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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
29 juillet 2007

Etape de légende

berthel2006Les cyclistes et cyclo-touristes sont invités à participer, dimanche 23 septembre prochain, à une course sympathique, qui suivra le tracé de l'étape du Tour de France du 7 juillet 1967 qui partait de Strasbourg pour arriver au Ballon d'Alsace. Les participants arriveront dans le Val de Villé par le col du Kreuzweg, passeront par Breitenbach, St-Martin, Villé, Bassemberg, Fouchy, pour quitter la vallée par le col de Fouchy.France_201967 Horaire : 8h30 - 10h30. A l'époque, la météo n'était guère favorable, puisque l'étape s'est passée entièrement sous la pluie.  Raymond RIOTTE portait le maillot jaune, Lucien AIMAR gagnait au Ballon d'Alsace et Roger PINGEON arriva en vainqueur à Paris. A noter aussi que sur cette étape, Raymond POULIDOR chuta lourdement et perdit toute chance de remporter cette grande boucle. Quant à l'enfant du pays, André ZIMMERMANN (équipe des Bleuets de France), pingeon_tdf1967malade depuis deux jours (il avait déjà terminé l'étape précédente à plus de 10 minutes du peloton), il abandonna au sortir de la vallée. A noter qu'à cette époque l'épreuve se courait encore par équipes nationales. Ce Tour restera à jamais dans les mémoires car il est le théâtre du décès tragique de Tom Simpson qui meurt sur les pentes surchauffées du Mont Ventoux. Déjà le dopage...

Roger Pingeon

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André ZIMMERMANN (équipe Peugeot), avec le groupe de tête, au Tourmalet en 1965.

