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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
12 novembre 2015

Tout chasseur sachant chasser ...

J'ai souvenir qu'un jour, sciant du bois en forêt, j'ai entendu une balle de fusil siffler à mes oreilles. Une chasseuse, aux verres de lunettes aussi épais que ceux d'une loupe, m'avait pris pour un sanglier. L'affaire s'était arrêtée là, le groupe de chasseurs s'étant excusé et m'ayant promis un gigot de marcassin ... que j'attends toujours. Aussi, l'histoire narrée ci-dessous par "Le républicain Lorrain" ne m'étonne guère. Elle se passe au tribunal de grande instance de Metz. 

sanglier

Moins rapide qu’un coup de feu, une audience du juge de proximité est malgré tout trop courte pour faire le procès de la chasse « à la rattente », la technique qui a coûté la vie à Braquo, le chien de Guy Lamiable en février 2015, à Ommeray dans le Saunois.

Ce quadra de Moyeuvre-Grande avait prêté l’animal à un ami chasseur pour qu’il se dégourdisse un peu les pattes en traquant quelque gibier. Le griffon croisé fox-terrier de 3 ans a en fait joué de malchance et s’est retrouvé dans la ligne de mire d’un chasseur maladroit.

Domicilié à Fresnes-en-Saulnois, ce dernier ne participe pas directement à la partie de chasse. Il était sur une parcelle voisine et patientait sous la ligne de feu des chasseurs, guettant le passage du gibier qui détalait devant eux comme le veut la « rattente ».

chien

Et des bestioles, il en arrive. Braquo est avec elles. Le prévenu presse la détente. « Vous avez reconnu avoir tiré sur le chien », note le président. « Non, sur les sangliers », recadre le chasseur. Le propos du tribunal n’est pas de creuser la question jusqu’à ce niveau de détail. Il s’arrête au constat. « Oui, mais vous avez touché le chien », poursuit le magistrat. Difficile de dire le contraire. « Je ne l’ai pas vu », défend le tireur.

L’animal revient vers les chasseurs avec une mâchoire fracassée par une balle et la langue arrachée. La mutilation est telle que le vétérinaire ne voit aucune autre solution que l’euthanasie. Une extrémité que Guy Lamiable vit comme un choc. « Ce chien lui avait été offert […] C’était un véritable compagnon », plaide son conseil nancéien au soutien d’une double partie civile. Celle de son client, qui réclame 3 000€ de réparations et celle de la SPA, qui veut 100€. L’officier du ministère public ajoute une amende de 200€.

Le chasseur écope finalement de 100€ d’amende et devra payer 500€ au plaignant et 50€ à la SPA.

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En posant du macadam sur les chemins ruraux, on pourrait aussi installer des boutiques d'opticiens sur les lieux de passage des chasseurs.
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