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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
11 juillet 2019

Australie : un site aborigène ...

... inscrit au patrimoine mondial de l'humanité

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Un site aborigène plus ancien que les pyramides d'Egypte où les populations indigènes d'Australie ont développé il y a des milliers d'années un réseau d'aquaculture sophistiqué a été inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. 

Le paysage culturel Budj Bim, situé dans le sud-est de l'Australie, a été inventé par la nation Gunditjmara il y a environ 6.600 années. Le site comprend les restes de canaux de pierre construits pour piéger les anguilles provenant d'un lac et de marais. 

Le site, qui contient des traces d'habitations en pierre, contredit aussi le mythe selon lequel les Aborigènes étaient simplement des chasseurs cueilleurs nomades sans colonies établies ni moyens de production alimentaire sophistiqués. 

En annonçant l'inscription du site au patrimoine mondial samedi, l'Unesco a expliqué que les Gunditjmara avaient établi "un des réseaux d'aquaculture les plus vastes et les plus anciens du monde". 

Ses canaux, digues et barrages servaient à contenir les eaux de crue et "créer des bassins afin de piéger, stocker et récolter" l'anguille qui a "fourni à la population une base économique et sociale pendant six millénaires", a ajouté l'Unesco. 

Budj Bim, dans l'Etat de Victoria, est le premier site australien à faire son entrée sur la liste du patrimoine du seul fait de son importance culturelle aborigène. 

Parmi les autres sites australiens inscrits au patrimoine mondial, on trouve la Grande barrière de corail, l'Opéra de Sydney ou le parc national Kakadu. 

Les Gunditjmara réclament cette reconnaissance depuis près de 20 ans. 

L'aînée tribale Denise Lovett a salué cette inscription. "Ce paysage, dont nous nous occupons depuis des milliers d'années, est si important pour le peuple Gunditjmara", a-t-elle dit à la chaîne SBS. "Cette décision reconnaît l'importance de Budj Bim pour l'humanité toute entière". 

Les recherches archéologiques montrent que les populations aborigènes vivent en Australie depuis plus de 60.000 ans. 

Mais avec l'arrivée des colons britanniques à la fin du 18e siècle, les communautés indigènes perdirent la plupart de leurs terres, prises par les nouveaux arrivants pour l'élevage et l'agriculture. 

Aujourd'hui, 750.000 Aborigènes vivent en Australie, soit 3% de la population. C'est de loin la population la plus défavorisée du pays avec en particulier des taux de pauvreté et d'incarcération plus élevés.(selon AFP)

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10 juillet 2019

300 nouveaux sites miniers découverts au Cameroun

Entre 2014 et 2019, des opérations d’exploration du territoire camerounais ont permis de mettre en évidence 300 nouveaux sites miniers, vient de révéler le ministre des Mines, Dodo Ndocké, au cours d’une conférence de presse.

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Ces indices de minéraux, apprend-on, ont été mis en évidence dans les régions de l’Est, de l’Ouest, de l’Adamaoua, du Nord et du Centre. Les minéraux enfouis dans le sous-sol de ces nouveaux sites miniers sont variés. Il s’agit notamment de l’or, du zinc, des terres rares, de l’uranium, du nickel, du rutile ou encore du manganèse.

Ces découvertes ont été faites dans le cadre du Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (Precasem), programme financé par la Banque mondiale. L’on se souvient que, grâce à ce projet, le gouvernement camerounais avait officiellement lancé, le 24 janvier 2017, un programme de cartographie géologique et géochimique dans six régions du pays (Adamaoua, Centre, Est, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest). Ces travaux de prospection de sites miniers avaient été confiés à un groupement de cabinets constitué par BRGM, la société camerounaise BEIG3 et le Finlandais GTK.

Toujours dans le cadre du Precasem, le gouvernement camerounais avait initié, en janvier 2014, des opérations de «levé géophysique aéroporté» couvrant une superficie de 160 000 km2 répartie dans six régions du pays (Nord, Adamaoua, Ouest, Est, Littoral et Centre). Toutes ces activités de prospection visent à évaluer le potentiel minier réel du Cameroun, pays dont seulement 40% du territoire avait déjà fait l’objet d’exploration minière au moment du lancement du Precasem. (Source : ecodafrik)
9 juillet 2019

Mayotte : un nouveau volcan sous-marin

La naissance d'un volcan sous-marin au large de Mayotte a été dévoilée en mai par une équipe de scientifiques coordonnées par le CNRS, chargée d'élucider un phénomène de séismes en essaim qui secoue l'île depuis un an. A l'issue d'une deuxième campagne océanographique sur la zone, présentée lundi, voici ce que l'on sait du volcan. 

