"En raison d'un appel à la grève (...) nous ne sommes pas en mesure de diffuser l'intégralité de nos programmes habituels. Nous vous prions de nous en excuser", annonçait une voix suave sur les antennes de Radio France qui diffusaient de la musique à la place des programmes.
Les salariés protestent contre le plan de 60 millions d'euros d'économies (d'ici à 2022) annoncé début juin par la présidente du groupe Sibyle Veil, suivant les recommandations de la Cour des comptes. Le plan vise à anticiper la baisse de la contribution de l'Etat (moins 20 millions d'euros sur quatre ans) et la hausse des charges de personnel et prévoit d'investir davantage dans le numérique.
Le plan "Radio France" 2022 prévoit une réorganisation des rythmes de travail, pour éviter le recours aux CDD. Il prévoit de supprimer 270 postes si les salariés acceptent de faire une croix sur des semaines de congés, ou 390 postes s'il n'y a pas d'accord avec les syndicats.Les syndicats s'appuient aussi sur le rapport d'un cabinet indépendant qui, mandaté par le comité social de Radio France, a qualifié les économies de "surdimensionnées": selon le cabinet Tandem, la hausse des charges de personnel sur les prochaines années a été surévaluée de 8,7 millions d'euros. Radio France pourrait ainsi s'épargner 118 suppressions de postes. (selon AFP)