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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
31 août 2011

Affaire Bettencourt : Sarkozy impliqué ?

2011_08_31T050652Z_01_APAE77U0E7I00_RTROPTP_2_OFRTP_FRANCE_BETTENCOURT_SARKOZY_20110831PARIS (Reuters) - La juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, aujourd'hui dessaisie de l'affaire Bettencourt, affirme qu'un témoin a vu Nicolas Sarkozy se faire remettre des espèces chez la milliardaire, écrit Libération, daté de mercredi.

Le quotidien se fonde sur un livre à paraître, écrit par deux journalistes du Monde, qui ont pu rencontrer et entendre la vice-présidente du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Cette version est démentie par l'Elysée. "Ce sont des allégations scandaleuses, infondées et mensongères", a-t-on déclaré à Reuters.

Pour Libération, les accusations d'Isabelle Prévost-Desprez semblent répondre à "l'extrême défiance" que le chef de l'Etat a alimenté à l'égard de l'institution judiciaire.

Interrogée par les auteurs du livre, Isabelle Prévost-Desprez dit avoir été frappée par la peur des témoins lors de ses investigations sur un volet du dossier Bettencourt.

Priée de dire de quoi ces témoins avaient peur, la magistrate répond : "Peur de parler sur procès-verbal à propos de Nicolas Sarkozy".

Puis elle ajoute : "L'un d'eux m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Nicolas Sarkozy."

Isabelle Prévost-Desprez précise qu'il s'agit de l'infirmière de la milliardaire, laquelle ne se serait toutefois pas exprimée sur procès-verbal, précise Libération.

La comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thiboult, avait déjà évoqué des remises d'espèces mais d'une façon vague.

Dans le livre "Sarko m'a tuer", dont le quotidien publie des extraits, la magistrate ajoute: "Il fallait me dessaisir par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer".

Isabelle Prévost-Desprez a été dessaisie à l'automne 2010 au profit du tribunal correctionnel de Bordeaux, qui a hérité de l'ensemble du dossier.

Gérard Bon, édité par Clément Guillou (publié par l'Agence Reuters ce matin à 5h30)

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29 août 2011

Noël à Villé, déjà ?

noelDans le Val de Villé, la grande fête de Noël a lieu tous les ans, le premier dimanche de décembre. Et chaque année, c'est un autre des 18 villages du canton qui est mis à contribution. Cette année, les préparatifs battent leur plein à Triembach-au-Val et la fête sera forcément une réussite, tant les bénévoles y mettent de coeur. Et déjà il faut penser aux années suivantes. Quid de 2012 et 2013 ? Villé avait réussi un "très beau Noël" en 2001, son tour devrait donc revenir en 2019. Mais cette semaine, aura lieu dans le bourg-centre une réunion des associations pour se lancer dans l'aventure en 2012, soit un peu plus tôt que prévu dans le roulement. Y aurait-il des défections chez les bénévoles de certains villages ? Il est vrai que la situation économique et sociale, avec la politique menée par nos dirigeants nationaux et locaux, n'est guère brillante. Même le chef-lieu tend à devenir un vaste dortoir où le Père Noël et le Hans Trapp peuvent circuler le soir sans rencontrer quiconque, et risquent de se mélanger les pinceaux dans la distribution des cadeaux avec l'habituelle extinction des feux. Les rangs des bénévoles se font donc plus espacés. Mais pour ces années 2012 et 2013, les municipalités vont sonner le réveil : le renouvellement des conseils municipaux c'est en mars 2014, et ces Noël tomberaient à pic pour récupérer des voix ? même les voix des anges très laïques de nos campagnes ? A Villé, il faudra bien ça ... surtout que les travaux de la requalification urbaine n'avancent plus guère, et ne pourront servir de strapontin électoral. Une question reste posée : la municipalité, pourra-t-elle, comme en 2001, faire seulement une avance financière pour démarrer les préparatifs ?  

28 août 2011

Une étoile aspirée par un "trou noir"

Le satellite Swift de la NASA a capturé le 28 mars dernier un phénomène aussi impressionnant qu'esthétique. Un trou noir situé dans une galaxie très lointaine a été prise en pleine ingestion d'une étoile qui passait par là. Grâce à une modélisation des informations reçues par le satellite, la NASA a pu reconstituer ce qu'il s'était passé en images de synthèse.

On peut donc voir l'étoile se faire littéralement aspirer par le trou, avant de provoquer une véritable explosion. La galaxie en question était si loin que le rayonnement de l'explosion a voyagé 3,9 milliards d'années avant d'atteindre la Terre. La dite explosion s'est produite dans la constellation de Draco, et a offert au satellite un phénomène extraordinaire et magnifique.

