Vendanges chez nos voisins badois
Les réfugiés sont présents, mais pas la bureaucratie
Ce lundi, les vendanges commencent chez nos voisins du Kaiserstuhl. De nombreux réfugiés sont inscrits pour commencer la récolte. Oui mais voilà: les autorisations de travail qui devaient être délivrées ne sont pas arrivées. Le bureau d'immigration de Lahr avait bien promis, il y a trois semaines, de les envoyer "très rapidement". Inge, la propriétaire d'un domaine viticole confirme : "Les responsables du bureau nous avaient promis : 15 jours maximum". Et 16 personnes étaient promises depuis le début du mois d'août.
Mais déjà, jeudi et vendredi, elle a eu des doutes. Elle a téléphoné à plusieurs reprises. Car les réfugiés aussi (des Nigerians, des Afghans, des Chinois, des Iraniens et des Irakiens) attendent avec impatience de pouvoir travailler. Pour l'instant huit sont là, hébergés par Inge, les huit autres doivent arriver mardi. Ceux qui sont là s'entendent bien entre eux.
Mais voilà que Inge apprend que dès que les autorisations seront prêtes, les réfugiés devront se rendre à la mairie d'Ettenheim, et le papier sera inséré au passeport. Décidément, l'Europe a un grand point commun, c'est les lourdeurs administratives ! Comme ces arrivants ne parlent pas encore un mot d'allemand, Inge devra les accompagner, si toutefois l'urgent sésame est arrivé. Le jour de l'ouverture des vendanges, elle aurait autre chose à faire. Demain matin, Inge va stresser !