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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
28 janvier 2018

Plainte de Bolloré au tribunal de grande instance de Paris (suite)

C'est la Société camerounaise de palmeraies, SOCAPALM, avec siège au Luxembourg, qui a porté plainte contre plusieurs journaux français dont Médiapart, l'Obs et Le Point.

Deux ONG, SHERPA et REACT sont également poursuivis.

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La SOCAPALM, la plus grande entreprise de production d'huile de palme du Cameroun, poursuit ces médias pour diffamation.

Dans des reportages publiés en 2015 par ces médias, des villageois camerounais accusent l'entreprise d'avoir accaparé leurs terres.

La SOCAPALM est une filiale du groupe luxembourgeois SOCFIN, dont l'industriel français VINCENT BOLLORE détient 40% du capital.

Selon le journal Médiapart, 6 000 villageois camerounais se mobilisent depuis une dizaine d'années contre, l'accaparement par la SOCAPALM de 40 000 hectares de terres leur appartenant.

La SOCAPALM, réfute formellement les accusations de vol de terres, et parle de diffamation.

La première journée d'audience a été consacrée à l'audition des témoins des deux parties.

Le procès s'est achevé ce vendredi. La SOCAPALM demande un euro de dommages et intérêts aux médias et aux ONG accusés, ainsi que la publication du jugement dans les journaux concernés. Le jugement est mis en délibéré.

La position d'Edwy Plenel, de Mediapart 

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"L'objectif c'est de nous empêcher de dire ce que les populations concernées au Cameroun, au Nigéria, en Côte d’Ivoire ou au Libéria disent sur les pratiques du groupe Bolloré via une entreprise basée au Luxembourg. Une holding, Socfin, dont il possède 39 %. Nous sommes simplement poursuivis pour avoir fait état de la déclaration de ces populations, de ces collectifs regroupés dans une association, une ONG qui s’appelle ReAct et qui parle d’accaparement aveugle des terres qui ne laisse aux riverains aucun espace vital, de faiblesse des compensations accordées aux populations riveraines, de mauvais traitements des populations par des escouades de gendarmes, et ainsi de suite… Tout ça, c’est simplement un communiqué qui a été remis en mains propres à Monsieur Bolloré devant le groupe Bolloré en 2013. A ce moment-là, Monsieur Bolloré n’a rien trouvé de diffamatoire et il n’a pas poursuivi. Simplement, nous en avons refait état et ces populations, comme des syndicats. Et là, tout d’un coup, Monsieur Bolloré s’est réveillé sur un nouvel article de 2015 et il nous poursuit. Simplement pour nous empêcher de faire état de cet intérêt public. C’est ce que nous avons appelé avec nos avocats et tous les médias concernés des procédures bâillon".

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