Découvrez l'explosion d'une étoile dans un trou noir en vidéo en cliquant ci-dessous :  

27 août 2011

Une famille du Val de Villé émigrée en Nouvelle-Calédonie en 1857

equat1Le Val de Villé est souvent apparu comme une vallée pauvre, notamment au 19ème siècle, et chaque drame pouvait laisser une famille entière dans la misère. Nombreux furent donc ceux qui émigraient vers les Etats-Unis, ou vers les nouvelles colonies françaises telles l'Algérie, et même la Nouvelle-Calédonie. Ainsi cette famille Hermann de Breitenbach, dont le père, bûcheron, décéde à la suite de la chute d'un arbre, et qui émigre aux Etats-Unis. Les exemples sont nombreux. La vente des maigres biens qui leur restaient leur permettait de payer le voyage à bord d'un paquebot où ces émigrants s'entassaient à fond de cale, dans des conditions similaires à celles des esclaves noirs transportés d'Afrique en Amérique. N'oublions pas que sur les nombreuses familles parties, seules 1% feront vraiment fortune. L'histoire de Maximilien Dillenseger, habitant de Steige, tisserand, père de cinq enfants, dont l'épouse Marie-Madeleine Zing décède à la naissance de son dernier enfant en 1856 en est un exemple. Veuf, Maximilien n'hésite pas longtemps : avec son frère Jean-Joseph de Lalaye, il se joint à la famille Masson et embarque à Marseille en direction de la Nouvelle-Calédonie avec tous ses enfants. Un groupe d'Alsaciens s'était formé en cours de route auquel se joignit aussi la famille Ulm de Wolfgantzen. Arrivés à Nouméa, Maximilien épouse de suite Marie-Madeleine Masson et exerce le métier de facteur, tout comme son frère. Ses descendants se sont établis dans l'hémisphère austral, et j'en ai retrouvés lors de recherches et d'échanges généalogiques dans toute la Nouvelle-Calédonie, mais aussi à Sidney (Australie) et à Port-Vila, la capitale de la République de Vanuatu (autrefois les Nouvelles-Hébrides). D'autres se marient avec d'autres français sur place, souvent autant dans la misère qu'eux-mêmes. Ainsi, Marie-Louise Dillenseger, fille de Maximilien, épouse Dominique Pacifique, enfant abandonné trouvé le 7 août 1837 dans le tour de la Charité à Chateau-Thierry, de sexe masculin, âgé de six à sept mois, portant sur la tête un bonnet brun, sur le cou un mouchoir à fleurs blanches, et sur le corps une brassière d'indienne jaune à fleurs de diverses couleurs, une chemise de toile, une couche, un lange de laine et un mouchoir de gase, le tout en très mauvais état. Arrivé en Nouvelle-Calédonie, il devient gardien de prison. Le couple aura trois enfants, mais Dominique décède rapidement. Marie-Louise se remarie avec Jean-Baptiste Grassin, un marin. Elle l'accompagne dans ses voyages et décède au cours de l'un d'eux en 1893 à l'âge de 40 ans. Ce ne sont là que des exemples de destins tragiques comme beaucoup d'émigrés en connurent.

  • Ci-dessus, la photo du paquebot "Equateur" qui assurait la liaison Marseille - Nouméa.  (longueur : 125 m, largeur : 12 m. 124 passagers en première classe, 66 en seconde, 54 en troisième et 500 émigrants en entrepont. Pendant la guerre de 1914/18, il est transformé en navire hôpital au service de la marine russe, il part à la démolition à Marseille en 1922.
  • Voir aussi les fiches familiales dillenseger_zing - dillenseger_masson - dillenseger_pacifique et dillenseger_halap

Un grand merci à tous ces descendants qui m'ont aidé à retracer l'histoire de la famille Dillenseger aux Antipodes.

26 août 2011

La crise vue par "Le Quotidien", journal luxembourgeois

Français, saoulez-vous !

limonadeLes Français auront intérêt à boire de la limonade s'ils veulent résorber la dette de leur pays. Et tant qu'ils y sont, à se mettre à fumer comme des pompiers et à se saouler jusqu'à plus soif.

Parmi les mesures d'austérité exposées, hier, par le Premier ministre, François Fillon, l'augmentation du prix des boissons sucrées, du tabac et de l'alcool rapportera 600 millions d'euros en 2012.

