Les désinformations du binôme de l'UMP : la gendarmerie de Villé !
Ils ont peur et il s'affolent. Alors il leur faut s'expliquer dans un document de 8 pages. Encore faudrait-il qu'il ne soit pas bourré de contrevérités. Il va falloir plusieurs posts pour rétablir la vérité. Alors, commençons par la gendarmerie de Villé que le binôme sortant s'accapare dans ses prétendues réalisations. Rappelons tout d'abord que la gendarmerie est une compétence régalienne de l'Etat ! Rien à voir du côté de son fonctionnement ni avec l'ancien conseil général, encore moins avec le futur conseil départemental.
Mais, on peut supposer que notre tandem de choc voulait évoquer la construction de la nouvelle gendarmerie villoise réalisée par la SIBAR (société immobilière du Bas-Rhin) qui est une SEM (société d'économie mixte) dans laquelle le conseil général possède certes une part d'actions. Il n'empêche que cette SEM est indépendante du Conseil Général.
Rappelons-nous d'ailleurs les différentes péripéties de la construction de cette nouvelle gendarmerie. Dès 2002, le ministère de l'armée, sous la direction de Michèle Alliot-Marie, met en place un grand projet de renouvellement des bâtiments militaires. Les premières gendarmeries sont inaugurées en 2010.
- Voir sur mon blog : Le coucou Marleix
A Villé, les péripéties ont été nombreuses. D'abord le conseil municipal a estimé que la gendarmerie pouvait être rénovée et agrandie sur le site existant, où le ministère de la Défense possédait près d'un demi-hectare en friche. Voir photo ci-dessous.
Rappelons qu'à l'époque, ces terrains faisaient partie du lotissement communal de la rue du Beausite, que les terrains étaient vendus à des villois qui souhaitaient y construire leurs maisons, et que ces propriétaires furent expropriés selon des méthodes de déguerpissement dignes de dictatures africaines. Et même si cela remonte aux années 1950/55, beaucoup de villois s'en souviennent. Alors laisser ces terres en friches et ne pas y agrandir la gendarmerie, c'est une insulte à tous les villois.
Le ministère de la défense, tout comme la SIBAR, refusèrent cette proposition dès 2004. Le maire de Villé s'inclina, malgré une forte opposition de son conseil municipal. Fut alors proposé comme site possible l'entrée de Villé (en venant de Triembach-au-Val). Un endroit qui était aussi en friches... et qui l'est toujours, malgré un grand panneau posé par une agence immobilière. Le terrain répondait à une exigence du ministère de la défense, en étant au plus près des interventions en cas d'accidents de la route. C'est la SIBAR qui mit son veto : trop chère la construction, le terrain est en pente ! Et finalement, le maire proposa un terrain communal à côté de l''atelier municipal qui était prévu pour une salle des fêtes, qui, de ce fait, ne vit jamais le jour. Au conseil municipal, le vote, après une longue séance houleuse qui ne vit pas une réelle majorité se dégager, le vote en faveur de la cession de ce terrain se fit avec 7 voix pour, 6 contre et 5 abstentions.
Puis eut lieu la bataille pour le prix de vente. Le conseil demandait que la SIBAR s'aligne sur la valeur du prix d'un terrain de construction, et la commune vendait à ce moment les terrains du lotissement "les Pommiers 1" à 6000 € l'are HT. La SIBAR imposa 3000 €, et le terrain fut bradé à ce prix.
Mais comme Charlie-Hebdo, pardonnons à ce tandem : Mr. Bierry venait juste d'être élu au conseil général et ne connaissait donc rien à cette affaire ! Quant à la candidate villoise, elle n'était encore ni au conseil municipal, encore moins au conseil général ! Bref, elle n'était politiquement pas née. Beaucoup de villois trouvent cependant fort de café cette récupération électoraliste.
- A lire (ou à relire sur ce blog) :