Il culmine à 800 mètres

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Né à l'été ou à l'automne dernier, d'après les premières estimations, ce volcan sous-marin se situe à 50 kilomètres à l'Est des côtes mahoraises et à 3.500 mètres de profondeur, a expliqué la physicienne Nathalie Feuillet. D'un diamètre de 4 kilomètres, il culmine à 800 mètres. "On pense que le volcan a grandi depuis que l'essaim de séismes a débuté", selon la scientifique qui a participé à la première mission du CNRS.  

Un mois après, une seconde campagne océanographique a révélé une coulée de lave au sud de l'édifice, d'une surface de 8 km2 et d'un volume de 0,2 km3 de magma, signe d'une éruption sous-marine. Le volcan "n'a pas grossi en taille mais a toujours une activité fluide à son sommet", précise Stephan Jorry, géologue de l'Ifremer. Selon lui, ces fluides n'atteignent pas la surface. 

Lien avec les séismes ? A prouver

Depuis le 10 mai 2018, Mayotte a subi plus de 1.800 secousses de magnitude supérieure à 3,5 dont une trentaine de magnitude supérieure à 5. La fréquence des séismes "tend à freiner" depuis trois semaines, précise Stephan Jorry, même si des secousses de magnitude supérieure à 5 sont encore enregistrées. Cependant, il n'y a à ce jour pas de lien scientifiquement établi entre l'activité magmatique et l'essaim de séismes, a précisé le géologue, même si le gouvernement a jugé en mai que cette découverte permettait "de mieux comprendre les séismes sur l'île". 

En parallèle, l'île s'affaisse

La vidange d'une ou plusieurs poches magmatiques vers le volcan a provoqué l'affaissement de l'île de 13 centimètres en moyenne ainsi que son déplacement vers l'Est par basculement, selon Nathalie Feuillet. Cet affaissement rapide inquiète le géographe mahorais Saïd Hachim. En effet, l'île s'affaisse normalement de 0,19 mm par an, "du fait de son poids", a expliqué le scientifique à l'AFP. Or, "130 mm par rapport aux 0,19 mm (…), c'est comme si en un an, l'île avait fait un bond dans le temps de 684 ans", a-t-il calculé, soulignant que des inondations d'habitations en bord de mer avaient eu lieu en mai dernier, lors de grandes marées. 

Que risque Mayotte ?

volcan

Le phénomène sismo-volcanique étant toujours à l'étude, "il serait imprudent de s'avancer sur les risques" que court Mayotte, juge Saïd Hachim. "Il faut informer et rassurer la population", a affirmé le préfet Dominique Sorain. Différentes mesures ont été prises depuis un an pour assurer la sécurité des habitants dont l'élaboration "d'un plan Orsec séismes". La couverture en instruments de mesure sera également améliorée grâce à "des moyens qui vont être affectés", a promis le préfet qui a accueilli fin mai trois spécialistes en sécurité civile. Un "suivi de ce qu'il se passe sur ce volcan" devrait permettre "d'évaluer les risques", notamment en termes de submersion de rivages. 

Il intéresse les scientifiques du monde entier

Ce phénomène "géologique exceptionnel", selon le gouvernement, intéresse la communauté scientifique mondiale, d'autant que "les volcans sous-marins sont assez peu connus", dit Saïd Hachim. "C'est la première fois qu'on documente un volcan (sous-marin) avec des images du fond", se réjouit aussi Nathalie Feuillet. La mission en mer de mai dernier, mobilisant une vingtaine de scientifiques, a notamment permis de draguer le volcan et de ramener des échantillons de lave.  

Ce sera le seul de ses semblables à être nommé

"On a découvert au large de l'île beaucoup de volcans", souligne Nathalie Feuillet. Mais seul le volcan sous-marin actif sera baptisé. La préfecture et le vice-rectorat ont lancé fin mai un concours auprès des écoles primaires et collèges de l'île pour "nommer cet édifice avant la fin de l'année scolaire". (selon AFP et Tahiti-infos)

8 juillet 2019

Thimister-Clermont à Villé

Villé-Infos et Comcom Info !