Et qu'en est-il de la fameuse taxe «exceptionnelle» pour les plus riches? Les revenus de plus de 500.000 euros annuels seront soumis à une taxe supplémentaire de 3%, le temps de revenir à un déficit budgétaire dans les clous. La mesure rapportera 200 millions d'euros en 2012, soit pas grand-chose au regard des 15 milliards d'euros annuels perdus par le fisc en raison de l'instauration du bouclier fiscal en 2007. Et une paille compte tenu des 12 milliards d'économies annoncées.

Si la mesure va au-delà de ce qui était attendu, elle est provisoire et reste dans la droite ligne identifiant la politique de Nicolas Sarkozy depuis quatre ans : favoriser les plus hauts revenus au détriment des classes moyennes et des plus pauvres, qui seront évidemment appelés à payer le gros de la facture.

En quatre ans, Nicolas Sarkozy a fait bondir la dette française de 62% du PIB à 84,5%. Du jamais vu. Mais seul un tiers de l'augmentation de la dette serait liée à la crise, signalait en début de semaine le député socialiste de Fameck (Moselle), Michel Liebgott, s'appuyant sur les analyses de... l'État. Le reste est à imputer aux cadeaux fiscaux et aux abattements de charge consentis aux riches et aux entreprises. Soit 100 milliards d'euros en moins dans les caisses publiques chaque année depuis 2007.

Au passage, Nicolas Sarkozy a réussi cet autre exploit d'abroger l'un des principes de la justice sociale en France : l'impôt progressif est devenu dégressif pour les plus riches. Plus vous gagnez, moins vous payez. Et rien dans ce qu'a dit, hier, François Fillon ne permet de penser qu'il en sera autrement à l'avenir.

Pour se consoler, les Français n'ont qu'à se saouler plus. Et en plus ça réduira la dette.

Fabien Grasser (25 août 2011) 

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25 août 2011

Les voies ferrées dans les vallées de Villé et d'Elzach

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Les vallées de Villé et Elzach, jumelés depuis plus d'un quart de siècle, ont souvent des histoires parallèles. Vallées des Vosges ou de Forêt Noire, les constructions des voies ferrées à la fin du 19ème siècle sont liées à l'industrie du textile, donc à l'importation du coton. 1891, c'est l'arrivée du premier train à Villé et l'ouverture de la ligne Val de Villé - Villé. 1901 : nos jumeaux voient enfin se terminer leur combat pour la construction de la ligne Waldkirch - Elzach. La ressemblance s'arrête là : l'Alsace, avec son statut particulier, était gérée par l'Etat impérial allemand, et a bénéficié à ce titre de nombreuses "largesses", telles les constructions de voies ferrées. Dans l'Elzthal, par contre, la ligne a été essentiellement financée par les communes traversées. D'où ce long combat. Autre différence, le train arrive encore aujourd'hui à Elzach (il est même question de renforcer les cadences) alors que le dernier train de marchandises a quitté Villé en 1976 et que le transport des voyageurs a été transféré vers les bus dès 1946. Aujourd'hui, quelque jeune rêveur pense pouvoir faire revivre une ligne ferroviaire jusqu'à Villé (avec quels moyens ? et dans quelles conditions ?) et l'un ou l'autre élu, à peine moins utopique imagine déjà une plate-forme multimodale du côté de Val de Villé ! Elzach a pu garder son train, à Villé il a passé.

24 août 2011

Les dieux américains sont-ils en colère ?

Cyrus_Vance_Jr_ReutersCe jour du 23 août a marqué la fin du procès DSK, du moins sur le plan pénal. Un procès décidément pas comme les autres, avec de nombreux rebondissements. Et s'il se termine relativement bien pour l'ex-président du FMI, il y en a qui sont bien en colère, surtout du côté de l'accusation. Mais les dieux américains de l'Olympe étaient visiblement très fâchés eux aussi, puisqu'à l'heure où le procureur Cyrus Vance commençait sa conférence de presse devant les journalistes du monde entier, la terre s'est mise à trembler à Manhattan avec une magnitude de 6 sur l'échelle de Richter. Le procureur a dû interrompre son discours et la salle a été évacuée. Espérons que cette affaire se termine sans de nombreuses répliques, car la forte colère divine a même provoqué l'arrêt de deux réacteurs nucléaires.

23 août 2011

La règle d'or, vue par Arnaud Montebourg

1024941_montebourgLa rencontre entre la Chancelière Merkel et le Président Sarkozy est marquée par des demi-propositions dont aucune n’est de nature à dompter les marchés.

