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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
30 août 2010

Elzach - Villé : une histoire de textile

Le val de Villé et l'Elztal ont eu un développement très parallèle en ce qui concerne le développement de l'industrie textile. Dans les deux cas, des usines, les FTV dans le Val de Villé, le "Schlumpi" à Elzach datent de 1925. Dans les deux cas aussi, les usines sont aujourd'hui fermées, le "Schlumpi" est en voie de démolition, les FTV restent une ruine à l'abandon. Voici des photos de l'activité textile à Elzach en 1925. Si un internaute en possède du Val de Villé, nous sommes prêt à les publier.

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Le transport du coton depuis la gare d'Elzach jusqu'à l'usine. Les camions n'ont remplacé les attelages qu'après 1945. Idem à Villé.

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Commentaires
A
Toujours tiré du "Le droit à la Paresse".<br /> - Voici maintenant les bouges où s'entassaient ceux qui logeaient en ville.<br /> "J'ai vu à Mulhouse, à Dornach et dans des maisons voisines, de ces misèrables logements où deux familles couchaient chacune dans un coin, sur la paille jetée sur le carreau et retenue par deux planches... Cette misère dans laquelle vivent les ouvriers de l'industrie du coton dans le département du Haut-Rhin est si profonde qu'elle produit se triste résultat que, tandis que dans les familles de négociants, drapiers, directeurs d'usine, la moitié des enfants atteint la vingt et unième année, cette même moitié cesse même d'exister avant deux ans accomplis dans les familles de tisserands et d'ouvriers de filature du coton."<br /> Parlant du travail de l'atelier, Villermé ajoute :<br /> "Ce n'est pas là un travail, une tâche, c'est une torture, et on l'inflige à des enfants de six à huit ans[...] C'est ce long supplice de tous les jours qui mine principalement les ouvriers dans les filatures de coton".<br /> Bonne lecture, et à suivre !<br /> amerein
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A
Suite à "nostalgie ou actualité" :<br /> "Ainsi, à la fatigue d'une journée démesurément longue,, puisqu'elle a au moins douze heures, vient se joindre pour ces malheureux celles des allées et venues, si fréquentes, si pénibles. Il résulte que le soir ils arrivent chez eux accablés par le besoin de dormir, et que le lendemain, ils sortent avant d'être complétement reposés pour se trouver à l'atelier à l'heure de l'ouverture."<br /> citation tirée du fameux "le droit à la paresse" de Paul Lafargue.<br /> à suivre,<br /> amerein
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A
J'aime tant les expressions de Paul Lafargue que je souhaite en partager quelques lignes avec vous.<br /> <br /> "C'est de l'Alsace manufacturière que parle le docteur Villermé, de l'Alsace des Kestner, des Dollfus, ces fleurs de la philanthropie et du républicanisme industriel. Mais avant que le docteur ne dresse devant nous le tableau des misères prolétariennes, écoutons un manufacturier alsacien, M. Th. Mieg, de la maison Dolfus, Mieg et Cie, dépeignant la situation de l'artisan de l'ancienne industrie :<br /> ' A Mulhouse, il y a cinquante ans (en 1813, alors que la moderne industrie naissait), les ouvriers étaient tous enfants du sol, habitant la ville et les villages environnants et possédant presque tous une maison et un petit champ.'<br /> C'était l'âge d'or du travailleur. Mais alors, l'industrie alsacienne n'inondait pas le monde de ses cotonnades et n'emmillionnait pas ses Dollfus et ses Koechlin.<br /> Mais vingt-cinq ans après, quand Villermé visita l'Alsace, le minautore moderne, l'atelier capitaliste, avait conquis le pays; dans sa boulimie de travail humain, il avait arraché les ouvriers de leurs foyers pour mieux les tordre et pour mieux exprimer le travail qu'ils contenaient. C'était par milliers que les ouvriers accouraientau sifflement de la machine.<br /> "Un grand nombre, dit Villermé, cinq mille sur dix-sept mille, étaient contraints, par la cherté des loyers, à se loger dans les villages voisins. Quelques uns habitaient à deux lieus et quart de la manufacture où ils travaillaient".<br /> "A Mulhouse, à Dornach, le travail commençait à cinq heures du matin et finissait à cinq hgeures du soir, été comme hiver [...]Il faut les voir arriver chaque matin en ville et partir chaque soir. Il y a parmi eux une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la boue et qui, à défaut de parapluie, portent renversés sur la tête, lorsqu'il pleut ou qu'il neige, leurs tabliers ou jupons de dessus pour se préserver la figure et ble cou, et un nombre plus considèrable de jeunes enfants non moins sales, non moins hâves, couverts de haillons, tout gras de l'huile des métiers qui tombe sur eux lorsqu'ils travaillent. Ces derniers, mieux préservés de la pluie par l'imperméabilité de leurs vêtements, n'ont même pas au bras, comme les femmes dont on vient de parler, un panier où sont les provisions de la journée; mais ils portent à la main ou cachent sous leur veste ou comme ils peuvent le morceau de pain qui doit les nourrir jusqu'à l'heure de leur rentrée à la maison".<br /> La suite portera sur la description des lieux de sommeil.<br /> Je ne vous joints pas de photos mais un véritable descriptif du monde du travail en Alsace au début du capitalisme.<br /> A demain.<br /> amerein
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