Quelle révolution !
Dans les années 90, sous la direction du maire Jean-Marie Watt, la municipalité de Villé exigeait quatre sièges au comité directeur de la comcom. N'en obtenant que trois, elle menaçait de boycotter cette instance et de ne pas présenter de candidats ! J'avais alors présenté en tant que citoyen ma candidature, ce qui a eu pour effet immédiat de débloquer la situation. En effet, selon les textes en vigueur à l'époque, le cas de boycott était prévu : c'est le sous-préfet qui désignerait les titulaires parmi les candidats. L'effet fut immédiat : le boycott cessa et Villé présenta ses candidats. On n'allait quand même pas laisser siéger ce trouble-fête, voyons ! Aujourd'hui la loi du 16 décembre 2010 présentée par le gouvernement Sarkozy-Fillon donne quatre délégués à Villé, aux dépens de petites communes comme Urbeis, Bassemberg et Breitenau. Quel progrès ! 35 délégués au lieu de 37, payés par même pas "un radis" selon l'expression du président qui lui-même touche "de nombreuses bottes" ! Mais Monsieur le Président de la Comcom, par ailleurs Conseiller Régional EELV appelant à voter "oui" au prochain referendum (ce qui est en parfaite contradiction avec ce qu'il propose pour la vallée), pourquoi ne lance-t-il pas l'idée de l'élection à la comcom au suffrage universel ? Au lieu de "sénateurs du château de la Belle-au-Bois-Dormant" sis à la rue de Bassemberg, peut-être aurions-nous enfin de véritables représentants du peuple !
(DNA du 31/3/2013)