30 ans après Tchernobyl
L'impact en Forêt Noire est encore mesurable
Longtemps, en France, on a ignoré l'impact du nuage radioctif de Tchernobyl que nos douaniers auraient empêché de franchir le Rhin. Et pourtant, 30 ans plus tard, le CVUA (bureau d'investigations chimiques et vétérinaires) de Fribourg-en-Brisgau fait encore des constats inquiétants.
Si la cueillette de certains champignons ne porte plus à conséquence (les chanterelles, les coulemelles et les bolets) ne sont plus chargés en césium 137, il n'en est pas de même des champignons importés d'Europe de l'Est.
Le gibier, par contre, et notamment les sangliers, 25% des échantillons analysés ont dépassé les normes en cesium. Ceci est dû essentiellement aux truffes de venaison dont ces animaux raffolent. Beaucoup de cerfs sont également contaminés. Les régions les plus touchées sont celles du Feldberg, de Freudenstadt, du Titisee et du Schluchsee et de Rastatt. Et il est établi que la contamination au cesium 137 ne provient pas des anciennes mines d'uranium de Menzenschwand, mais bien du nuage de Tchernobyl.
Et comme en France, on ne réalise pas d'analyses, il est sûr qu'on ne trouve pas de cesium 137 dans le gibier.