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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
4 septembre 2015

Aylan, 3 ans, noyé en Méditerranée

La photo d'Aylan Kurdi mort, dont le corps a été rejeté sur la plage de la station balnéaire de Bodrum en Turquie, a fait le tour du monde. La famille d'Aylan fuyait la ville syrienne de Kobané, entièrement détruite lors de nombreux combats. Les responsables politiques vont-ils enfin s'entendre pour faire face à ce désastre humanitaire qui s'amplifie de jour en jour ?

aylanAbdullah Kurdi, son père, a raconté la tragique histoire de sa famille. Le bateau qui devait emmener son épouse et ses deux fils sur l'île grecque de Kos a chaviré. "J'ai retenu en m'agrippant à la coque pendant plus d'une heure mes fils et mon épouse. Mes enfants étaient encore en vie. Mais mon fils aîné a été emmené par les vagues, j'ai dû le laisser partir pour sauver mon autre fils." C'est en pleurant, qu'il explique qu'il s'est rendu compte que son deuxième fils était mort aussi. Puis il a retrouvé son épouse, décédée elle aussi. Il a encore passé trois heures dans l'eau pour nager jusqu'à la plage. Il avait payé 4000 € à un passeur qui, dès l'arrivée des premières vagues, s'était jeté à l'eau pour se mettre en sécurité, laissant les réfugiés seuls à bord. 

La famille espérait se rendre au Canada

Le père voulait, avec son épouse et ses enfants, rejoindre la famille de sa soeur qui habite à Vancouver. Mais les documents pour s'y rendre leur ont été refusés au mois de juin. Le transit par la Turquie leur avait été refusé par les autorités de ce pays. La famille habitant au Canada s'était cotisée pour leur envoyer l'argent du voyage. La belle-soeur de Abdullah Kurdi  a reçu un appel téléphonique jeudi matin. Tout ce qu'il arrivait à dire était : "Mon épouse et les deux jeunes sont morts."

Dans le naufrage, douze personnes sont également mortes. Selon la police turque, le passeur a pu être arrêté. Tous les hommes politiques européens, de Cameron, Hollande, Merkel, Juncker ont repris les mêmes paroles : "Nous sommes tristes et désolés, petit ange." Oraison funèbre a minima. Mais la volonté politique maximale pour arrêter le massacre, où est-elle ?

Appel du collectif "Pas en notre nom"

refugees


Strasbourg, communiqué du 03 septembre 2015

Plus de 3000 personnes, hommes, femmes, enfants, sont mortes ces derniers mois en essayant de rejoindre nos côtes, nos pays, nos villes.

Simples citoyens ne pouvant rester indifférents à une tragédie humaine qui déshonore la France et l'Europe, retrouvons - nous samedi 05 septembre Place Kléber à Strasbourg:

Pour montrer notre solidarité et marquer notre indignation.

Pour demander l'accueil des réfugiés et le respect de la dignité humaine de tous les migrants.

Pour dire que l'Europe ne peut se hérisser de murs et transformer ses mers en charniers sans perdre son âme. Notre âme.

Pour affirmer que pareilles politiques répressives menant à tant de drames humains ne sauraient être menées en notre nom. Pas en notre nom!

Pour partager notre honte, mais aussi nos espoirs.

Les disparus de Méditerranée, les morts d'Euro Tunnel, les noyés de la Mer Egée et les asphyxiés d'Autriche ont des noms et des destins.

Par-delà nos clivages politiques, nos divergences idéologiques ou nos choix religieux, laissons parler notre humanité et retrouvons-nous ce samedi 5 septembre à 16 h Place Kléber à Strasbourg.
Comité de vigilance

Rassemblement place Kléber, samedi 5 septembre - 16 H
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Commentaires
M
Enfin ça bouge ! mais une fois de plus, le mouvement n'est pas initié par les responsables, mais par les peuples. Car l'Europe des peuples existe, contrairement à l'Europe des gouvernants.
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