Oligarchie enseignante et récupération politicienne
"Oligarchie enseignante", c'est le terme utilisé par un élu de Triembach-au-Val qui avait un temps la volonté de se porter candidat aux élections cantonales à venir. Il est vrai que le pourcentage d'enseignants élus a explosé et n'est pas prêt de retomber. Il n'y a qu'à compter le nombre de maires et de conseillers (ou leurs représentants à la comcom) sortant du corps enseignant, et d'une façon plus large du corps des fonctionnaires. Il n'y a guère que les retraités à pouvoir concourir avec eux. Cette "oligarchie" dirige d'ailleurs la vallée de main de maître (ou de prof ?) : présidence de la comcom, deux vice-présidences, présidence du Smictom, au point qu'on peut se demander si leurs réunions ne pourraient se tenir à la salle des profs du Collège. Il est donc normal qu'au moins deux candidats aux cantonales sortent du "milieu". Tous présents d'ailleurs à la manifestation devant le Collège pour la manifestation des enseignants et parents qui protestaient contre la suppression de moyens de l'Etat UMP (voir post du 7 février dernier :Un bâtiment neuf pour une vieille politique ). A en oublier leur orientation politique lors des élections : UMP pour le maire de Villé aux Régionales, soutenu par l'UMP pour le maire de Dieffenbach-au-Val, suppléant proche de l'UMP pour une autre... Et voilà qui explique pourquoi, durant mes longues années de militant politique et syndical, j'ai toujours été le seul à faire grève alors que déjà le combat était engagé contre la suppression des moyens (filières "transition" et CPPN), suppressions de postes, restrictions de la DHG. Jamais on n'a vu un seul de ces fonctionnaires participer à un mouvement social, ainsi j'étais le seul élu à la manifestation pour le maintien des emplois et des conditions de travail chez Egelhof à Breitenbach (à revoir : Manif à Breitenbach ) . Mais aujourd'hui, c'est différent : nous sommes à un mois des Cantonales ! Pour devenir "Miss Val de Villé" il faut se faire voir. Et vous allez voir ce que vous allez voir : la prise en otage des autres enseignants, des parents, des élèves ne durera au maximum que jusqu'au 27 mars au soir. Ensuite, vogue la galère, ils rentreront dans le rang et approuveront, les yeux fermés, la politique budgétaire amenant au démantèlement du service public en voie de réalisation par l'Etat UMP.
- A lire : DNA200211college