Suisse - Libye : échange de "bons procédés"
Tempête dans un verre d'eau, susceptibilités de Mouammar Kadhafi, crime de "lèse-fils de majesté", tout y est dans cette affaire ! Reprenons les faits : tout a commencé lors du passage en Suisse du fils du président libyen Hannibal Kadhafi et de son épouse, où la police de Genève a interpellé ces deux personnes pour leur comportement violent (coups et blessures) envers deux employées d'un hôtel (de luxe, bien sûr). Après deux jours de détention, ils ont été libérés suite au versement d'une caution d'un demi-million de francs suisses (environ 307.000 €). Les réactions libyennes ne se sont pas fait attendre. Dans un premier temps, la Libye a exigé des excuses publiques et cessé l'alimentation de la Suisse en pétrole (pas de quoi assécher les réservoirs des véhicules suisses, car l'Etat helvète importe très peu d'or noir libyen). Dans un deuxième temps, qui sonne comme un droit de réponse, la police libyenne a interpellé et mis en prison deux ressortissants suisses à qui l'on reproche que leurs papiers ne sont pas en règle, de même que leurs contrats de travail ! Mis en examen, ils seront jugés prochainement. Le gouvernement suisse a entamé des négociations avec la Libye, mais compte surtout, pour obtenir la libération, sur les "amis de Kadhafi" Nicolas Sarkozy et Sylvio Berlusconi. Décidément, on retrouve toujours les mêmes (on a les amis qu'on mérite). Cécilia était allée en Libye "récupérer" les infirmières bulgares, Carla pourrait-elle se déplacer pour chercher des ressortissants suisses ? Et notre président va pouvoir se rattraper de la libération d'Ingrid Betancourt, où son "ami" Uribe l'a pris de vitesse !