Deux bulletins (en un) viennent d'arriver dans les foyers de nos concitoyens. On espérait y trouver des informations sur la visite de nos amis belges de Thimister-Clermont du 19 au 21 juillet. J'ai trouvé 3 lignes dans l'éditorial du maire de Villé et autant du côté de l'intercommunalité ! Je me permets donc de diffuser le contenu du bulletin de Thimister, nettement plus intéressant et concret ! Espérant pouvoir être utile aux élus encore non informés qui daignent consulter ce blog, ainsi qu'à toute la population souffrant de désinformation chronique ...

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7 juillet 2019

Suicides d'amérindiens en Guyane

Face à la vague de suicides dans la population amérindienne de Guyane, la ministre des Outre-mer a proposé jeudi de travailler avec "d'autres pays" qui ont eu à surmonter les mêmes crises. 

am_rindiensInterrogée par le sénateur guyanais Antoine Karam (LREM) sur l'action du gouvernement pour enrayer les suicides qui affectent la population amérindienne de Guyane, Annick Girardin a reconnu qu'ils étaient "25 fois plus nombreux que dans l'Hexagone. C'est un véritable drame", a-t-elle dit. 

Dix suicides ont été recensés depuis octobre, majoritairement chez des jeunes. La communauté amérindienne guyanaise a été frappée par plusieurs vagues de suicides ces dernières décennies, les plus récentes remontant à 2011 et 2015. 

Selon Mme Girardin, "les changements sociétaux qui bouleversent profondément et très rapidement, la société amérindienne sont très certainement aussi à l'origine d'une partie de ces gestes de désespoir". 

La ministre a souhaité "que nous puissions travailler avec d'autres pays qui, sur ces sujets ont largement avancé", citant le Canada. 

Alors que le sénateur Karam a rappelé la demande des populations amérindiennes de ratification de la convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur le droit des peuples autochtones, la ministre a précisé que "notre droit national fait obstacle à la reconnaissance d'un droit particulier à des groupes spécifiques".  

Cette convention est le seul texte juridique international contraignant qui donne des droits aux peuples indigènes, notamment des droits sur leurs terres et en matière de respect de leurs culture, coutumes et spécificités, et des garanties de non discrimination. 

"Mais pour autant la France applique largement les grands principes de cette convention", a-t-elle assuré, soulignant que dans le cadre du plan d'urgence pour la Guyane, mis en place en avril 2017 après le mouvement social qui a paralysé le territoire, "il a été décidé le transfert de 400.000 hectares de foncier pour les populations amérindiennes".  

"Je veux qu'on puisse rapidement, avec les peuples autochtones, avec la collectivité, mettre en place ces transferts notamment avec la création d'un établissement public dédié", a-t-elle dit. 

"La question amérindienne fait pleinement partie, vous le savez, de l'identité guyanaise et il faut en être fier. La France a deux peuples premiers, il faut que nous puissions nous impliquer aux côtés de ces peuples premiers, de leur spécificité, du besoin d'accompagnement", a-t-elle insisté. (selon AFP)

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6 juillet 2019

Vaisseau fantôme

Plus tu es absent(e), plus tu touches !

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L'approche des vacances d'été fait redoubler d'efforts les élus. Alors en à peine une semaine, toutes les collectivités ont siégé : conseil départemental, communauté des communes, conseil municipal. C'en était vraiment de trop pour notre conseillère départementale et municipale la plus assidue tout au long de l'année dans les PV de réunions, très exactement dans la rubrique des absents plus ou moins excusés.

Sans compter que, depuis son élection (ou nomination ?) au poste de vice-présidente du comité de massif elle doit se rendre régulièrement dans les sous-sols de l'Assemblée nationale (où ont lieu habituellement les réunions du groupe montagne, à l'abri des canicules) ou à Forcalquier (chez un certain Castaner).

Alors faut-il s'étonner si aucun dossier du canton Mutzig-Villé, où la représentante de la vallée de Villé est devenue un authentique vaisseau fantôme, n'est évoqué en 33 pages de compte-rendu lors de la dernière séance plénière ? Enfin, soit. Mais peut-être sera-t-elle présente à la dernière réunion de la commission permanente du 8 juillet, histoire de rattraper le temps perdu ?  En attendant, il a quand même été délibéré sur un point qui intéresse tous les parents d'élèves (y compris dans la vallée de Villé) : 

Le tarif des cantines des collèges

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5 juillet 2019

Faux documents pour demandeurs d’asile et détenus

Interdit de gérer une société ? Pas un souci pour ce Messin bien implanté. Quelques entreprises écrans et un vrai savoir-faire dans les faux documents lui ont permis de développer une officine servant utilement les demandeurs d’asile et les détenus qui avaient besoin d’un emploi pour sortir de prison.

