée Henri-IV, "une vingtaine de profs" sont en grève reconductible depuis mardi contre la réforme des retraites. "Mais de fait, nous ne serons pas présents pour la tenue des épreuves de contrôle continu la semaine prochaine", explique un professeur.

"Il y aura des perturbations sur ces épreuves, outre celles qui sont à prévoir parce que rien n'est au point du côté de l'administration", prévient Odile Deverne, prof de français en lycée à Lille.

Jeudi sur RTL, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer s'est voulu rassurant, estimant que ces actions étaient le fait d'une "petite minorité". "Dans la grande majorité des établissements, les choses se présentent très bien", a-t-il affirmé.  "Tout est prêt pour que cela fonctionne", avait-t-il déjà lancé mardi devant l'Assemblée nationale. 

- "Ca nous stresse" - 

Depuis le retour des vacances de Noël, motions et pétitions pleuvent pourtant contre la réforme du bac. Vendredi, douze syndicats, soit la quasi-totalité des organisations, ont officiellement demandé à M. Blanquer de "renoncer" à cette première session.

Et pour les premiers concernés, les élèves, c'est un peu l'inconnu.

"Pour l'épreuve d'histoire-géographie, que je vais passer le 3 février, on nous a absolument pas dit en quoi ça consistait, on nous dit juste d'apprendre tout en nous expliquant que le professeur va peut-être boycotter l'épreuve. Forcément, ça nous stresse", témoigne à l'AFP Morgane, élève de Première dans l'académie de Versailles. 

"Tout est extrêmement flou... J'aurais vraiment préféré passer l'ancien bac, ça aurait été plus simple et moins angoissant", ajoute-t-elle.

Du côté des parents d'élèves, la principale fédération FCPE demande "un ajournement des épreuves, en raison de cette impréparation".

Pour Philippe Vincent, à la tête du SNPDEN (premier syndicat de proviseurs), "la seule incertitude qui existe encore, c'est la capacité du système à absorber plus de trois millions de copies et 10.000 correcteurs dans un temps relativement restreint", craint-il.

Selon une enquête de ce syndicat réalisée auprès des trois quarts des lycées de l'académie d'Aix-Marseille, les perturbations pourraient être "relativement conséquentes", estime M. Vincent. 

Le ministre a estimé lors d'une audition au Sénat la semaine dernière que "tout désordre" dans un établissement serait "nuisible aux élèves", et affirmait "qu'une solution serait trouvée" pour assurer le bon déroulé des corrections. (selon "Tahiti.infos")

17 janvier 2020

L'Allemagne retire une partie de ses soldats d'Irak

L'armée allemande a annoncé le retrait d'une partie de ses soldats actuellement stationnés en Irak pour des missions de formation et leur transfert en Jordanie et au Koweït en raison des tensions dans la région.

allemagneLe contingent allemand basé à Bagdad et à Taji au nord de la capitale irakienne, soit 35 personnes au total, a quitté l'Irak, a indiqué dans un communiqué l'armée allemande, en invoquant la "situation sécuritaire en Irak" et la récente résolution du Parlement irakien demandant le départ du pays des forces de la coalition internationale.

"La sécurité de nos soldats est notre grande priorité", a souligné la Bundeswehr.

Les trois militaires qui étaient basés à Bagdad même ont été déplacés au Koweït et les 32 qui se trouvaient à Taji sont désormais sur une base de l'armée de l'air allemande en Jordanie, à Al-Azraq, après avoir été transportés dans la nuit.

Cette décision intervient dans un contexte de fortes tensions entre les Etats-Unis et l'Iran suite à l'élimination à Bagdad du général iranien du général iranien Qassem Soleimani.

Outre les militaires basés dans et à proximité de la capitale irakienne, l'Allemagne compte aussi des troupes dans le Kurdistan irakien, là aussi pour des missions d’entraînement des forces de sécurité locales. Ces quelque 90 militaires ne sont pas concernés à ce stade par le retrait.

Tous ces soldats ont été déployés dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique.

Dès lundi soir, dans une interview à la radio publique, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas avait reconnu que le retrait des troupes occidentales d'Irak était "une réflexion que nous devons tous avoir" au vu du contexte.

