Accueil de réfugiés à Villé (suite)
Mes interventions
Après que le FN ait fait son numéro, qu'il était temps pour ces jeunes élus d'aller au lit et que nous ayons pu leur souhaiter une bonne nuit à ces petits, nous avons pu revenir aux affaires sérieuses.
J'ai d'abord évoqué le problème de la langue. De nombreux réfugiés veulent gagner l'Angleterre, simplement parce-qu'ils sont anglophones. Par contre de nombreux francophones venus d'Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire, Mali, Burkina-Faso, Niger) ou de Somalie ont fait leur demande d'asile en Allemagne pour ne pas être refoulés vers leur pays d'arrivée. Ils ne peuvent de ce fait plus déposer de demande en France dont ils parlent la langue de façon impeccable (voir ci-joint un article du journal satirique "L'éléphant déchaîné" de Côte d'Ivoire). Ces réfugiés ont souvent fui leur pays en guerre avant 2011, ont suivi la voie des Balkans ou de Lampedusa (Italie). Le sous-préfet a prêté une oreille attentive et promis de faire remonter ce problème par la voie hiérarchique.
Puis j'ai rappelé que de nombreuses personnes, les unes présentes dans la salle (mais bien d'autres sont prêtes à participer à la solidarité) souhaitent des propositions pratiques pour intervenir (fourniture de meubles, de vaisselle, de lingerie, d'habits). Le sous-préfet a trouvé cette question très pertinente. Une nouvelle réunion sera organisée dans ce but.
Enfin, j'ai rappelé, que contrairement aux peurs que tentent d'insuffler certaines personnes, la vallée s'est toujours montrée solidaire lors de conflits (accueil de Hongrois en 1956 lors de l'invasion des chars russes, de Polonais dans les années 1980, aide apportée à la Roumanie après les années Ceaucescu). Nous n'avons pas de leçons à recevoir dans ce domaine.
- A lire les extraits des DNA du 07/12 : r_fugi_s2 , R_fugi_s3 , R_fugi_s4