Hôpital de Sélestat : Fillon passe, le passif reste
Le 30 mai dernier, François Fillon et son armada UMP de ministres (Xavier Bertrand, ministre du travail, Nora Berra, secrétaire d'Etat à la santé, et bien sûr le ministre alsacien Philippe Richert), le député-conseiller régional, le conseiller général-maire en écharpe tricolore, inauguraient en grandes pompes l'hôpital de Sélestat rénové ! D'ailleurs le maire Marcel Bauer jubilait : "J'ai fait un rêve, il s'est réalisé !" Presque aussi important ce rêve que celui de Martin Luther King ! Et le premier ministre déclarait même que c'était "l'hôpital le plus moderne".
Cinq mois plus tard, la chansonnette est toute autre et le rêve s'est transformé en cauchemar ! Les "huiles" sont loin, mais le déficit de gestion reste ! L'hôpital rénové a d'ailleurs moins de lits que l'ancien ! Comme la situation budgétaire devient intenable, c'est le personnel qui est appelé à l'aide par la direction : "Notre établissement est confronté depuis plusieurs mois à des difficultés financières ...", dans une lettre adressée à tout le personnel pour l'inviter à une réunion d'information le vendredi, 18 novembre. Plus de 300 personnes concernées sont venues crier leur indignation de voir qu'on voulait leur faire payer la mauvaise gestion des dirigeants qui annoncent un déficit prévisionnel de 2,5 millions d'€, alors que l'Etat est en retard de dotation de plus de 1 million d'€. La direction annonce donc sous les huées du public 12 mesures dont les plus graves sont le non-renouvellement des contractuels (CDD), l'encadrement voire la réduction des ITT (20 jours de RTT ramenés à 10) et de nombreuses primes (indemnité d'astreinte de 500 €, ...).
D'ores et déjà, la CGT appelle à la mobilisation. D'autre part, il semble qu'un collectif "les indignés de Sélestat" s'est également mis en place. Tous se donnent rendez-vous le 13 décembre prochain pour des "actions de masse", car la mise en déficit de nos services de santé a lieu au plan national (voir "L'Est Républicain" du 17/11 qui relate la mise sous tutelle de l'hôpital de Hayange en Moselle).
- A lire, le communiqué de la CGT : La_CGT_vous_informe_nov_2011 et Lalsace221111hopital
- A voir aussi l'affaire de Hayange : RL17novhayange