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Il vient toujours un moment, au cœur d’une audience, où le tribunal correctionnel, voire la chambre de l’instruction, se transforme en succursale de Pôle emploi. Étonnant spectacle durant lequel les familles des prévenus ou des détenus extirpent de leur chapeau une offre d’emploi. C’est un atout dans le dossier lorsqu’on espère sortir de prison. Mais en vérité, les juges considèrent habituellement ces contrats de travail avec distance, pas sûrs de leur crédibilité.

On connaît aujourd’hui la provenance de certains de ces contrats…

La brigade de recherches mobiles zonale (BMRZ) de Metz a interpellé, la semaine dernière, un Mosellan qui tenait ce qu’on peut appeler une officine du document frauduleux. Il avait, dans son portefeuille clients, des proches de détenus en quête de liberté. Mais pas seulement. L’enquête menée par la police aux frontières, pendant près de deux ans, a révélé que ces faux documents favorisaient du travail dissimulé et une filière d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Les demandeurs d’asile savaient à quelle porte frapper pour obtenir des papiers et des contrats de travail afin d’être régularisés.

Toutes les nationalités

Les clients venaient des Balkans, d’Afrique aussi, une dizaine de nationalités semblent concernées. Tous les chemins menaient à ce faussaire qui a été capable de tromper pendant quatre ou cinq ans les services de la préfecture, l’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) – dont le préjudice se monte à plus de 800 000 € –, la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) et les impôts. Avant finalement qu’un signalement ne lance l’enquête judiciaire.

Le cerveau de l’affaire est un Messin connu des autorités judiciaires pour diverses malversations. Interdit de gérer des sociétés, il a pu monter son affaire en créant plus d’une dizaine d’entreprises de BTP, souvent des coquilles vides, et en plaçant à leur tête des hommes de paille. En arrière-plan, il continuait à tirer les ficelles. Un complice nancéien jouait le rôle de comptable. Chaque prestation était facturée au minimum 1 000 €.

Quid des personnes régularisées ?

Le principal mis en cause a été interpellé avec trois autres personnes, et mis en examen la semaine dernière par un juge d’instruction de Metz.

L’opération a « conforté la procédure. On a mis la main sur de nombreux documents frauduleux », indique une source. Se pose maintenant la question de l’avenir des personnes régularisées sur la base de ces documents.

Une trentaine de dossiers a déjà été identifiée. « Il y a en a sans doute beaucoup d’autres. Mais retrouver ces personnes s’annonce compliqué. » (Paru dans "Le quotidien du Luxembourg")

4 juillet 2019

Quand un chinois achète des terres agricoles en France

Un rêve mis en faillite !

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Le milliardaire Hu Keqin, PDG du conglomérat Reward, connu pour s'être emparé de terres céréalières en France, se voyait déjà en roi de la baguette en Chine. Mais son groupe a fait faillite, montrant la fragilité de certains investisseurs chinois. 

L'affaire avait fait grand bruit quand un mystérieux chinois avait racheté 1.700 hectares dans l'Indre il y a cinq ans, puis 900 hectares dans l'Allier trois ans plus tard.  
Était-ce le début d'une conquête du grenier à grains français? Les pires inquiétudes circulaient, comme souvent lorsqu'il s'agit d'investissements chinois.  
Mais finalement rien de tout cela ne s'est produit. Car Reward ("Luowa" en chinois), fondé en 1995 et spécialisé à l'origine dans le lait maternisé et les produits d'entretien, a été mis en faillite le 13 mai, selon un avis publié en ligne le 2 juin sur le registre chinois des faillites consulté par l'AFP.  
En janvier, l'agence de notation financière Fitch avait déjà tiré la sonnette d'alarme, expliquant que Reward avait été dans l'incapacité de s'acquitter d'une dette de 300 millions de yuans (38 millions d'euros) début décembre, alors qu'il assurait disposer fin septembre de... 4,15 milliards en numéraire (530 M EUR). 
Fitch déplorait au passage l'opacité entourant les comptes des firmes chinoises, la non-publication d'informations "pertinentes" et des audits notoirement incomplets... 

Du pain au pays du riz !

