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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
4 juillet 2017

Allemagne : ce sont les plus faibles qui paieront l’ardoise

La précarité des personnes âgées devient un problème majeur dans la société allemande. Les beaux chiffres de l’économie ont un prix – que payent les plus démunis.

Une étude menée par les instituts de recherche sur le monde économique DIW et ZEW tire la sonnette d’alarme. L’Allemagne se dirige vers une précarité des retraités qui menace un nombre croissant de personnes – et cette évolution est le résultat de différentes mesures prises dès les années 90 pour combattre le chômage. Si, à l’époque, ces mesures avaient un certain succès, elles conduisent un retraité sur cinq vers la précarité. Le « modèle allemand », à bien y regarder, n’est pas aussi efficace qu’on ne puisse le penser.

vieux

Dans les années 90, l’Allemagne avait mis en œuvre des mesures visant à réduire le chômage, comme les « mini-jobs » (avec un salaire ne dépassant pas les 400 €, mais faisant « disparaître » les personnes concernées des statistiques du chômage). Après, l’Allemagne a connu « l’agenda 2010 », qui introduisait les « jobs à 1 euro », le tristement célèbre « Hartz IV » (une sorte de RMI) et toutes les personnes qui « bénéficiaient » de ces mesures, sont concernées par cette précarité des personnes âgées.

A partir de 2036, un nombre croissant de personnes concernées arriveront à l‘âge de la retraite – et resteront condamnées à ce minimum de survie qui est le « Hartz IV », pas assez pour vivre, trop pour mourir, loin d’être assez pour mener une vie digne pourtant garantie par l’article 1 de la constitution allemande.

Actuellement, pour les personnes atteignant l’âge de la retraite, le risque de précarité augmente de 16,2% à 20,2% – et cette précarité est définie par les institutions internationales comme suit : « Est menacée de précarité toute personne disposant de moins de 60% du revenu médian de la population ».

Mais que vaut une société qui laisse ses vieux en rade ? Que vaut une société qui accepte qu’un cinquième de ses personnes âgées végètent à l’âge de la retraite sans pouvoir participer encore à la vie de société ? Il faudra absolument revoir cette politique d’exclusion qui touche déjà trop de groupes de la population. Une politique sociale digne de ce nom doit assurer un revenu minimum correct aux personnes âgées – un dossier à revoir rapidement. Et un avertissement à tous ceux qui pensent qu’il faille suivre « l’exemple allemand » – les formidables chiffres présentés depuis des années, ne dévoilent pas toute la vérité… (selon "eurojournalist")

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Commentaires
C
Pourtant Angela Merkel n'a jamais parlé de gens qui ne sont rien. N'est-ce pas Mr. Macron ?
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