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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
13 décembre 2017

Ces SDF que l’Allemagne aimerait bien ignorer

Avec l’arrivée du froid, les sans-abri sont à nouveau en danger de mort. Et comme tous les ans, on constate que rien n’a été fait pour eux. Une honte.

sdf

En Allemagne, on trouve des statistiques pour tout. On connaît avec précision le nombre de teckels que possèdent les Allemands, on sait combien d'appareils électriques sont utilisés dans les ménages, on dispose de chiffres sur le moindre problème. Sauf pour les "Obdachlose" (sans-abri). Pour prendre la mesure de ce problème sur l'autre rive du Rhin, il faut avoir recours aux estimations des organisations caritatives qui sont sur le terrain. Et ce qui s'y passe est une véritable honte pour un pays dit civilisé.

L’évolution du nombre de SDF est directement liée à la nouvelle précarité qui concerne 19,6% de la population allemande. Quand on vit dans la précarité, un seul pas vous sépare de la perte de votre logement.

Sur les 860 000 personnes qui ne disposent pas de leur propre logement en Allemagne (+33% par rapport à 2014), 52 000 vivent en permanence dans la rue, dont 32 000 jeunes et enfants. Les experts estiment que d’ici la fin 2018, le nombre de personnes sans logement montera à 1,2 million.

Le problème est politique : tant que les villes hésitent à se montrer « trop accueillantes » vis-à-vis des SDF, de peur d’en attirer davantage, rien ne changera. On continuera à verser quelques larmes de crocodile en apprenant la mort d’un sans-abri pendant une nuit glaciale, on donnera peut-être même une petite pièce à un clochard, mais on continuera aussi à fermer les yeux devant ce drame humain qui se répète chaque hiver.

L’État allemand se décharge sur les communes qui doivent résoudre de nombreux dossiers, comme celui de l’accueil des réfugiés dont certains viennent encore grossir les rangs des SDF.

Pour cesser de laisser mourir des êtres humains du froid et de la faim, il faut, dès à présent, exercer de la pression sur nos élus pour qu’ils réagissent. Cette période est placée sous le leitmotiv de la « Fête du Partage » et il serait grand temps de donner un sens à cette expression. Noël ne se limite pas à des festins au foie gras ; c’est le moment de se substituer, le temps que celui-ci réagisse, au monde politique qui laisse les plus démunis en rade. Soutenez les associations qui « maraudent » la nuit dans la ville, qui apportent nourriture, boissons chaudes, sacs de couchage et réconfort humain aux personnes concernées ! C’est Noël, alors partageons ! (selon Eurojournalist-e)

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