A propos de gendarmerie...
L'histoire de la gendarmerie de Marckolsheim n'est certainement pas unique : l'Etat qui baisse le loyer annuel de la location des locaux aux collectivités telles les communautés des communes ou les municipalités, par les temps qui courent il n'y a pas de quoi nous surprendre. Et il est fort à parier que la même déconvenue va poindre du côté de Villé, où une nouvelle gendarmerie a été construite sur les terrains attenant à l'atelier municipal pour lesquels le consei municipal avait prévu une salle des fêtes.
Rappelons cependant l'incohérence de la situation : la gendarmerie représente un service régalien qu'il appartient donc à l'Etat d'assumer ! Il est donc anormal que les collectivités locales subissent les conséquences du désengagement de l'Etat !
A Villé, la situation serait très mal ressentie au vu de l'histoire de la gendarmerie dès l'après-guerre. C'est en 1955 que la gendarmerie de la route de Bassemberg a été construite, sur des terrains où la commune de Villé avait projeté le lotissement Klosterwald 1 qui s'étend aujourd'hui sur la rue Beausite. Les lots avaient déjà été attribués et vendus par devant notaire, et les acheteurs furent littéralement expropriés dès lors que l'Etat eut décidé de l'implantation de cette gendarmerie. On ne vous dit pas le bonheur ressenti par les villois floués dont la plupart a quitté bon gré mal gré le chef-lieu du canton.
Quant à l'implantation de la nouvelle gendarmerie construite sur l'emplacement de l'ancienne gare, il faut rappeler qu'elle n'a été acquise que par le vote de 7 conseillers (sur 19) le 6 juin 2006 à 22h45, après un débat animé (pour ne pas dire houleux). Belle majorité...
Et maintenant l'ancienne gendarmerie est à l'abandon, juste occupée par de petits mammifères, tombant en ruines, et étant toujours propriété de l'Etat (très exactement du ministère des armées). Un vrai gâchis, surtout que toute la surface des terrains n'a pas été utilisée pour un agrandissement éventuel de la gendarmerie. Il est vrai que ces terrains devaient rester des jardins pour les familles des gendarmes. Ils sont restés très vite en friches : peu de gendarmes y ont pratiqué le jardinage. Bien qu'autrefois la vallée comptait de nombreux pluriactifs (ouvriers-paysans), on n'a jamais vu de gendarmes-fermiers.