"Car il n'y a aucun pays membre de la coalition anti-EI qui veuille rester en Irak s'il n'y est pas désiré", a-t-il ajouté, en référence au vote dimanche par le Parlement irakien d'une motion demandant le retrait de la coalition internationale du pays.

"Le Parlement a adopté cette résolution, au bout du compte il appartient au gouvernement de décider et c'est pourquoi nous parlons actuellement avec lui", a souligné le ministre allemand. (selon Tahiti.info)

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16 janvier 2020

Elections municipales dans le Val de Villé

Les parrains !

parrain1La moitié des maires de la vallée ne se présente plus ! Pourtant, ils souhaiteraient pour certains encore jouer un rôle, ne serait-ce que celui de consultant de luxe. C'est le cas du maire de Villé qui a déjà un candidat déclaré issu de sa majorité. Mais visiblement, il ne lui convient pas. Aussi a-t-il souhaité un temps soutenir un autre, novice en politique municipale, qui lui, refuse de monter dans la charette. Bref, une fois de plus le maire Frantz apparaît comme le frère jumeau de Hans im Schnockeloch ! "Un was 'r het das well 'r net, un was 'r well das het 'r net" !

On ne peut pas en dire autant du maire Riebel de Saint-Maurice qui va en pélerinage à toutes les cérémonies de voeux de la vallée accompagné de celui qu'il aimerait voir lui succéder à la comcom, à savoir le maire Janus de Breitenau. Histoire de faire des présentations avant les élections. "La charrue avant les boeufs" serait-ce la nouvelle politique de la vallée ?  Et si les électeurs en décidaient autrement ?

Et de toutes façons, le parrainage et les transmissions d'héritage, n'est-ce pas une pratique d'une certaine mafia qui se situe d'habitude dans le sud de l'hexagone ? Mais après tout, le Val de Villé, c'est le sud du Bas-Rhin. Et ce n'est sûrement pas pour rien que Macron vient de nommer à Strasbourg l'actuelle préfète de Corse.

15 janvier 2020

La Russie adopte un «plan d’adaptation» au changement climatique

La Russie a adopté un plan national visant à adapter «l’économie et la population du pays» au changement climatique, en limitant ses dégâts mais aussi en en saisissant «les opportunités», selon un décret gouvernemental rendu public sur le portail internet officiel russe.

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Ce plan qui court sur deux ans et ne comporte pas de mesures détaillées part du constat que «les conséquences du changement (climatique) ont un effet reconnu et grandissant sur le développement socio-économique, la vie et la santé de la population». Selon le ministère russe de l’Environnement, la Russie se réchauffe en moyenne 2,5 fois plus vite que le reste du monde. Le président Vladimir Poutine a admis la réalité du réchauffement climatique, même s’il juge qu’il est impossible de déterminer ce qui en est la cause.

Le plan vise à «réduire la vulnérabilité» de la population et de l’économie russes mais aussi à «saisir les opportunités qui découlent de ces changements». Parmi les risques identifiés, figurent la fonte du permafrost, de nouvelles contaminations et une météo capricieuse qui entraîne un risque accru d’incendies et d’inondations. Les possibles effets «positifs» sont une baisse de la consommation d’énergie dans les régions froides, une augmentation de la surface des zones agricoles et de nouvelles voies de navigation dans l’océan Arctique. Le document évoque les mesures qui pourraient être nécessaires à l’avenir, mentionnant sans autres précisions la construction de barrages ou l’adoption de cultures plus résistantes à la sécheresse.

Personne ne connait les «causes du changement climatique»

Il répartit aussi les missions entre les autorités locales et fédérales. Il établit en outre une liste d’une trentaine de mesures à prendre, parmi lesquelles une plus grande sensibilisation dans les écoles à la problématique du changement climatique. La Russie est un des pays les plus vulnérables au changement climatique, avec en particulier ses vastes régions arctiques où les infrastructures sont construites sur le permafrost. De graves inondations et des feux de forêt inhabituels ont eu lieu ces derniers mois. Fin décembre, au cours de sa grande conférence de presse annuelle, le président Poutine avait affirmé que «personne» ne connaissait «les causes du changement climatique», ajoutant qu’il était «très difficile, voire même impossible», d’évaluer l’influence des activités humaines sur le climat. Il a cependant réaffirmé l’engagement en vue d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Russie, un grand producteur d’hydrocarbures, et le respect de l’accord de Paris sur le climat. (selon AFP)

14 janvier 2020

Les Verts et l'extrême-droite !