En fait de gouvernement économique de la zone euro, le tandem Merkel-Sarkozy propose la tenue d’une réunion de gouvernance semestrielle. C’est trop peu, s’il n’est pas déjà trop tard. Il faut des mesures plus énergiques et plus dirigistes d’un point de vue politique. Dans une période où les « marchés » font mouvement heure après heure, une réunion semestrielle de discussion ne peut qu’inquiéter les citoyens sur la capacités de décision de nos dirigeants.

Abandonnant les eurobonds, Paris et Berlin signent un aveu d’impuissance inquiétant, exclusivement lié aux exigences égoïstes de la droite allemande. Pis, nous constatons que si Nicolas Sarkozy prétend piloter le tandem Paris-Berlin, il est en fait assis sur le porte-bagage de la droite Allemande. Voici le gouvernement français non seulement soumis aux pressions quotidiennes de marchés quasi-irrationnels mais aussi à une droite allemande de plus en plus réticente à l’idée de solidarité européenne.

Quant à la « règle d’or » – une idée en vigueur depuis déjà vingt ans dans l’union européenne à travers le pacte de stabilité  -  elle est quant à elle la signature d’un dogmatisme délétère. Cette « règle d’or »  risque de devenir un fardeau lourd comme du plomb pour les peuples européens. Si la seule politique économique commune est celle qui précipite notre continent dans la récession, c’est le meilleur moyen de détruire la construction européenne !

Seul point positif, Madame Merkel et Nicolas Sarkozy semblent s’être ralliés à l’idée d’une taxe sur les transactions financières, déjà proposée par le Parlement européen mais dont l’adoption a été, jusqu’ici empêchée par le conservatisme des dirigeants de nos deux pays.

Il est temps de prendre des mesures politiques qui transforment en profondeur notre système économique et reprennent par l’autorité le contrôle des marchés.

Arnaud Montebourg

(Voir aussi en lien le site de Arnaud Montebourg, candidat aux primaires du PS)

22 août 2011

A propos de la règle d'or

Un élu mosellan répond à Sarkozy

LiebgottMonsieur le Président de la République,

Vous m’avez adressé, comme à l’ensemble des parlementaires, un courrier daté du 25 juillet dernier m’informant de votre souhait de voir inscrire dans la Constitution une règle d’or visant à l’encadrement de nos finances publiques et qui serait appliquée après vote du Congrès pour l’exercice budgétaire 2013. A la lecture de votre courrier, j’ai été assez surpris par le mode d’expression que vous avez employé à l’endroit de la Représentation Nationale puisque que celui-ci n’est pas prévu dans la Constitution. Mais ne souhaitant pas faire preuve d’un formalisme outrancier dans la période économique plus que tourmentée que nous connaissons, c’est sur le fond que je veux vous répondre.

Je fais d’abord le constat que votre action de Président de la République depuis 2007 n’a pas permis, loin s’en faut, d’améliorer l’état des finances publiques de notre Pays et moins encore de son dynamisme économique, les deux étant extrêmement liés. Ainsi sous votre quinquennat, qui s’achèvera en mai prochain, le déficit budgétaire annuel sera passé de 3.2% à 7.1% du PIB et la dette se sera littéralement envolée. Elle était de 62% du PIB lors de votre prise de fonction, elle atteint désormais 84.5% du PIB. Vous expliquez cette évolution bien peu flatteuse uniquement par les effets de la crise économique qui sévit depuis fin 2008. C’est à mon sens une échappatoire facile. En réalité, selon plusieurs rapports émanant de grands corps d’Etat, seulement un tiers de l’augmentation de la dette serait directement dû à la crise.

L’endettement massif qui pèse sur notre budget au point que désormais le remboursement des intérêts de la dette est le deuxième poste des dépenses de l’Etat derrière l’Education Nationale, n'est pas le résultat d'une hausse des dépenses qui auraient pu servir à relancer l'économie ou aider à des politiques sociales plus justes. Je fais le constat qu’il est surtout la conséquence d'une baisse des recettes au profit de ceux qui n'en n'avaient pas le plus besoin. Je pense en particulier au bouclier et aux niches fiscales qui ont permis à quelques grandes fortunes de s'enrichir plus encore, à l'abaissement de la TVA pour les restaurateurs dont chacun d'entre nous aura pu remarquer qu'il n'a pas été répercuté sur les prix, à la suppression une fois encore mal compensée de la taxe professionnelle et plus grave encore à la funeste politique d'exonération de charges sur les heures supplémentaires qui a créé un effet d'aubaine et qui nuit à l'emploi de l'avis de tous.

