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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
5 mai 2010

A quand le bio pour tous ?

agriculture_biologique_ogm_font_bise_L_1Le  "bio" est à la  mode : ce matin, dans mon quotidien, en voyant les pages locales, je n'en ai pas trouvé une seule qui ne parlait pas d'une culture ou d'un marché biologique. Il paraît que c'est une nouveauté... Pourtant, dans le Val de Villé, une petite association "Vie et Vallée" s'était créée dès 1975 et organisait un marché bio hebdomadaire dans mon garage pour une vingtaine d'adhérents. Marché considéré comme marginal qui n'a jamais attiré la presse... Déjà à cette époque, se faisait ressentir une difficulté : les "bas salaires" de la vallée ne pouvaient s'offrir le luxe de cette alimentation saine, mais chère, malgré que la vente se faisait sur la base du bénévolat. Puis sont venus les rapaces : ceux qui ont vu une affaire juteuse dans ce marché. Et dès 1980, s'est ouvert à Villé un petit commerce de produits bio qui n'a duré que le temps d'une fleur : avec un salarié, des charges professionnelles, l'affaire était vouée d'avance à l'échec. Du militantisme on avait passé à la consommation et à la disparition du bénévolat. Et ce petit commerce, bien trop cher, a fini par disparaître, pas même  soutenu par tous ceux qui se présentent aujourd'hui comme les responsables politiques de l'écologie de la vallée. Le bio a évolué et est devenu aujourd'hui une attraction souvent locale. C'est à qui y va de son expérience pour le développer : même le château de Thanvillé va ressusciter grâce au bio ! (voir article de presse ci-joint : DNA0405_Du_bio_et_du_social_dans_un_panier). Mais n'oublions pas, le problème de la bonne nourriture pour tous reste posé : en France, toutes les régions ne sont pas égales devant une alimentation bio et une cuisine saine. Quant au monde entier, n'en parlons pas. La problématique d'une nourriture décente pour tous reste : mais régler ça, c'est aller vers une juste répartition des richesses produites. Au-delà du bouclier fiscal que nos gouvernants s'obstinent à maintenir contre vents et marées, il reste d'autres boucliers encore plus solidement ancrés, comme le bouclier alimentaire. C'est la base du socialisme, ou du "trotskisme" comme le disent certains ... écologistes bien de la vallée, que de les abattre tous.

carte_sau_bio

La France bien inégale devant l'agriculture biologique (seules les régions riches - PACA et Alsace - émergent)

somalian_famine_victims2

partdescontinents_bio

Combien d'Africains, d'Hindous ou de Chinois veulent encore simplement manger, avant même de se soucier du bio ?

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Commentaires
L
je vais t'étonner cher internaute du val de VILLE dans mon terrain de culture pas un engrais chimique seulement purin d'ortie, de consoude et dejections de la famille BIO pour moi ne veut rien dire sous ce terme se cache des fraudes
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L
Ce matin au supermarché villois, des raisins d'Inde pour pas cher :<br /> - qui garantit le bio ?<br /> - mais garanti : vendangeurs = enfants de moins de 10 ans payés une misère par de gros exploitants au cigare !<br /> Où est l'écologique ? où est le social ?
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R
Et qui me garantit que des bananes ou des mangues indiquées "bio" le sont vraiment ?<br /> Avec toutes les arnaques qui viennent de Côte d'Ivoire ou du Nigeria, on peut avoir des doutes !
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T
Toutes les questions sont économiques, sociales, culturelles et écologiques !<br /> Je n'ai pas lu le contraire chez JLB...<br /> sauf que le problème reste du côté des élus qui n'appliquent pas ce qu'ils ont défendu dans leur passé militant. Comme bien d'autres ils s'arrêtent aux enjeux de leur pouvoir qui les ramènent à des pratiques déviantes.<br /> Alors ceux-là s'acharnent sur JLB qui dénonce leurs dérapages : au moins il est le seul qui a le courage de le faire. Et il leur faut un bouc émissaire pour se justifier. Et quand il se taira (ce que personne ne souhaite sauf les élus concernés de droite comme parfois de gauche), ils devront et trouveront un nouveau bouc émissaire. C'est surtout ça qui est "facile" !<br /> <br /> --------------------------------------------------<br /> <br /> Et, sujet adjacent, pour avoir assisté (bien que de loin à la dernière campagne électorale), on ne peut que constater que Europe-Ecologie a préféré la défaite au 2ème tour que la victoire avec ses alliés. Et je ne suis pas le seul à l'avoir constaté : c'est ce qui s'appelle "la politique du pire" qu'on a vu pratiquer à droite comme à gauche il n'y a pas si longtemps (ex. : Chirac en 1981 qui a joué contre son camp et favorisé la victoire de Mitterrand pour éliminer Giscard) ou autres campagnes plus rudes entre PC-PS qu'entre gauche et droite. <br /> Ce n'est pas comme ça qu'on fait avancer ses idées. Ne pas les faire avancer, c'est reculer.
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W
Si j'avais le temps, je creuserais du côté de l'histoire, et en particulier du côté des premiers discours critiques du socialisme, au XIX°. Pour nous rappeler que l'état-providence, effet aujourd'hui évident (enfin de moins en moins...) dans le rapport de force des mouvements politiques du siècle passé, pour nous rappeler donc que cet état-providence dépasse les partis et leurs cuisines. Pour nous suggérer aussi que les temps changent, et que les progressistes d'hier sont peut-être les conservateurs de demain. Que les temps et les enjeux changent, sans que nécessairement nous soyons obligés de renier l'héritage. Car de toute façon, les discours progressistes sont en crise, incapables de proposer une alternative aux peurs qui habitent nos vieilles sociétés européennes. Alors c'est rassurant, de tirer sur le bio cher, quand à côté on ne produit même plus de discours qui fasse sens.
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