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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
7 juillet 2018

Quand la police intervient au conseil municipal

Le maire veut faire expulser une conseillère 

metz

Quelques minutes à peine après le lancement des débats jeudi, le maire de Metz, Dominique Gros, a demandé une suspension de séance… ainsi que l’intervention de la police municipale pour exclure la conseillère d’opposition Christine Singer.

Tout est allé très vite. D’entrée, Dominique Gros a annoncé que l’ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, démissionnait de son poste de conseillère municipale. Très affectée par sa défaite aux législatives en juin 2017, l’ancienne députée PS avait pris beaucoup de distance depuis avec la vie politique messine.

C’est d’ailleurs sur ce point que Christine Singer est intervenue à plusieurs reprises en ce début de séance. Selon elle, Aurélie Filippetti aurait dû perdre son poste de conseillère dès le mois de mars après ses nombreuses absences non excusées. « A-t-elle oui ou non continué à toucher son indemnité d’élue depuis ? Si oui, c’est de l’enrichissement sans cause et vous êtes donc, Monsieur le maire, en faute. Ce qui est grave. »

Après avoir rappelé Christine Singer à l’ordre à trois reprises, Dominique Gros, qui n’a pas répondu aux questions de son opposante, a décidé de suspendre la séance… et d’appeler la police municipale pour exclure l’élue de la séance. Après une interruption de séance d’une bonne quinzaine de minutes, des négociations entre Jérémy Aldrin (le président du groupe dans lequel siège Christine Singer) et la majorité, le calme est finalement revenu. Et l’élue a pu regagner sa place au sein de l’assemblée. (selon "Le Quotidien du Luxembourg")
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Commentaires
H
Différence entre Metz et Villé : le maire lorrain tente d'expulser une élue ! le maire villois n'arrive même pas à expulser des spectateurs qui ne lui conviennent pas !
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M
Indéniablement, cette épisode messin n'est pas sans rappeler quelques scènes et situations au conseil municipal de Villé.<br /> <br /> On y retrouve un comportement inacceptable du premier magistrat qui se réfugie derrière le pouvoir que lui donne son mandat pour se défiler, face aux questions embarrassantes qui relèvent pourtant du contrôle du conseil municipal. Une irrégularité qui devrait être sanctionnée par l'état, représenté par le préfet sur nos territoires.<br /> <br /> Mais là, c'est une autre histoire. L'expérience que j'ai acquise pendant mon mandat de conseiller à Villé m'a fait découvrir que la préfecture, dont la mission première est de faire respecter l'état de droit, veille à ne pas perturber en quoi que ce soit l'action des maires, même quand ceux-ci piétinent, bafouent,les règles définies par le code général des collectivités territoriales. Une complaisance, pour ne pas dire une complicité, qui montre que l'état de droit n'est qu'un concept illusoire.<br /> <br /> Quant aux municipalités comme celle de Villé ou Metz,dirigées par des potentats locaux, elles peuvent s'assoir sur tous les codes et règlements officiels de la république et poursuivre une gestion autocratique loin de toutes contraintes, il n'y a personne pour s'y opposer.
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