Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié en 2013, le Pérou est classé troisième dans le monde pour la violence sexuelle contre les femmes âgées de 15 à 49 ans, derrière l’Éthiopie et le Bangladesh. Selon deux sondages récents, 74 pour cent des résidents de Lima croient que le Pérou est une société machiste, tandis que 53 pour cent estiment qu’une femme avec une mini-jupe est considérée comme « responsable » en cas de harcèlement.

La manifestation a également eu lieu dans d’autres villes du pays sud-américain, des femmes, des enfants, des familles entières, des dirigeants et des représentants des partis de gauche et de droite ont battu le pavé de façon pacifique « Quand on s’en prend à une femme, on s’en prend à toutes les femmes », tel était le slogan défendu par les participants, pour s’opposer à ce fléau qui afflige le pays.

Il faut savoir qu’au Pérou seulement 33 pour cent des victimes de violence de genre osent dénoncer leurs agresseurs.

Selon l’Observatoire du crime du Ministère public du Pérou, entre 2009 et 2015, 10 décès mensuels ont été enregistrés, il s’agissait de femmes tuées par leurs maris ou partenaires. Durant cette période, 795 femmes ont été victimes de féminicide, 60 pour cent avaient entre 18 et 34 ans, et 57 pour cent sont mortes à leur domicile.

Au Pérou, le féminicide peut être puni d’au moins 15 ans de prison, mais les tribunaux n’appliquent que rarement cette peine, le ministère de la Justice reconnaît par ailleurs la nécessité d’une réforme.