Dès 2001, le conseil municipal de Villé avait délibéré pour céder à une entreprise de pompes funèbres un terrain attenant au cimetière de Villé pour construire un funerarium.
Un funerarium n'est pas une centrale nucléaire
Dès le lendemain, un petit groupe de riverains soutenu par un conseiller municipal méritant du quartier et devenu aujourd'hui premier adjoint, confondant certainement "funerarium" et "centrale nucléaire", avait lancé une savante pétition contre cette implantation, signée par quelques dizaines de personnes dont certaines de Schirmeck, et même posé de façon indécente des banderoles près de cette aire de recueillement ! La polémique ayant enflé, et malgré le vote hyper-majoritaire du conseil, le maire a fait volte-face et encouragé l'entreprise à renoncer à son projet. La presse locale avait même titré "Valse-hésitation à la mairie de Villé" ! Mais il n'est pas dit que le canton de Villé restera sans funerarium, puisque finalement un village voisin, Triembach-au-Val, permettra la création d'une chambre funéraire sur son ban. Depuis lundi, 23 août et jusqu'au 6 septembre prochain, l'enquête d'utilité publique est ouverte à la mairie de cette commune. Félicitations aux élus de ce village dynamique qui pallie en de nombreuses occasions aux défaillances du bourg-centre (ouverture d'une deuxième pharmacie, Triembür qui n'a pu trouver de local à Villé malgré les nombreuses démarches à la mairie de Villé, ... et maintenant le funerarium). Il est vrai qu'à Villé on n'a encore toujours pas aménagé le moindre colombarium (pour le dépôt d'urnes) ou jardin du souvenir, tant la volonté est grande et qu'il est vrai que les morts ne votent pas. Villé n'apparaît aujourd'hui plus que comme la "capitale des volte-face" et son maire, introduit en politique à l'occasion des dernières élections régionales, est devenu le digne représentant de l'UMPirouettes.