Dans un commentaire, un nouvel arrivant sur mon blog (pseudo Astro1) s'est un peu énervé et a exprimé sa colère à travers plusieurs posts si agressifs que j'ai supprimé l'un d'entre eux qui était particulièrement violent. L'un des commentateurs, qui semble être un citoyen de Thanvillé, s'était exprimé sur la dérive droitière voire extrême-droitière de certains écologistes. Astro1 a répondu en ces termes : "Tomber dans les griffes de l'extrême droite.... je connais pas d'écologiste qui passe à l'extrême droite, puisque cette formation représente tout l'inverse.A ce propos, je publie ci-dessous un article de presse paru le 5 janvier 2020 concernant la situation politique en Autriche où conservateurs et écologistes gouvernent avec le soutien de l'extrême-droite. On peut se poser des questions sur l'idéologie globale du programme de gouvernement : plutôt écologiste ? plutôt de droite ? ou même d'extrême-droite ?

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13 janvier 2020

12 janvier 1920 : France, souviens-toi

Le naufrage de "L’Afrique"

afriqueIl y a tout juste 100 ans, par une froide nuit de janvier, le paquebot "Afrique" coulait au large de Bordeaux dans une mer déchaînée. Parmi les quelques 600 passages, 192 tirailleurs sénégalais qui rentraient chez eux après avoir servi la France durant le premier conflit mondial. Il n'y eut en tout qu'une trentaine de survivants. Une tragédie injustement oubliée.

Il faut, cent ans plus tard, honorer la mémoire des 568 personnes qui périrent et des 192 tirailleurs sénégalais qui étaient à bord de ce paquebot et espéraient rentrer chez eux après avoir mené une guerre qui n’était pas la leur.

Les faits ne sont guère connus, absents des livres d’histoire, comme gommés de la mémoire dans un pays qui, pourtant, aime se raconter.

afrique1Pour ceux qui n’en ont jamais entendu parler, résumons. L’Afrique est un paquebot mixte de la Compagnie des chargeurs réunis (CCR). Pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale, il a assuré la liaison Bordeaux-Dakar. Décoré de la légion d’honneur le 20 janvier 1919, son capitaine est Antoine Le Dû, 43 ans, un homme aimé et expérimenté. Le 7 janvier 1920, le permis de navigation est renouvelé au paquebot après une série de réparations. A priori en état de prendre la mer, il largue les amarres deux jours plus tard, à 19 heures, et entame la descente de la Gironde depuis Bordeaux. À bord, un équipage de 135 hommes. Les blanchisseurs sont des « indigènes sujets français », tout comme les neuf « boys ».

afrique4Pour le reste des passagers, Roland Mornet avance un chiffre de 467 personnes. Le nombre de militaires blancs ayant embarqué pour rejoindre Saint-Louis du Sénégal, Brazzaville ou le Tchad est longtemps resté sujet à caution.

« La confusion est plus grande encore concernant les tirailleurs qui ne sont sénégalais que de nom, hors 34 à destination de Dakar, c’est à Conakry que doivent débarquer 72 autres, mais sont-ils tous pour autant Guinéens ? demande Mornet. Certains sont peut-être Maliens. 86 doivent être laissés au warf de Grand-Bassam devant Abidjan. Si vraisemblablement beaucoup sont ivoiriens, il peut s’y trouver des Voltaïques. Ces hommes ont combattu sur le front de Salonique et à Gallipoli, c’est la raison pour laquelle ils ont été démobilisés plus tardivement que leurs camarades ayant combattu sur le sol français, les redoutables nettoyeurs de tranchées, rescapés des tueries d’Argonne, d’Artois, de Verdun ou des Flandres… », écrit l’ancien capitaine.