Cette dernière mesure est d'ailleurs la seule qui survive encore à la loi TEPA (Travail, Emploi, Pouvoir d'Achat) que vous aviez présenté comme l'alpha et l'oméga de votre politique économique et que le groupe socialiste de l’Assemblée Nationale auquel j’appartiens avait alors justement qualifié de pêché originel. Entre les allègements fiscaux et les exonérations de charges sociales, c'est plus de 100 milliards d’euros par an qui sont soustraits au budget de l’Etat et à celui de la Sécurité Sociale. Reprenant une célèbre phrase d’un débat télévisé qui opposa naguère deux candidats à l’Election Présidentielle, je dirais qu’en matière de finances publiques, vous avez été l’homme du passif. Vous réclamez la recherche de l’unité nationale autour des problèmes financiers alors que vous les avez indéniablement amplifiés.

S’agissant précisément de la règle d’or, considérant qu’il est urgent d’agir rapidement, je crois pour ma part qu’il serait plus judicieux d’ajouter un amendement à la prochaine Loi de Finances pour l’exercice 2012 que les deux assemblées examineront à l’automne prochain et par lequel la France s’engagerait à respecter sa trajectoire de retour sous la barre des 3% de déficit annuel, dès 2013.

20501_2011_07_economie_france_dette_etat_regle_d_or_bloem_dessin_dijonscopeAprès tout, c’est par la loi de finances et par le débat politique qu’il implique que le Parlement doit fixer les engagements financiers de la Nation. Chaque groupe politique apportera dans le débat ses propositions de nature à rétablir l’équilibre budgétaire et à baisser la dette de l’Etat. Je conviens qu’un effort collectif est désormais nécessaire mais les moyens et les choix pour y parvenir ne seront, à n’en pas douter, pas les mêmes selon les groupes politiques.

Je considère ainsi qu’il faut cesser de faire toujours porter directement ou indirectement l’effort fiscal sur les classes moyennes et préserver ceux qui sont en capacité d’y échapper par des stratégies fiscales particulièrement coûteuses pour le budget de l’Etat. Ce dont notre Pays a besoin, au plus vite, c’est d’une réforme fiscale d’ampleur, pour plus de justice, d’égalité et d’efficacité au service de l’investissement et de l’emploi.

Puisque vous m’avez interrogé sur la règle d’or, je profite également de ce courrier de réponse pour formuler plusieurs remarques s’agissant de votre récent entretien avec la chancelière de la République Fédérale Allemande, Angela MERKEL qui avait également à l’ordre du jour ce sujet. Sur le renforcement de la gouvernance de la zone Euro, je ne peux que souscrire aux propositions qui ont été formulées. On peut toutefois nourrir quelques doutes quant à la capacité d’action de ce gouvernement économique européen si ce dernier ne se réunit que deux fois l’an alors que le chantier des réformes est tellement vaste.

A propos des « eurobonds » ou obligations européennes, je suis en revanche bien plus critique. Ce sujet n’a pas été opportunément abordé alors que cet outil, à travers la mutualisation d’une partie des dettes, pourrait permettre aux Etats les plus fragiles de la zone euro de se retrouver mieux protégés des attaques spéculatives, de taux d’intérêt exorbitants obligeant à des coupes budgétaires massives se traduisant par des reculs sociaux particulièrement dangereux.

En réalité, si les pays dont la dette est importante ne sont pas protégés au plus vite (Grèce, Italie, Portugal, Irlande) c’est de toute façon toute la zone euro qui sera exposée à un risque majeur pour son économie et notamment pour sa monnaie. Ainsi Outre-Rhin, si la chancelière est viscéralement opposée à la création d’eurobonds, certaines personnalités issues du même parti qu’elle commencent désormais à s’inscrire à contre-courant. Le député CDU Johann WADEPHUL a ainsi indiqué qu’il ne croyait pas que les euro-obligations soient « un instrument du démon ».

Au final, je fais le constat que cette rencontre franco-allemande qui devait servir à rassurer les marchés, et en réalité bien peu les peuples, n’aura pas permis de faire des avancées significatives. Les marchés ne semblent d’ailleurs pas avoir entendu un message susceptible de les rassurer.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de ma très haute considération.

 Michel LIEBGOTT

20 août 2011

Le "Schwarzwaldverein" d'Elzach dans les Vosges

Le  "Schwarzwaldverein" d'Elzach et le "Club Vosgien" du bourg jumelé de Villé se sont rencontrés cette année au  Col de la Schlucht, pour une journée de marche commune. L'année prochaine, la rencontre, devenue traditionnelle depuis un certain temps, aura lieu du côté d'Elzach et de la Forêt Noire.(selon "Badische Zeitung")

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