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Et Monsieur Hu, qui annonçait à l'AFP il y a un an environ vouloir ouvrir 1.500 boulangeries en Chine en cinq ans, approvisionnées en farine française, n'a finalement ouvert que trois boutiques "Chez Blandine" à Pékin. Et elles ont déjà fermé, d'après Dianping.com, principal site de référencement de commerces et services.  

"Il y a un réel attrait pour la France parce que les produits sont bons, jouissent d'une bonne image. Ils veulent les importer en Chine mais sans doute vont-ils trop vite pour se faire une part de ce marché très concurrentiel", analyse Jean-Marc Chaumet, agro-économiste et spécialiste de la Chine à l'Institut de l'élevage. 
Avant Reward, il y avait eu le fiasco du lait. Synutra, numéro trois de la nutrition infantile en Chine, avait retiré tous ses pions l'an dernier, plongeant dans les difficultés ses partenaires, le groupe coopératif normand Les Maîtres laitiers du Cotentin et la coopérative bretonne Sodiaal, qui a dû reprendre le site construit par le chinois à Carhaix (Finistère). 
"On ne peut toutefois pas généraliser", insiste Jean-Marc Chaumet, car il y a "une volonté chinoise d'investir dans l'agroalimentaire à l'étranger" et ça peut aussi "très bien se passer" comme dans le cas de l'usine financée au tiers par le hongkongais H&H (propriétaire des laits infantiles Biostime) avec la coopérative normande Isigny-Sainte-Mère. 

Que deviennent les domaines agricoles acquis en France ?

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Dans les fermes françaises de Hu Keqin, l'activité semble suivre son cours. Dans l'Allier, rien n'a changé, le travail dans les champs est toujours effectué par les anciens employés, selon la mairie de Thiel-sur-Acolin et un agriculteur du coin. 

Dans la Drôme, les actionnaires familiaux historiques du Châtelard 1802 ont claqué la porte en septembre. Car "rien de ce qui avait été évoqué à l’époque en matière d’investissements dans l'outil de production, le développement de la gamme ou bien encore l'ouverture de nouvelles boutiques n’a été réalisé", expliquaient alors les frères Montaud dans la presse locale. 
Mais en avril, dans le quotidien régional Le Dauphiné Libéré, la nouvelle direction assurait tenir le cap: "Outre le fait de continuer à développer l’export et le grand export, nous commençons à distribuer nos produits dans les canaux du groupe en Chine". 
Depuis cet épisode, l’État français a promis des verrous réglementaires pour éviter que des terres stratégiques ne passent aux mains de puissances étrangères. Mais le secteur attend toujours une loi foncière qui les mettra en place. Dans nos régions viticoles, en Bourgogne et dans le Bordelais notamment, aussi on attend. Car l'empire Hu Keqin s'étend aujourd'hui bien au-delà des domaines céréaliers.

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Les Chinois possèdent plus de 100 châteaux et domaines dans le Bordelais

La Chine à l’assaut des campagnes françaises ?

3 juillet 2019

L'Indonésie renvoie 49 conteneurs de déchets

L'Indonésie va renvoyer des dizaines de conteneurs de déchets vers la France et d'autres pays occidentaux, à l'instar de plusieurs pays d'Asie du Sud-Est qui ne veulent plus être des décharges, ont annoncé mardi les autorités. 

indon_sieLes 49 conteneurs contiendront des détritus, des déchets plastiques et des substances dangereuses en violation des règles d'importation, selon les responsables des douanes de l'île indonésienne de Batam. 

"Nous nous coordonnons avec l'importateur afin de procéder à leur renvoi immédiat", a déclaré à l'AFP le porte-parole des services douaniers de cette île. 
Ces déchets proviennent des Etats-Unis, d'Australie, de France, d'Allemagne et de Hong Kong, a-t-il précisé. 
Mi-juin, Jakarta avait renvoyé cinq conteneurs de déchets aux Etats-Unis, se joignant ainsi à plusieurs pays d'Asie du Sud-Est mécontents de servir de dépotoir à l'Occident. 
En 2018, la Chine a soudainement cessé d'accepter les déchets plastiques du monde entier, suscitant le chaos sur le marché mondial du recyclage et obligeant les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets.  
Depuis, d'énormes quantités de déchets ont été réacheminées vers l'Asie du Sud-Est. 
En mai, la Malaisie avait promis de renvoyer des centaines de tonnes de déchets plastiques. 
De leur côté, les Philippines ont renvoyé fin mai vers le Canada 69 conteneurs de détritus, provoquant un vif contentieux entre les deux pays. 
Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Une grande partie finit dans des décharges ou dans les mers, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF)

2 juillet 2019

"Grenelle des mobilités" à Saint-Dié : rien pour la RN 59 !