Trente-quatre rescapés

afrique2Le temps est mauvais, les marins savent qu’au sortir du fleuve, ce sera pire. Le 10 janvier au matin, L’Afrique atteint la mer, déjà grosse. À 10 heures, le chef mécanicien demande au capitaine de ralentir l’allure en raison de la présence d’eau dans la chaufferie. Antoine Le Dû obtempère, tandis qu’on cherche l’origine de la fuite. Le temps forcit, les pompes fonctionnent jusqu’à ce que des résidus de combustion du charbon viennent boucher les tuyaux d’aspiration. Au soir du 10 janvier, le navire commence à donner de la bande. Vers minuit, le commandant décide de dérouter, mais virer de bord s’avère impossible par manque de vitesse.

Antoine Le Dû lance un appel au secours par télégraphie sans fil (TSF) le 11 janvier, à 7 heures du matin. Le Cèdre et La Victoire, deux remorqueurs basés à Rochefort, reçoivent l’ordre de se préparer, tandis que Le Ceylan, autre paquebot de la CCR, se déroute à 8 h 20 pour porter secours à L’Afrique.

Le paquebot, privé d’énergie électrique, dérive dans le noir. Le Ceylan, qui ne peut prendre le risque de toucher le plateau de Rochebonne, doit s’éloigner. Vers 22 heures, L’Afrique heurte le bateau-feu en acier indiquant le haut-fond. Une nouvelle voie d’eau s’ouvre dans sa coque. Peu après trois heures du matin, ce 12 janvier 1920, le navire pique de l’avant et sombre.

Le lendemain matin, le Ceylan récupère neuf membres d’équipage et treize Sénégalais sur un radeau. L’un d’eux, Mamadou N’Diaye, décédera peu après. Il n’y aura en tout que 34 rescapés.

Sacrifice imposé des soldats « indigènes »

afrique5Dans les journaux, une certaine émotion… qui s’estompe vite avec la victoire surprise de Paul Deschanel sur Georges Clemenceau à l’élection présidentielle. Bien entendu, une enquête est aussitôt diligentée auprès des survivants et des experts pour établir les causes du drame. Des demandes d’interpellation sont déposées à l’Assemblée nationale et mises à l’ordre du jour, le 18 mars 1920, débouchant sur de longs débats – en particulier sur la responsabilité de la CCR et sur celle de la société de classification Veritas.

Dans les années qui suivent, entre 1923 et 1930, la CCR sera plusieurs fois assignée en justice par les familles des passagers – définitivement déboutées en juillet 1931. Seules celles des membres d’équipage ont, vraisemblablement, été indemnisées. Le mystère entourant la première voie d’eau ne sera jamais élucidé. Pour Roland Mornet, elle serait le fait d’une épave « tueuse » non répertoriée de l’estuaire qui aurait percé la carène de L’Afrique. L’épave gît aujourd’hui par 45 mètres de fond au nord du plateau de Rochebonne. La France, ingrate, a oublié les passagers de L’Afrique et le sacrifice imposé de ses soldats « indigènes ». En mémoire du drame, la Côte d’Ivoire a émis un timbre, en 1990. Mornet a lui-même bataillé pour l’installation d’une stèle, aux Sables-d’Olonne, en mémoire des naufragés, où leur mémoire sera honorée les 11 et 12 janvier prochain. Il en existerait une autre dans le cimetière de Conakry, à la mémoire des tirailleurs.

Mémoire

Est-ce suffisant ? Non. Dans cette tragédie, le destin des tirailleurs sénégalais qui rentraient chez eux interroge un pan complexe de l’histoire de France, puissance coloniale qui s’accapara les richesses et les chairs d’un continent. Les héros africains qui disparurent en cette nuit de janvier 1920, tout comme les rares qui survécurent, ont des noms. Lai Sako, Gore N’Diaye, Birame Sassoune, Amadou Diop… et nous n’écrirons pas « etc » : nous attendons que la France, par la voix de son président peut-être, prononce officiellement leurs noms, à haute et intelligible voix. Nous avons une dette envers eux.

Interpellé en 2016 par l’association Mémoires & Partages, qui a réalisé la seule exposition sur le naufrage et lancé un « plaidoyer pour les tirailleurs naufragés », le président François Hollande avait transmis le dossier à Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État chargé des anciens combattants et de la mémoire. Depuis, le silence est pesant et il n’y a plus de Secrétaire d’État chargé des anciens combattants et de la mémoire.

