Anil Ambani possède un groupe de télécommunications avec une filiale en France, Reliance Flag Atlantic France. Que les services fiscaux français ont soumis à deux redressements, après avoir découvert des pratiques d'évasion fiscale remontant à 2007. En janvier 2015, l'entreprise de l'Indien Anil Ambani devait plus de 150 millions d'euros au fisc français. Quelques mois plus tard, fin octobre, un accord à l'amiable est conclu et plus de 143 millions d'euros de cette dette sont effacés.
Outre une perte abyssale pour les caisses de l'État français, ce que révèle le journal Le Monde, c'est comment ce proche du Premier ministre indien a, dans l'intervalle, raflé plusieurs partenariats industriels très juteux, avec Dassault et Thalès notamment, dans le cadre de la vente des chasseurs Rafale à l'Inde.
Ce favoritisme supposé d’Anil Ambani en France va être certainement utilisé par l’opposition indienne pendant cette campagne pour les législatives. Le parti du Congrès soutient depuis des mois que le Premier ministre Narendra Modi a aidé l’entrepreneur à obtenir des contrats. Et la Cour suprême indienne vient d’accepter d’inspecter des documents qui, selon l’accusation, prouveraient ces irrégularités.
Et en France, que va-t-il se passer ? Surtout que le ministre de l'économie de l'époque s'appelait Emmanuel Macron ?