La ligne ferroviaire Epinal – Saint-Dié,  et ... c'est tout

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Le service ferroviaire sur la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges est suspendu depuis le 22 décembre dernier. Une suspension due à la vétusté des infrastructures, notamment le tunnel de Vanémont. Mais à compter du début de l’année 2022, les trains TER effectueront à nouveau les 48 kilomètres de rails entre la Préfecture des Vosges et la ville centre de la Déodatie, en 53 minutes et avec un seul et unique arrêt à Bruyères.

Car c’est ce lundi 1er juillet, que la convention de financement actant la réouverture de la ligne ferroviaire Epinal – Saint-Dié-des-Vosges a été signée au Grand Salon de l’Hôtel de Ville déodatien, en présence de nombreux élus de la Ville, du Département et de la Région, du préfet Pierre Ory, de la sous-préfète Sylvie Siffermann et de membres du collectif d’associations « Vigilance Ferroviaire Sud-Lorrain ». Etaient présents parmi les élus le maire et vice-président du Conseil Régional délégué aux Transports David Valence, le député Gérard Cherpion, le sénateur Daniel Gremillet et le maire d’Epinal Michel Heinrich.

Une convention paraphée par la ministre des Transports Elisabeth Borne, le président de la Région Grand Est Jean Rottner et Patrick Jeantet, directeur national de SNCF Réseau, qui intervient un peu plus d’un an après l’annonce du président Emmanuel Macron, lors de sa venue à Saint-Dié-des-Vosges le 18 avril 2018, que la ligne vosgienne ne resterait pas fermée.

Concrètement, SNCF Réseau réalisera les travaux de régénération de la ligne, dont le montant global est estimé à 21 millions d’euros. Un investissement financé à hauteur de 40% par l’Etat, les 60% restants étant financés par la Région Grand Est. Ce qui représente des sommes de respectivement 8,4 millions et 12,6 millions d’euros. Le tout en sachant que c’est la Région qui sera chargée des modalités d’exploitation de la ligne. Ce qui, entre autres, implique une ouverture à la concurrence, comme ce sera également le cas sur les lignes Epinal – Strasbourg et Sélestat – Strasbourg. Cette triple ouverture à la concurrence sera par ailleurs une opération pilote à l’échelle nationale.

Le rail, OK ! et la route ?

Borne

Le rail pour désenclaver les Vosges et notamment la Déodatie vers l'Alsace, Strasbourg et l'Alsace-Centrale, il y a longtemps que personne n'y croit plus. L'axe à terminer est l'axe est-ouest et celui-là ne peut être que routier. Il n'y a d'ailleurs plus de rails dans le tunnel Maurice Lemaire depuis 1976 ! Il est donc étonnant qu'une ministre des transports puisse ignorer, y compris dans son discours, la vocation et les travaux indispensables de la RN 59 ! Où est la vue globale de cette élue ? Plus étonnant encore, même le président de la Région du grand-Est, Jean Rottner, représentant du Haut-Rhin et de l'Alsace, n'a pas trouvé très  utile de développer la notion d'axe économique est-ouest à travers son territoire.

A moins que les financements du contrat de projet Etat - Région 2014 - 2020, en matière de transports, prévus pour la RN 59 et le contournement de Châtenois, ne soient détournés vers la ligne ferroviaire Epinal - Saint-Dié. Un peu comme ceux du contrat de Plan 2000 - 2006 qui ont été détournés vers le contournement de Mertzwiller, puis vers le tunnel de Schirmeck. Un grand merci à ces élus régionaux qui trahissent les intérêts de leur province. La solidarité Vosges - Centre-Alsace ne joue pas encore assez, il ne faut pas s'attendre à ce que les élus lorrains seuls défendent la RN 59 versant alsacien, quand bien même elle désenclaverait le bassin économique de St-Dié.

Quant à la ministre des transports, qui avait tendu la perche aux élus en appelant cette journée "le Grenelle des mobilités", elle est repartie vers Vittel dès l'après-midi. Avec cette canicule, il fallait bien qu'elle trouve un endroit de fraîcheur.

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  • Et pour être complet, voici le discours intégral de la ministre qui ne parle guère de la RN 59 et de l'axe économique est-ouest qui traverse tout le Grand Est : Grenelle_des_mobilit_s
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