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Commentaires
R
Pendant le passage de la course, fermez les distilleries de la vallée ! Sinon, on va encore tomber dans une course au dopage...au kirsch du val de Villé !<br /> Et les coureurs prendront deux fois plus de virages dans la montée du col de Fouchy !
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C
Bravo Greg (et Didier…) pour vos textes...<br /> ---<br /> Et que dire lorsque l'on sait que les hormones de croissance ne sont toujours pas détectables... A voir les "jambons" que certains ont en guise de cuisses, on peut se poser des questions...<br /> La caravane passe, le cycliste trépasse... et finalement tout le monde s'en fout du moment que les pubs ne sont pas "floutées" ou que les images ne passent pas à l'envers pour empêcher la lecture de la marque des sponsors..., que le sacro-saint taux d’audience est en augmentation…<br /> Bien triste réalité du monde actuel... le fric, rien que le fric…<br /> Que dire aussi des journalistes de la télé qui sucent les "bottes" des coureurs à l'arrivée tout en leur coinçant un micro dans le nez…en les félicitant, en glorifiant leur courage, leur réaction de champion, d'orgueil... en posant des questions bêtasses juste pour que ces derniers éructent entre deux toussotements un ou deux mots... « Vous êtes fatigués ??? » « Non, ça va… pouf, pouf… juste une douche et je recommence si vous voulez…».<br /> Mots qui seront vite oubliés lorsque le scandale éclatera... Alors là, ces messieurs de la télé se fendent de déclarations outrées, n'hésitant pas à qualifier l'ex-copain-interviewé de tricheur, de menteur, d’assassin de ce si beau sport... alors qu’il suffit juste de se mémoriser les faits de l’année d’avant… Naïf celui qui peut croire qu’un champion à la dérive peut gagner une étape le lendemain rien qu’en buvant de l’eau sucrée ? Vino nous a refait le coup de Landis… c’était aussi gros que ces cuisses… Je passerai sur les commentaires faits par des ex-sportifs qui eux aussi étaient très certainement chargés à une autre époque comme des mules… Trop facile désormais de cracher dans la soupe…, de se ravauder une virginité... sportive (moi ? jamais...), planqué derrière un micro… ou simplement de se taire lorsque le sujet est abordé…<br /> Si comme moi vous aimez le cyclisme… pour l’avoir pratiqué à l’eau claire (juste un peu de grenadine pour le goût…) coupez le son… vous ne vous en porterez que mieux… Voire la triche est déjà pénible, mais entendre des conneries c’est pire…
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P
Encore une soixantaine de cas de dopages positifs découverts, et l'Alsace aura son premier vainqueur du Tour avec VOECKLER à l'eau claire !
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M
Ca me dit vaguement quelque chose, cette date.... car j'y étais presque....ce qui m'a longtemps valu le charmant sobriquet de Miss tour de France...Comprenne qui pourra.
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G
Dopage : pourvu que résonne le tiroir-caisse !<br /> <br /> Qui peut encore croire aujourd’hui qu’un seul vainqueur du Tour de France depuis la fin des années cinquante n’ait eu jamais recours au dopage ? Jacques Anquetil fut sûrement le premier à ouvrir la voie à une préparation « scientifique » pour se bâtir un palmarès de légende. Il est vrai qu’à l’époque on était moins regardant sur l’armoire à pharmacie des champions. Pas vu, pas pris ! Aucun test sanguin n’existait encore. Les méthodes restaient archaïques à l’image des produits utilisés. L’oracle du Tour lisait encore dans les urines. Le contrôle ne contrôlait rien. A plus forte raison quand un petit malin servait celles d’un autre via une petite poire dissimulée dans son cuissard. Le décès du champion britannique Tom Simpson, « chargé comme une mule », sur les pentes du Mont Ventoux ne souleva guère l’indignation. On éleva une stèle à sa mémoire et on s’empressa d’oublier que la cause de sa mort était le dopage. Bientôt le belge Eddy Merckx allait écraser le Tour de sa classe et de sa science de la pharmacopée. Le « cannibale » avait faim de victoire du début à la fin de la saison. Mais nous étions encore dans la préhistoire d’un coup de pédale « pas toujours très naturel ». Les années quatre-vingt, puis surtout les années quatre-vingt dix avec l’EPO ouvraient aux tricheurs des perspectives sans fin. Gavé de globules rouges, le champion dopé se reconnaissait au fait qu’il était obligé de se relever la nuit pour éviter l’embolie. Le procédé fut un temps indétectable jusqu’au moment où un médecin-biologiste eut l’idée d’aller voir du côté du taux d’hématocrite. Une personne normalement constituée voit ce dernier osciller entre 35 et 40 % et non entre 50 et 60% comme cela était le cas de ceux qui furent pris la seringue dans le bras. Il fallut néanmoins attendre l’affaire Festina en 1998 et un Richard Virenque dopé « à l’insu de son plein gré » pour voir les organisateurs du Tour de France et les pouvoirs publics réellement se préoccuper d’une situation dramatique. Les dirigeants et l’encadrement médical de l’équipe avait organisé le dopage de ses coureurs pour, de leurs aveux mêmes, qu’ils ne fassent pas de « bêtises irréversibles ». La mise en place du suivi longitudinal des sportifs et la multiplication des contrôles inopinés jusque sur les lieux d’entraînement furent les premières réponses. Une charte du sportif suivit. Il semble bien aujourd’hui que ces mesures n’étaient pas à la hauteur du mal. Si une part du peloton est assainie, de trop nombreux champions ont toujours recours pour améliorer leurs performances à des méthodes réprouvées. Les docteurs Mabuse continuent tranquillement de sévir lors des préparations physiques. Ils arrivent même que l’on revienne aux bonnes vieilles techniques de grand-mère oubliées qui se pratiquaient dans les années soixante-dix et quatre-vingt comme la transfusion sanguine homologue ou l’absorption d’anabolisants. Vinokourov et Moreni en savent quelque chose ! Les autres champions d’aujourd’hui ou d’hier, plus habiles, peuvent toujours s’émouvoir et aller à la télé en parlant de confiance trahie, de mauvais coup fait au cyclisme, ils ne font que renforcer le climat d’hypocrisie et participer à l’omerta qu’ils n’ont jamais voulue rompre. Nous n’avons pas encore entendu Laurent Jalabert, qui de sprinter est devenu grimpeur sans même faire étape à Lourdes. Son témoignage ne manquerait pas d’intérêt. <br /> <br /> Au final, tout cela serait risible s’il ne s’agissait pas d’un véritable problème de santé public qui ne touche pas seulement le cyclisme professionnel. Un grand nombre de sports sont tout autant concernés par la pratique du dopage. Que dire de l’athlétisme où presque tous les recordmen du monde masculins ou féminins du 100m, pour ne prendre que cette épreuve, ont été testés positifs ces dernières années ? La natation n’est pas non plus à l’abri de cas troublants, tout comme d’ailleurs le football, où pourtant très peu de contrôles sont pratiqués. L’affaire de la Juventus de Turin, au moment où Zidane en était un des joueurs les plus en vu, n’est pas là pour nous rassurer. Pourquoi aucun examen sanguin n’a été pratiqué sur les footballeurs lors de la dernière coupe du monde ? Qui pourrait, à la veille de la coupe du monde de rugby, raisonnablement nous expliquer que le dopage n’existe pas dans ce sport ?<br /> <br /> Pour comprendre une telle dérive, il faut s’interroger sur l’image que véhicule le sport, son évolution et celui de nos sociétés. Sa professionnalisation, l’introduction de sommes d’argent impressionnantes, les retombées médiatiques qu’attendent les sponsors font que le sport est devenu un spectacle régi par les lois du marché. Les valeurs disparaissent au profit de la valeur. Il ne s’agit même plus aujourd’hui de vanter les mérites d’un régime politique comme savaient le faire la RDA ou l’URSS, voire les Etats-Unis, dans le contexte de la guerre froide. Tout cela est dépassé et réduit à l’histoire. Il faut bien rémunérer les actionnaires qui se moquent de la santé des sportifs. Ils ne demandent qu’une chose : que ces derniers soient l’instrument par leurs exploits toujours plus improbables du rayonnement sur les grandes places financières mondiales de la société dans laquelle ils ont placé une part de leur argent. Pour revenir au Tour de France, nous pouvons nous demander, si le refus des organisateurs de mettre un terme à la mascarade de cette année n’est pas seulement dicté par la volonté de voir la caravane publicitaire du Tour poursuivre sa route jusqu’à Paris. Le spectacle continue, pourvu que résonne le tiroir-caisse !
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