Le vivre-ensemble n’est pourtant possible qu’en retrouvant la mémoire de certains moments de notre passé. L’occasion se présente aujourd’hui, 100 ans plus tard. La France et les États africains ont en ce sens une obligation. Les 192 tirailleurs attendent depuis trop longtemps.

Karfa Sira Diallo, auteur, fondateur de "Mémoires & Partages" et Nicolas Michel, journaliste, romancier

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12 janvier 2020

Une oreille tendue vers les élus de la montagne

Les Vosges alsaciennes absentes du débat ?

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Invitée à présider le conseil national de la montagne qui se tenait ce vendredi à Saint-Dié-des-Vosges, la ministre Jacqueline Gourault a martelé sa volonté de concertation entre les élus des territoires montagneux comme les Vosges et l’État. Le but : être à l’écoute des problématiques spécifiques à la montagne et proposer des politiques adaptées. Encore faudrait-il que tous les interlocuteurs soient présents. Car la vice-présidente alsacienne du Comité du Massif Vosgien, une fois de plus, manquait à l'appel. Et on peut se demander qui représentait ce versant du massif pendant que le président Bierry fêtait la nouvelle année et le départ à la retraite du président Riebel à la comcom de la vallée de Villé.

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Pourtant à l’ordre du jour figurait notamment le désormais célèbre décret relatif à l’obligation d’équipement des véhicules en période hivernale, « prêt depuis deux ans mais reporté d’abord à cause de la crise des gilets jaunes puis de l’opposition des transporteurs routiers » précisait la ministre. Il était aussi question de la prise en compte de la politique de la montagne dans la future Agence Nationale de Cohésion des Territoires, des montants alloués aux futurs contrats de plan interrégionaux de massif, mais aussi de la caisse pivot des saisonniers pluriactifs (moniteurs de ski, guides, personnel hôtelier, etc...) du régime spécial de l’activité partielle en montagne (sujet qui horripile pourtant le président Macron), ou face au changement climatique, ou encore du maintien des espaces agricoles et du déboisement.

La manifestation improvisée à l'arrivée de la ministre n'y a rien fait. Malgré le contexte social tendu qui entoure le projet de réforme des retraites, la ministre de la Cohésion territoriale a tenu à se concentrer sur son cheval de bataille, l’aménagement du territoire, sans en dévier d’un iota. Et pas n’importe quel territoire : la montagne.

Profitant de la perche tendue par ce Conseil National de la Montagne qu’elle préside à l’espace François-Mitterrand de Saint-Dié ce vendredi, elle a expliqué en premier lieu le projet de loi dit des « 3D » : décentralisation, différenciation et déconcentration. « Tout doit être appliqué en fonction de la géographie des territoires, comme le transport ou la santé dans des vallées de montagne avec des services publics éloignés », constate la ministre.

Une différenciation à discuter lors de concertations

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Pour ce faire, les élus des territoires pourront exposer leurs besoins et leurs propositions à l’occasion de concertations régionales organisées prochainement. Aucun domaine n’est exclu. Ce travail interministériel doit aboutir à un texte qui doit être « prêt pour la fin du premier semestre 2020 ».

Parmi les inquiétudes de la montagne : le réchauffement climatique, « une réalité » et les forêts. « Ce n’est pas qu’un territoire touristique et sportif. Il y a une voix de la montagne avec des problématiques spécifiques : les saisonniers, la pluriactivité, les équipements spéciaux en hiver ou les conditions du maintien d’une agriculture de montagne », expose Annie Genevard, présidente de l’association nationale des élus de la montagne. Également députée LR du Doubs, elle souhaite que la ministre puisse faire entendre cette voix spécifique au gouvernement.

Des conseils avec une nouvelle agence

Depuis le 1er janvier, l’Agence nationale de la cohésion des territoires a vu le jour. Fruit de la fusion entre l’Agence du numérique, le Commissariat général à l’égalité des territoires et l’Établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux, elle doit conseiller les collectivités territoriales avec une fonction « d’ingénierie » juridique, financière ou technique comme sur le programme "Action coeur de ville" ou les maisons France Service.

Une chose est sûre : la ministre assure qu’il y aura un programme spécifique consacré à la ruralité de montagne pour mener des politiques publiques adaptées. Reste à voir l'application... avec des élus absents ?

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