Service minimum à l'école communale
Le 20 novembre, lors de la grève des enseignants, s'est appliquée pour la première fois, la loi du 20 août 2008 qui fixe un service minimum d'accueil, loi votée en toute hâte pendant les vacances scolaires pour éviter de trop grands remous. La loi pouvait en sus paraître attrayante pour les parents...si l'Etat y avait mis des moyens. Mais, bien au contraire, il s'agit une fois de plus d'une décharge vers les communes. Le 20 novembre, jour de grève et d'application de la loi, a donc vu une pagaille indescriptible ! 2000 communes sur 36000 ont pu organiser la garde des enfants, et ailleurs on a vu les situations les plus bizarres, certains maires se trouvant même "traînés devant les tribunaux" pour ne pas appliquer la loi, ce qui a entraîné un bel accueil au ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos à l'AG des maires de France, et une intervention du président de la République pour que les poursuites judiciaires à leur encontre soient abandonnées. Mais, ces dirigeants ont bien décidé qu'on ne les y reprendrait plus : chaque maire a été "sommé" de transmettre à son autorité de tutelle une liste de noms de personnes pouvant encadrer les élèves en cas de grève (la prochaine serait prévue pour le 29 janvier 2009). Devant ces menaces, quelques communes ont cédé. Ainsi dans le Bas-Rhin il faut aller jusqu'à Grassendorf (près de Hochfelden) pour trouver un conseil municipal qui accepte de créer à ses frais un "emploi de vacataire pour gérer les nouvelles grèves d'enseignants". Dans le Val de Villé, les maires ont été unanimes pour refuser de transmettre de telles listes de personnes agréées. Il faut se féliciter de cette solidarité, ce n'est pas aux communes de gérer les défaillances de l'Etat.